Lettre n° 5555

Par la grâce de D.ieu,
28 Sivan 5717,
Brooklyn,

A monsieur Chlomo(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 18/6 et je suis surpris que vous ne me précisiez pas quelle est votre activité, à Montevideo et quel temps vous fixez pour l’étude de notre Torah, Torah de vie, qui est notre vie et la longueur de nos jours, le canal et le réceptacle pour recevoir les bénédictions de D.ieu, Qui donne la Torah, en tous les besoins de l’homme, matériels et spirituels. Sans doute me préciserez-vous tout cela à la prochaine occasion.

Vous me demandez pour quelle raison il n’est pas bon d’appeler la communauté de Montevideo Chouva Israël(2). Cette raison est la suivante. Il n’est pas d’élément, pas de groupe, dans le monde, qui n’ait pas des défauts, des manques. En effet, seul le Saint béni soit-Il est parfait et, selon l’expression du Zohar, Il est “ la Perfection de toute chose ”.

Dès lors que tout est entaché par le manque, on peut envisager, et la pratique concrète fait la preuve qu’il en est bien ainsi, que certaines personnes refusent de s’approcher, précisément du fait de ce manque, même si, par ailleurs, tous les autres aspects leur conviennent. En conséquence, quand on constitue une association nouvelle dans un endroit nouveau, il est important que le plus grand nombre de Juifs en deviennent les membres. Pour cela, il est bon de donner à cette association un nouveau nom et non un nom ancien, déjà porté par un autre groupe, même s’il s’agit de Chouva Israël, qui fait référence à la Torah et aux Mitsvot. De la sorte, ceux qui sont critiques envers Chouva Israël, à juste titre ou bien à tort, ne seront pas empêchés de rejoindre cette nouvelle structure. Bien entendu, tout serait différent s’il s’agissait d’une branche ou d’un groupement local. Alors, il est clair qu’il faudrait choisir le nom de l’organisme central. Il n’en est pas de même pour un groupement nouveau.

Vous avez sûrement connaissance de la pratique qui consiste à lire, chaque jour, après la prière du matin, des Tehilim, selon leur répartition mensuelle. De même, chaque jour de semaine, avant la prière du matin, il est bon de donner quelques pièces à la Tsedaka, sans en faire le vœu.

Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) M. C. Sasson, de Montevideo.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°5154 et 5346.