Lettre n° 556
Par la grâce de D.ieu,
16 Tévet 5710,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre en son temps et j’ai appris avec plaisir, bien que de manière indirecte(1), que vous allez bien, que vous avez un temps fixé pour l’étude de la ‘Hassidout, ce qui inclut sans doute les discours de mon beau-père, le Rabbi Chlita, même si vous ne le précisez pas clairement.
Il y a quelques temps, j’ai longuement écrit(2), à une autre occasion, que toutes les bénédictions se révèlent par l’intermédiaire de l’âme collective(3) et ceci ne se limite pas uniquement au domaine spirituel. Le Rabbi(4) disait: "En étudiant mon enseignement, tu deviendras mon ‘Hassid". Il y a là une leçon pour toutes les générations sur la manière de s’attacher(5), ce qui doit être par l’intermédiaire de son enseignement. Tout cela est particulièrement vrai pour les ‘Hassidim ‘Habad, mais ce point ne sera pas développé ici.
Je fais réponse aux questions soulevées à l’occasion de votre étude:
A) Le Sidour(6), à la fin de la porte de Soukkot, dit: "A Chemini Atséret, on célèbre les Hakafot en tenant un Séfer Torah. Il s’agit là d’une coutume de nos prophètes et d’une coutume uniquement, mais la joie qui l’accompagne et qui est celle de la Torah elle-même, est particulièrement élevée".
Vous demandez ce qui permet d’affirmer qu’il s’agit d’une coutume des prophètes. En effet, le Likouteï Torah, au second discours intitulé "et vous puiserez de l’eau", se contente de dire: "il s’agit uniquement d’une coutume", sans faire référence aux prophètes. Et, il en est de même dans le Sidour Maharid.
Si l’on considère qu’il n’y a pas de faute d’imprimerie dans le Sidour de l’Admour Haémtsahi, la question soulevée se pose réellement et l’on peut montrer, quoique avec quelques difficultés, qu’il s’agit bien d’une coutume des prophètes, en introduisant une notions préalable.
Ce discours ‘hassidique fait une différence entre les libations de vin, les libations d’eau et les Hakafot, qui révèlent l’attribut d’analyse raisonnée, Bina, celui de la découverte intellectuelle, ‘Ho’hma, et les forces qui entourent ce dernier.
Les libations de vin, correspondent à Bina, l’analyse raisonnée et sont donc clairement définies par la Torah, elle-même liée à cet Attribut. Les libations d’eau, découlant de ‘Ho’hma, la découverte intellectuelle, peuvent et doivent donc être établies par la Loi Orale, elle-même liée à cet Attribut. Enfin, les Hakafot, pratiquées avec un Séfer Torah, sont bien les forces qui entourent la découverte intellectuelle et la transcendent, tout comme elles dépassent, a fortiori, l’analyse raisonnée. Ainsi, il ne peut s’agir d’une Loi, pas même instaurée par les Sages et ce ne peut donc être qu’une coutume des prophètes.
Les Hakafot ont plusieurs caractéristiques:
1. Elles sont célébrées avec le Séfer Torah lui-même.
2. Elles touchent seulement l’action concrète et non la compréhension, les sentiments, les pensées, les paroles ou les actions.
3. Elles consistent à sortir le Séfer Torah de l’Arche Sainte pour le faire tourner, comme le dit le Sidour.
4. Puis, on tourne en le tenant.
Ces actions reçoivent également un sens allusif:
1. Il s’agit d’un Séfer Torah et la joie est donc celle de tout Israël, qui n‘est pas limitée à Bina, l’Attribut d’analyse raisonnée, correspondant aux Leviim ou à ‘Ho’hma, l’Attribut de découverte intellectuelle, désignant les érudits. De fait, un stade transcendant ces deux Attributs se révèle, dépassant même la lumière profonde de ‘Ho’hma. Car le début d’un processus est toujours lié à la fin(7).
2. Il s’agit d’une action concrète, qui est donc susceptible de révéler la Lumière entourant les mondes. Différents textes établissent l’importance des Mitsvot que l’on applique concrètement, avec la soumission d’un simple serviteur.
3. L’Arche sainte est liée à Ari’h Anpin, comme l’explique le Sidour. La Lumière qui entoure, obtenue par l’action concrète, est donc liée à ce niveau, c'est-à-dire également à ‘Ho’hma.
4. Puis, l’on tourne, avec le Séfer Torah et l’on peut ainsi intérioriser la lumière qui, par nature, ne fait qu’entourer et a une portée très générale. L’homme la reçoit donc d’abord en tournant, puis de manière droite, comme l’explique la causerie de Sim’hat Torah 5652(8), imprimée dans Torat Chalom.
Voici ce qu’il faut retenir de ce développement. Les points 1 et 3 définissent la nature de la lumière révélée. Les points 1, 2 et 3 indiquent comment l’obtenir et le point 4 précise comment elle peut être intégrée par l’homme.
Pour ce qui concerne le discours ‘hassidique du Sidour, on peut donc faire les distinctions suivantes entre les libations de vin, d’eau et les Hakafot. Celles-ci se limitent aux points 1, 2 et 3, qui sont des coutumes instaurées par le prophète, en l’occurrence le roi David, qui était effectivement prophète, comme l’indique Rachi, commentant le traité Meguila 14a.
En effet, quand on faisait sortir l’Arche Sainte, "il dansait et sautait... et volontiers je m’humilierai davantage et me ferai petit à mes propres yeux, devant ces servantes, c’est auprès d’elles que je me glorifierai" (Chemouel 2, 6). Dans ce domaine, la pratique de David le prophète est un exemple pour tout Israël, comme le dit le Rambam, à la fin des lois du Loulav.
En l’occurrence, cette pratique des prophètes n’était pas spécifique à Chemini Atséret, puisque l’on faisait sortir la Torah de l’Arche sainte, dans le Temple, que l’on tournait et que la joie était alors très intense. Il s’agissait bien d’une action concrète et, à cette occasion, on dansait.
De même, lorsque le Sidour dit que les Hakafot sont une coutume des prophètes, cela ne se limite pas au fait de tourner et n’exclut pas la possibilité de marcher droit. Car, il arrive d’extraire un Séfer Torah de l’arche sainte et de se réjouir concrètement et intensément, en dansant et non en étudiant.
Du reste, on apprend du roi Chlomo la nécessité de faire un repas à Sim’hat Torah, selon le début du Midrach Kohelet Rabba et le Tour Choul’han Arou’h, chapitre 669. Or, Chlomo est également l’un des quarante huit prophètes. Vous consulterez également le Zohar, tome 3, page 256b, le Tikouneï Zohar, Tikoun 21, page 56a, à propos de Sim’hat Torah.
B) Le discours ‘hassidique intitulé Zot ‘Hanouka, de 5660(9), dit, à la fin du paragraphe 8: "C’est pour cette raison que les chefs de tribu offrirent des plats en argent, des cuillères en or, bien que les offrandes étaient d’ordinaire apportées dans des paniers égyptiens(10)".
Vous remarquez que seule l’offrande de la femme Sotta est apportée dans un panier égyptien, selon le traité Sotta 2, 1. Quelques remarques:
1. Le Likouteï Torah, à la fin de la Parchat Nasso, 29b, reprend la même formulation.
2. Une question plus forte aurait pu être posée. Le traité Sotta 14b dit, en effet: "Comment se passait les offrandes? On les apportait de chez soi dans des plateaux en argent ou en or. On peut en déduire que l’on ne pouvait les placer dans un panier égyptien".
L’explication de tout cela est la suivante. Pendant ces douze jours(11), le but essentiel des chefs de tribu était d’apporter des sacrifices, qui étaient, pour notre propos, des offrandes. Le verset parle, en effet, de "l’inauguration de l’autel(12)", ce qui fait plus clairement allusion aux sacrifices pratiqués sur cet autel, c'est-à-dire aux offrandes, à l’encens et aux sacrifices.
Néanmoins, les chefs de tribu voulurent également consacrer à D.ieu les plateaux sur lesquels ces offrandes étaient apportées. A ce propos, il est donc précisé que, s’il s’agissait d’un panier égyptien, tissé avec des feuilles de palmier, celui-ci devait être laissé au Temple, mais non s’il s’agissait d’ustensiles en argent et en or, selon le traité Bikkourim 3, 5.
L’ordre adoptée pour l’offrande de la Sotta, par contre, était différent, car le panier restait profane et seule l’offrande qu’il contenait était consacrée.
C) Le discours ‘hassidique intitulé "Cette nuit-là", de 5700(13), explique que, pendant le sommeil, deux points opposés peuvent se réunir. On peut ainsi rêver qu’un éléphant traverse le chas d’une aiguille". Vous notez que nos Sages affirment, au traité Bera’hot 55b, que l’on ne peut voir en rêve un éléphant traverser le chas d’une aiguille.
A mon humble avis, il n’y a là aucune difficulté, car voici les termes de ce discours: "Un homme rêve en fonction de ce qu’il a pensé. De fait, il ne verra pas un éléphant passer par le chas d’une aiguille". Ainsi, si un homme pense qu’il est impossible de voir en rêve un éléphant traversant le chas d’une aiguille, cela suffit pour qu’il en rêve pendant la nuit, puisque le rêve permet de réunir deux idées contradictoires.
Néanmoins, il est très rare d’avoir une telle pensée, y compris de manière négative, car il s’agit de deux point opposés dont la réunion même est inconcevable. Aussi nos Sages écartent-ils un tel rêve.
Vous consulterez le Toureï Zahav sur Ora’h ‘Haïm, chapitre 288, paragraphe 5 et les responsa Tséma’h Tsédek, dans les additifs, à la fin du chapitre 2.
Notes
(1) Puisque le but de la lettre était de poser au Rabbi des questions sur cette étude.
(2) Voir la lettre n°548.
(3) Celle du maître de la génération.
(4) Rachab.
(5) Au Rabbi de la génération.
(6) De l’Admour Hazaken.
(7) Et la lumière la plus élevée se révèle ainsi dans l’action concrète.
(8) 1892, du Rabbi Rachab.
(9) 1900, du Rabbi Rachab.
(10) En feuilles de palmier, de peu de valeur.
(11) D’inauguration du Sanctuaire.
(12) Sur lequel étaient précisément offerts les sacrifices.
(13) 1940, du précédent Rabbi.
16 Tévet 5710,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre en son temps et j’ai appris avec plaisir, bien que de manière indirecte(1), que vous allez bien, que vous avez un temps fixé pour l’étude de la ‘Hassidout, ce qui inclut sans doute les discours de mon beau-père, le Rabbi Chlita, même si vous ne le précisez pas clairement.
Il y a quelques temps, j’ai longuement écrit(2), à une autre occasion, que toutes les bénédictions se révèlent par l’intermédiaire de l’âme collective(3) et ceci ne se limite pas uniquement au domaine spirituel. Le Rabbi(4) disait: "En étudiant mon enseignement, tu deviendras mon ‘Hassid". Il y a là une leçon pour toutes les générations sur la manière de s’attacher(5), ce qui doit être par l’intermédiaire de son enseignement. Tout cela est particulièrement vrai pour les ‘Hassidim ‘Habad, mais ce point ne sera pas développé ici.
Je fais réponse aux questions soulevées à l’occasion de votre étude:
A) Le Sidour(6), à la fin de la porte de Soukkot, dit: "A Chemini Atséret, on célèbre les Hakafot en tenant un Séfer Torah. Il s’agit là d’une coutume de nos prophètes et d’une coutume uniquement, mais la joie qui l’accompagne et qui est celle de la Torah elle-même, est particulièrement élevée".
Vous demandez ce qui permet d’affirmer qu’il s’agit d’une coutume des prophètes. En effet, le Likouteï Torah, au second discours intitulé "et vous puiserez de l’eau", se contente de dire: "il s’agit uniquement d’une coutume", sans faire référence aux prophètes. Et, il en est de même dans le Sidour Maharid.
Si l’on considère qu’il n’y a pas de faute d’imprimerie dans le Sidour de l’Admour Haémtsahi, la question soulevée se pose réellement et l’on peut montrer, quoique avec quelques difficultés, qu’il s’agit bien d’une coutume des prophètes, en introduisant une notions préalable.
Ce discours ‘hassidique fait une différence entre les libations de vin, les libations d’eau et les Hakafot, qui révèlent l’attribut d’analyse raisonnée, Bina, celui de la découverte intellectuelle, ‘Ho’hma, et les forces qui entourent ce dernier.
Les libations de vin, correspondent à Bina, l’analyse raisonnée et sont donc clairement définies par la Torah, elle-même liée à cet Attribut. Les libations d’eau, découlant de ‘Ho’hma, la découverte intellectuelle, peuvent et doivent donc être établies par la Loi Orale, elle-même liée à cet Attribut. Enfin, les Hakafot, pratiquées avec un Séfer Torah, sont bien les forces qui entourent la découverte intellectuelle et la transcendent, tout comme elles dépassent, a fortiori, l’analyse raisonnée. Ainsi, il ne peut s’agir d’une Loi, pas même instaurée par les Sages et ce ne peut donc être qu’une coutume des prophètes.
Les Hakafot ont plusieurs caractéristiques:
1. Elles sont célébrées avec le Séfer Torah lui-même.
2. Elles touchent seulement l’action concrète et non la compréhension, les sentiments, les pensées, les paroles ou les actions.
3. Elles consistent à sortir le Séfer Torah de l’Arche Sainte pour le faire tourner, comme le dit le Sidour.
4. Puis, on tourne en le tenant.
Ces actions reçoivent également un sens allusif:
1. Il s’agit d’un Séfer Torah et la joie est donc celle de tout Israël, qui n‘est pas limitée à Bina, l’Attribut d’analyse raisonnée, correspondant aux Leviim ou à ‘Ho’hma, l’Attribut de découverte intellectuelle, désignant les érudits. De fait, un stade transcendant ces deux Attributs se révèle, dépassant même la lumière profonde de ‘Ho’hma. Car le début d’un processus est toujours lié à la fin(7).
2. Il s’agit d’une action concrète, qui est donc susceptible de révéler la Lumière entourant les mondes. Différents textes établissent l’importance des Mitsvot que l’on applique concrètement, avec la soumission d’un simple serviteur.
3. L’Arche sainte est liée à Ari’h Anpin, comme l’explique le Sidour. La Lumière qui entoure, obtenue par l’action concrète, est donc liée à ce niveau, c'est-à-dire également à ‘Ho’hma.
4. Puis, l’on tourne, avec le Séfer Torah et l’on peut ainsi intérioriser la lumière qui, par nature, ne fait qu’entourer et a une portée très générale. L’homme la reçoit donc d’abord en tournant, puis de manière droite, comme l’explique la causerie de Sim’hat Torah 5652(8), imprimée dans Torat Chalom.
Voici ce qu’il faut retenir de ce développement. Les points 1 et 3 définissent la nature de la lumière révélée. Les points 1, 2 et 3 indiquent comment l’obtenir et le point 4 précise comment elle peut être intégrée par l’homme.
Pour ce qui concerne le discours ‘hassidique du Sidour, on peut donc faire les distinctions suivantes entre les libations de vin, d’eau et les Hakafot. Celles-ci se limitent aux points 1, 2 et 3, qui sont des coutumes instaurées par le prophète, en l’occurrence le roi David, qui était effectivement prophète, comme l’indique Rachi, commentant le traité Meguila 14a.
En effet, quand on faisait sortir l’Arche Sainte, "il dansait et sautait... et volontiers je m’humilierai davantage et me ferai petit à mes propres yeux, devant ces servantes, c’est auprès d’elles que je me glorifierai" (Chemouel 2, 6). Dans ce domaine, la pratique de David le prophète est un exemple pour tout Israël, comme le dit le Rambam, à la fin des lois du Loulav.
En l’occurrence, cette pratique des prophètes n’était pas spécifique à Chemini Atséret, puisque l’on faisait sortir la Torah de l’Arche sainte, dans le Temple, que l’on tournait et que la joie était alors très intense. Il s’agissait bien d’une action concrète et, à cette occasion, on dansait.
De même, lorsque le Sidour dit que les Hakafot sont une coutume des prophètes, cela ne se limite pas au fait de tourner et n’exclut pas la possibilité de marcher droit. Car, il arrive d’extraire un Séfer Torah de l’arche sainte et de se réjouir concrètement et intensément, en dansant et non en étudiant.
Du reste, on apprend du roi Chlomo la nécessité de faire un repas à Sim’hat Torah, selon le début du Midrach Kohelet Rabba et le Tour Choul’han Arou’h, chapitre 669. Or, Chlomo est également l’un des quarante huit prophètes. Vous consulterez également le Zohar, tome 3, page 256b, le Tikouneï Zohar, Tikoun 21, page 56a, à propos de Sim’hat Torah.
B) Le discours ‘hassidique intitulé Zot ‘Hanouka, de 5660(9), dit, à la fin du paragraphe 8: "C’est pour cette raison que les chefs de tribu offrirent des plats en argent, des cuillères en or, bien que les offrandes étaient d’ordinaire apportées dans des paniers égyptiens(10)".
Vous remarquez que seule l’offrande de la femme Sotta est apportée dans un panier égyptien, selon le traité Sotta 2, 1. Quelques remarques:
1. Le Likouteï Torah, à la fin de la Parchat Nasso, 29b, reprend la même formulation.
2. Une question plus forte aurait pu être posée. Le traité Sotta 14b dit, en effet: "Comment se passait les offrandes? On les apportait de chez soi dans des plateaux en argent ou en or. On peut en déduire que l’on ne pouvait les placer dans un panier égyptien".
L’explication de tout cela est la suivante. Pendant ces douze jours(11), le but essentiel des chefs de tribu était d’apporter des sacrifices, qui étaient, pour notre propos, des offrandes. Le verset parle, en effet, de "l’inauguration de l’autel(12)", ce qui fait plus clairement allusion aux sacrifices pratiqués sur cet autel, c'est-à-dire aux offrandes, à l’encens et aux sacrifices.
Néanmoins, les chefs de tribu voulurent également consacrer à D.ieu les plateaux sur lesquels ces offrandes étaient apportées. A ce propos, il est donc précisé que, s’il s’agissait d’un panier égyptien, tissé avec des feuilles de palmier, celui-ci devait être laissé au Temple, mais non s’il s’agissait d’ustensiles en argent et en or, selon le traité Bikkourim 3, 5.
L’ordre adoptée pour l’offrande de la Sotta, par contre, était différent, car le panier restait profane et seule l’offrande qu’il contenait était consacrée.
C) Le discours ‘hassidique intitulé "Cette nuit-là", de 5700(13), explique que, pendant le sommeil, deux points opposés peuvent se réunir. On peut ainsi rêver qu’un éléphant traverse le chas d’une aiguille". Vous notez que nos Sages affirment, au traité Bera’hot 55b, que l’on ne peut voir en rêve un éléphant traverser le chas d’une aiguille.
A mon humble avis, il n’y a là aucune difficulté, car voici les termes de ce discours: "Un homme rêve en fonction de ce qu’il a pensé. De fait, il ne verra pas un éléphant passer par le chas d’une aiguille". Ainsi, si un homme pense qu’il est impossible de voir en rêve un éléphant traversant le chas d’une aiguille, cela suffit pour qu’il en rêve pendant la nuit, puisque le rêve permet de réunir deux idées contradictoires.
Néanmoins, il est très rare d’avoir une telle pensée, y compris de manière négative, car il s’agit de deux point opposés dont la réunion même est inconcevable. Aussi nos Sages écartent-ils un tel rêve.
Vous consulterez le Toureï Zahav sur Ora’h ‘Haïm, chapitre 288, paragraphe 5 et les responsa Tséma’h Tsédek, dans les additifs, à la fin du chapitre 2.
Notes
(1) Puisque le but de la lettre était de poser au Rabbi des questions sur cette étude.
(2) Voir la lettre n°548.
(3) Celle du maître de la génération.
(4) Rachab.
(5) Au Rabbi de la génération.
(6) De l’Admour Hazaken.
(7) Et la lumière la plus élevée se révèle ainsi dans l’action concrète.
(8) 1892, du Rabbi Rachab.
(9) 1900, du Rabbi Rachab.
(10) En feuilles de palmier, de peu de valeur.
(11) D’inauguration du Sanctuaire.
(12) Sur lequel étaient précisément offerts les sacrifices.
(13) 1940, du précédent Rabbi.