Lettre n° 5579
Par la grâce de D.ieu,
5 Tamouz 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai reçu votre lettre du 27 Sivan. Vous me demandez :
A) Récite-t-on une bénédiction pour une éclipse de lune ou du soleil ?
Selon un principe établi, énoncé par le Beth Yossef, Ora’h ‘Haïm, chapitre 46, on n’introduit pas de bénédiction nouvelle, qui ne figure pas dans le Talmud. En l’occurrence, on ne dit pas de bénédiction parce que l’éclipse est le signe qu’un malheur approche, selon le traité Soukka 29a. Bien au contraire, il faut prier pour le supprimer, implorer la miséricorde divine et non dire une bénédiction.
B) Les Sages avaient-ils connaissance de ces éclipses(2) et sont-elles des phénomènes naturelles ?
L’éclipse de planètes est mentionnée dans différents textes de nos Sages et je suis surpris que vous ayez un doute, à ce sujet. Vous savez, en effet, que les érudits de l’Egypte et, avant cela, ceux de Babel, établissaient la liste de ces éclipses et les livres d’histoires montrent que les Sages d’Israël étaient en contact avec ces érudits. Les livres sacrés le disent également.
L’existence de ces listes prouve qu’il s’agit bien d’un phénomène naturel. Pour autant, celui-ci fournit une indication, au même titre que l’arc-en-ciel, qui est aussi une manifestation naturelle, mais sert, en outre, de signe, comme cela est longuement expliqué par ailleurs. Il n’y a là aucune contradiction. En effet, quand une éclipse du soleil ou de la lune peut-elle être interprétée de la façon indiquée au traité Soukka 29a ? Quand les éclipses sont visibles sur la terre et qu’elles peuvent être observées par ceux qui en connaissent le sens. Il n’en est pas de même, par exemple, si les cieux sont couverts de nuage(3). En pareil cas, il n’y a, en cela aucune indication, aucun enseignement pour l’homme se trouvant sur la terre. Il en est de même pour l’arc-en-ciel, comme le disent les commentateurs de la Torah.
C) Quelle différence y a-t-il entre ceux qui ont adopté la ‘Hassidout et ceux qui ne l’ont pas fait ? Observent-ils le monde de la même façon ?
Il est clair que c’est effectivement le cas et la pratique concrète permet de l’établir. Tout cela serait trop long à expliquer dans le cadre d’une lettre, d’autant que l’on peut trouver ces éléments dans différents livres, précisant ce qu’est la ‘Hassidout et ce qui la concerne. Vous verrez également le Kountrass Limoud Ha ‘Hassidout de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
D) Vous m’interrogez sur des résumés du Tanya. Sans doute les trouverez-vous d’abord dans les “ résumés et notes du Tanya ”, du Tséma’h Tsédek. Bien entendu, cela n’exclut pas les résumés et les notes que vous pourrez rédiger personnellement, afin qu’il vous soit plus aisé de mémoriser le texte et de le répéter en un moment propice.
E) Comment étudier la Torah pour vous-même et diffuser le Judaïsme selon vos moyens ?
Il me semble vous avoir déjà écrit qu’il n’y a là aucune contradiction avec l’étude personnelle. Bien au contraire, pour convaincre les autres, il faut d’abord étudier soi-même. Néanmoins, vous répartirez votre temps entre ces deux études. De façon générale, par rapport aux deux activités que sont l’effort envers soi-même et celui envers les autres, tous ne sont pas identiques. Un homme est proche de lui-même et il n’est donc pas objectif, pour ce qui le concerne. C’est pour cela qu’il a besoin de prendre conseil auprès de celui qui peut analyser la situation d’une manière désintéressée.
F) Vous dites que le mode de vie du Kibboutz et le programme de la journée ne permet pas les actions de renforcements du Judaïsme.
Comme je l’ai dit, cela dépend des traits de caractères de chacun. Il n’y a pas d’opposition formelle entre le mode de vie du Kibboutz, à condition, bien entendu, qu’il soit basé sur la Torah, les Mitsvot et la mission confiée à l’homme juif, ici-bas. Et, la Michna dit bien : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”.
Bien que vous ne le signifiez pas clairement, j’espère que vous gardez les trois études, s’appliquant à chacun, instaurées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues. Elles s’ajoutent au temps que vous fixez pour étudier la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout.
Vous participerez sûrement à la célébration de la fête de la libération des 12 et 13 Tamouz, qui approche. Bien plus, cette année marque le trentième anniversaire de cette libération, comme on l’a indiqué dans la causerie du Chabbat qui bénit le mois de Tamouz, en définissant l’importance et le contenu d’une période de trente ans.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) M. I. Weil, du Kibboutz Sdé Elyahou. Voir, à son sujet, la lettre n°4862.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 15, page 8.
(3) Voir le Likouteï Si’hot, tome 15, page 9.
5 Tamouz 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai reçu votre lettre du 27 Sivan. Vous me demandez :
A) Récite-t-on une bénédiction pour une éclipse de lune ou du soleil ?
Selon un principe établi, énoncé par le Beth Yossef, Ora’h ‘Haïm, chapitre 46, on n’introduit pas de bénédiction nouvelle, qui ne figure pas dans le Talmud. En l’occurrence, on ne dit pas de bénédiction parce que l’éclipse est le signe qu’un malheur approche, selon le traité Soukka 29a. Bien au contraire, il faut prier pour le supprimer, implorer la miséricorde divine et non dire une bénédiction.
B) Les Sages avaient-ils connaissance de ces éclipses(2) et sont-elles des phénomènes naturelles ?
L’éclipse de planètes est mentionnée dans différents textes de nos Sages et je suis surpris que vous ayez un doute, à ce sujet. Vous savez, en effet, que les érudits de l’Egypte et, avant cela, ceux de Babel, établissaient la liste de ces éclipses et les livres d’histoires montrent que les Sages d’Israël étaient en contact avec ces érudits. Les livres sacrés le disent également.
L’existence de ces listes prouve qu’il s’agit bien d’un phénomène naturel. Pour autant, celui-ci fournit une indication, au même titre que l’arc-en-ciel, qui est aussi une manifestation naturelle, mais sert, en outre, de signe, comme cela est longuement expliqué par ailleurs. Il n’y a là aucune contradiction. En effet, quand une éclipse du soleil ou de la lune peut-elle être interprétée de la façon indiquée au traité Soukka 29a ? Quand les éclipses sont visibles sur la terre et qu’elles peuvent être observées par ceux qui en connaissent le sens. Il n’en est pas de même, par exemple, si les cieux sont couverts de nuage(3). En pareil cas, il n’y a, en cela aucune indication, aucun enseignement pour l’homme se trouvant sur la terre. Il en est de même pour l’arc-en-ciel, comme le disent les commentateurs de la Torah.
C) Quelle différence y a-t-il entre ceux qui ont adopté la ‘Hassidout et ceux qui ne l’ont pas fait ? Observent-ils le monde de la même façon ?
Il est clair que c’est effectivement le cas et la pratique concrète permet de l’établir. Tout cela serait trop long à expliquer dans le cadre d’une lettre, d’autant que l’on peut trouver ces éléments dans différents livres, précisant ce qu’est la ‘Hassidout et ce qui la concerne. Vous verrez également le Kountrass Limoud Ha ‘Hassidout de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
D) Vous m’interrogez sur des résumés du Tanya. Sans doute les trouverez-vous d’abord dans les “ résumés et notes du Tanya ”, du Tséma’h Tsédek. Bien entendu, cela n’exclut pas les résumés et les notes que vous pourrez rédiger personnellement, afin qu’il vous soit plus aisé de mémoriser le texte et de le répéter en un moment propice.
E) Comment étudier la Torah pour vous-même et diffuser le Judaïsme selon vos moyens ?
Il me semble vous avoir déjà écrit qu’il n’y a là aucune contradiction avec l’étude personnelle. Bien au contraire, pour convaincre les autres, il faut d’abord étudier soi-même. Néanmoins, vous répartirez votre temps entre ces deux études. De façon générale, par rapport aux deux activités que sont l’effort envers soi-même et celui envers les autres, tous ne sont pas identiques. Un homme est proche de lui-même et il n’est donc pas objectif, pour ce qui le concerne. C’est pour cela qu’il a besoin de prendre conseil auprès de celui qui peut analyser la situation d’une manière désintéressée.
F) Vous dites que le mode de vie du Kibboutz et le programme de la journée ne permet pas les actions de renforcements du Judaïsme.
Comme je l’ai dit, cela dépend des traits de caractères de chacun. Il n’y a pas d’opposition formelle entre le mode de vie du Kibboutz, à condition, bien entendu, qu’il soit basé sur la Torah, les Mitsvot et la mission confiée à l’homme juif, ici-bas. Et, la Michna dit bien : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”.
Bien que vous ne le signifiez pas clairement, j’espère que vous gardez les trois études, s’appliquant à chacun, instaurées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues. Elles s’ajoutent au temps que vous fixez pour étudier la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout.
Vous participerez sûrement à la célébration de la fête de la libération des 12 et 13 Tamouz, qui approche. Bien plus, cette année marque le trentième anniversaire de cette libération, comme on l’a indiqué dans la causerie du Chabbat qui bénit le mois de Tamouz, en définissant l’importance et le contenu d’une période de trente ans.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) M. I. Weil, du Kibboutz Sdé Elyahou. Voir, à son sujet, la lettre n°4862.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 15, page 8.
(3) Voir le Likouteï Si’hot, tome 15, page 9.