Lettre n° 5582
Par la grâce de D.ieu,
6 Tamouz 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 28 Sivan, dans laquelle vous me communiquez les raisons et les éléments qui ont été à l’origine de la réduction et peut-être même de la cessation de vos activités, dans un certain domaine.
J’ai déjà écrit à plusieurs ‘Hassidim que chacun reçoit une mission spécifique, dans le monde du Saint béni soit-Il, mais le point commun à toutes ces missions est l’affirmation de la Michna selon laquelle : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”, c’est-à-dire le service de D.ieu. Au sens le plus simple, quand les louanges de D.ieu devaient être prononcées dans le Temple, celui qui participait à la chorale et le portier n’avaient pas la même fonction. Pour autant, nul ne pouvait négliger son travail pour effectuer celui de l’autre. Or, il en est de même pour le service de D.ieu des Juifs. Tous partagent une responsabilité collective. Malgré cela, il est dit que “ les pauvres de ta ville passent avant ceux d’une autre ville ” et qu’une Mitsva ne pouvant être accomplie par quelqu’un d’autre repousse toutes les autres considérations. Combien plus n’incombe-t-il pas aux Juifs d’assumer le service de D.ieu des anges.
En conséquence, la recherche de la récompense et de la punition revenant aux autres, la détermination de celui qui est coupable et de celui qui a raison, y compris s’il s’agit de sa propre personne, ne sont que les formes du service de D.ieu des anges, chargés d’établir les mérites des hommes(1). Un homme, en revanche, mettra en pratique l’Injonction : “ Nous sommes des travailleurs du jour(2) ”, en agissant de manière concrète et positive. Dire qu’il subit la contrainte dans tel domaine, doit rester passif dans tel autre, même si c’est la vérité et non l’application des termes du verset : “ L’amour-propre recouvre toutes les fautes ”, ne permet de considérer que ce qui devait être fait a bien été obtenu. En pareil cas, la mission essentielle n’a pas été menée à bien. Pourtant, tel est bien le contenu de votre lettre.
Je ne souhaite pas en dire plus, tant cela est évident. De plus, il est inutile de se plaindre du passé. Et, vous affirmez qu’à l’avenir, vous poursuivrez les bonnes actions. Or, il n’est de bon que la Torah qui, bien plus, est pénétrée de la lumière émanant de l’arbre de la vie, lequel ne connaît pas le mélange entre le bien et le mal, ne comporte que le bien le plus pur.
Puisse D.ieu faire que vous multipliez de plus en plus ces actions, que vous avanciez, en la matière, d’une étape vers l’autre, ce qui vous permettra d’en faire de même en vos préoccupations personnelles. J’attends de bonnes nouvelles, d’autant que nous nous rapprochons des jours de la libération(3), les 12 et 13 Tamouz, qui sont favorables, des jours qui les suivent et de ceux qui les précèdent, lorsqu’à l’évidence, la victoire, pour tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot, transcenda toutes les voies de la nature.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Et, auxquels il appartient donc de comptabiliser les bonnes et les mauvaises actions.
(2) Faisant le jour. Voir, à ce sujet, la lettre n°5471.
(3) Du précédent Rabbi, des prisons soviétiques.
6 Tamouz 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 28 Sivan, dans laquelle vous me communiquez les raisons et les éléments qui ont été à l’origine de la réduction et peut-être même de la cessation de vos activités, dans un certain domaine.
J’ai déjà écrit à plusieurs ‘Hassidim que chacun reçoit une mission spécifique, dans le monde du Saint béni soit-Il, mais le point commun à toutes ces missions est l’affirmation de la Michna selon laquelle : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”, c’est-à-dire le service de D.ieu. Au sens le plus simple, quand les louanges de D.ieu devaient être prononcées dans le Temple, celui qui participait à la chorale et le portier n’avaient pas la même fonction. Pour autant, nul ne pouvait négliger son travail pour effectuer celui de l’autre. Or, il en est de même pour le service de D.ieu des Juifs. Tous partagent une responsabilité collective. Malgré cela, il est dit que “ les pauvres de ta ville passent avant ceux d’une autre ville ” et qu’une Mitsva ne pouvant être accomplie par quelqu’un d’autre repousse toutes les autres considérations. Combien plus n’incombe-t-il pas aux Juifs d’assumer le service de D.ieu des anges.
En conséquence, la recherche de la récompense et de la punition revenant aux autres, la détermination de celui qui est coupable et de celui qui a raison, y compris s’il s’agit de sa propre personne, ne sont que les formes du service de D.ieu des anges, chargés d’établir les mérites des hommes(1). Un homme, en revanche, mettra en pratique l’Injonction : “ Nous sommes des travailleurs du jour(2) ”, en agissant de manière concrète et positive. Dire qu’il subit la contrainte dans tel domaine, doit rester passif dans tel autre, même si c’est la vérité et non l’application des termes du verset : “ L’amour-propre recouvre toutes les fautes ”, ne permet de considérer que ce qui devait être fait a bien été obtenu. En pareil cas, la mission essentielle n’a pas été menée à bien. Pourtant, tel est bien le contenu de votre lettre.
Je ne souhaite pas en dire plus, tant cela est évident. De plus, il est inutile de se plaindre du passé. Et, vous affirmez qu’à l’avenir, vous poursuivrez les bonnes actions. Or, il n’est de bon que la Torah qui, bien plus, est pénétrée de la lumière émanant de l’arbre de la vie, lequel ne connaît pas le mélange entre le bien et le mal, ne comporte que le bien le plus pur.
Puisse D.ieu faire que vous multipliez de plus en plus ces actions, que vous avanciez, en la matière, d’une étape vers l’autre, ce qui vous permettra d’en faire de même en vos préoccupations personnelles. J’attends de bonnes nouvelles, d’autant que nous nous rapprochons des jours de la libération(3), les 12 et 13 Tamouz, qui sont favorables, des jours qui les suivent et de ceux qui les précèdent, lorsqu’à l’évidence, la victoire, pour tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot, transcenda toutes les voies de la nature.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Et, auxquels il appartient donc de comptabiliser les bonnes et les mauvaises actions.
(2) Faisant le jour. Voir, à ce sujet, la lettre n°5471.
(3) Du précédent Rabbi, des prisons soviétiques.