Lettre n° 5597

Par la grâce de D.ieu,
10 Tamouz 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, qui commence en rappelant le principe selon lequel “ quand on décoche une flèche en l’air, elle retombe sur sa pointe ”. Vous me décrivez brièvement votre vie et vous me dites ce que vous faites maintenant, en particulier votre intervention et votre effort pour diffuser l’étude du Tanya.

Cet enseignement de nos Sages, par lequel vous introduisez votre lettre, souligne également qu’il n’est pas nécessaire de décocher plusieurs fois, dès lors que la première suffit pour retomber sur la pointe. On peut en déduire, pour ce qui fait l’objet de notre propos, que vous ne devez pas chercher à être “ décoché ” encore une fois, pas même avec bonté et miséricorde. En effet, “ le Saint béni soit-Il ne fit rien d’inutile dans Son monde ”. Vous êtes déjà retombé sur la pointe et vous devez désormais poursuivre en ce sens. On attend cela de vous et vous avez donc les forces, les moyens de mettre tout cela en pratique.

Une réflexion, même sommaire, à votre source et à vos origines vous conduira à ne pas vous contenter de votre situation actuelle. Vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour vous élever, d’une étape vers l’autre. Bien entendu, vous le ferez également dans vos actions pour influencer les autres, conformément à l’enseignement de l’Admour Hazaken(1) selon lequel l’Injonction “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ” est le réceptacle d’une autre Injonction, avec laquelle elle est unifiée, “ Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ”, la Mitsva essentielle et fondamentale qui régit la relation entre l’homme et D.ieu.

Comme vous le savez, l’amour est la source des deux cent quarante huit Injonctions, selon l’explication du Tanya, au chapitre 4. Parmi ces Injonctions, figure également la crainte, à l’origine des trois cent soixante cinq Interdits. Il en résulte que l’amour est bien à la base de toutes les Mitsvot.

Ces jours sont propices pour prendre des résolutions supplémentaires, en la matière, puisque les 12 et 13 Tamouz sont la date de la libération de notre maître, qui fut emprisonné parce qu’il fit don de lui-même afin de diffuser la Torah et les Mitsvot parmi les enfants d’Israël. Chaque année, à cette époque, ces événements resurgissent, la libération de prison, la suppression de l’emprisonnement, par la force de l’abnégation, de la part de chaque Juif, pour la Torah et ses Mitsvot.

Puisse D.ieu faire que vous trouviez les mots qui conviennent pour expliquer et éclairer ce message , pour le diffuser parmi les jeunes, là où s’étend votre influence.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et pour célébrer la fête de la libération avec succès,

N. B. : Vous m’interrogez sur la manière dont vous avez conduit les jeunes de votre entourage à étudier le Tanya. Vous avez obtenu de bons résultats, de cette manière et il n’y a donc pas lieu de tenir compte des éléments suggérés par l’amertume, du fait qu’ils trébucheront peut-être à cause des questions et des réponses(2). Avec la réflexion et l’attention qui conviennent, il est sûr que vous pourrez formuler les questions en écartant ce risque, jusqu’à le faire totalement disparaître. Bien plus, vous connaissez le dicton selon lequel la Torah n’a pas été donnée aux anges(3). Après avoir trébuché, on conserve bien les paroles de la Torah(4) et tout ne dépend que de la volonté. Le mérite de ce qui est public vous protège.

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°4890.
(2) Qui pourraient être mal interprétées et suggérer de mauvaises idées.
(3) L’échec est donc possible.
(4) Permettant de réparer l’échec.