Lettre n° 5723
Par la grâce de D.ieu,
10 Elloul 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du jour au cours duquel deux fois fut dit le mot “ bon ”(1). Vous me décrivez brièvement ce que vous avez vécu, en particulier ces derniers temps, dans la fonction que vous occupez(2), vos difficultés, au point que vous avez été contraint, selon vous, d’annoncer que vous quittiez ce travail. Vous concluez en détaillant les propositions qui vous sont faites pour l’avenir. Et, vous me demandez ce que j’en pense.
Vous ne dites pas clairement, dans votre lettre, si votre abandon de cet endroit est irréversible ou bien si vous pouvez encore revenir sur votre décision. Si c’est effectivement le cas, vous devez, à mon sens, vous demander, d’une manière profonde, si cet abandon est judicieux ou même, pour employer une expression plus incisive, si vous avez le droit de le faire. En effet, vous décrivez vous-même votre réussite, dans cet endroit mais, pour autant, vous n’avez pas encore conduit votre mission à son terme. Il y a encore des classes qui n’ont pas adopté le comportement qu’il faudrait. Votre propre classe n’est qu’en voie d’amélioration. Or, nos Sages disent que “ l’on ne peut pas apprendre de chacun ”. Qui sait si quelqu’un d’autre aura sur eux l’influence qui convient ? Il est clair que les arguments que vous avancez doivent être pris en compte et analysés profondément. Toutefois, dans cette analyse, il faut faire intervenir le critère qui est énoncé dans le Hayom Yom, à la date du 23 Sivan : “ Considère attentivement cette règle et garde-la toujours présente à l’esprit. Tout obstacle à ce qui favorise le service de D.ieu ou qui oriente vers lui, aussi élevé qu’il puisse être, n’est qu’un stratagème de l’âme animale ”.
Si, à l’issue de cette analyse approfondie et surtout après avoir consulté ceux qui sont objectifs, en la matière, vous parvenez à la conclusion que vous devez effectivement quitter cet endroit ou bien si votre retour, permettant de rétablir votre influence positive, est véritablement impossible, vous vous intéresserez, parmi toutes les propositions que vous formulez, à celle qui vous permettra de séparer le grain de l’ivraie, là où il n’y a pas une personne ou une institution qui peut s’y consacrer. Vous savez à quel point est importante une Mitsva qui ne peut être accomplie par personne d’autre, comme le soulignent nos Sages, au traité Moéd Katan 9a-b.
Il est un second point, dans votre lettre qui, plus profondément, n’est nullement le second mais seulement une autre expression du point précédent. Il s’agit de votre rapport avec la ‘Hassidout et les ‘Hassidim ‘Habad. Vous connaissez ma conception, à ce sujet. A notre époque, en particulier, il est indispensable de baser son comportement sur la ‘Hassidout, car l’obscurité est intense et, ces dernières années, elle va en s’intensifiant. Un grand ajout est donc nécessaire du côté de la lumière et de la sainteté. Cet ajout ne concerne pas uniquement l’application et l’action concrète, même si, selon les termes de la Michna, “ l’acte est essentiel ”. Il doit illuminer, vivifier, réchauffer, enflammer, de la manière qui convient et cela est également fondamental. A notre époque, on veut tout comprendre, tout saisir. Du fait de nos nombreuses fautes, ce qui est uniquement basé sur la soumission ne dure pas aussi longtemps qu’il le faudrait et n’a pas l’intensité nécessaire. La clarté, la vitalité, la chaleur, l’ajout doivent donc être liés à la compréhension. Il y a là un principe fondamental de la ‘Hassidout ‘Habad.
En d’autres termes et pour ce qui vous concerne, la divine Providence vous a accordé des capacités pour influencer les jeunes, se préparant à bâtir des foyers juifs, ces prochaines années. En les guidant, vous vous adressez donc à une maison entière. En conséquence, il est impératif que vous vous serviez de ces capacités, en la matière, dans toute la mesure du possible, avec toute la vitalité, la chaleur et la lumière possibles. Le moyen le plus facile, et peut-être même le seul, pour y parvenir, est de s’investir pleinement dans la ‘Hassidout, en étudiant son enseignement, en adoptant ses voies, par ses pensées, ses paroles et ses actions, au quotidien et de la manière qu’il convient.
Notre époque n’est pas propice à un avancement par étapes, en commençant par étudier et par s’approfondir, puis en en tirant les conclusions pour les pensées, les paroles et les actions, en décidant ensuite d’influencer les autres en ce sens. Car, on ne dispose pas du temps nécessaire pour tout cela, d’autant qu’il s’agit, en l’occurrence, d’influencer les jeunes. Il faut donc mener de front ces trois étapes. Bien plus, jusqu’à un certain point, vous possédez déjà des connaissances et un accès à toutes ces étapes. Et, rien ne résiste à la détermination sincère que l’on peut avoir, en la matière.
La fin de votre lettre semble indiquer que vous ne recherchez pas un bon parti, de la façon qu’il faudrait. Je veux dire que vous n’en parlez même pas. Vous conviendrez que cela est particulièrement étonnant. Me basant sur l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ on confère un mérite à un homme, même en son absence ”, je me permettrai de mentionner, dans la demande de bénédiction pour vous, la possibilité de trouver un bon parti, matériellement et spirituellement, très prochainement. A n’en pas douter, vous emprunterez également les voies de la nature, avec l’empressement qui s’impose, comme le demande notre Torah. Puisse D.ieu faire que vous me donniez très bientôt de bonnes nouvelles de cela comme de ce qui a été dit auparavant. Le mérite de tous ceux que vous avez rapprochés de D.ieu vous protégera, en ce domaine fondamental.
Dans l’attente de bonnes nouvelles de tout cela et avec ma bénédiction, afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,
Notes
(1) Lors de la création, le mardi.
(2) Celle d’enseignant, dans une école.
10 Elloul 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du jour au cours duquel deux fois fut dit le mot “ bon ”(1). Vous me décrivez brièvement ce que vous avez vécu, en particulier ces derniers temps, dans la fonction que vous occupez(2), vos difficultés, au point que vous avez été contraint, selon vous, d’annoncer que vous quittiez ce travail. Vous concluez en détaillant les propositions qui vous sont faites pour l’avenir. Et, vous me demandez ce que j’en pense.
Vous ne dites pas clairement, dans votre lettre, si votre abandon de cet endroit est irréversible ou bien si vous pouvez encore revenir sur votre décision. Si c’est effectivement le cas, vous devez, à mon sens, vous demander, d’une manière profonde, si cet abandon est judicieux ou même, pour employer une expression plus incisive, si vous avez le droit de le faire. En effet, vous décrivez vous-même votre réussite, dans cet endroit mais, pour autant, vous n’avez pas encore conduit votre mission à son terme. Il y a encore des classes qui n’ont pas adopté le comportement qu’il faudrait. Votre propre classe n’est qu’en voie d’amélioration. Or, nos Sages disent que “ l’on ne peut pas apprendre de chacun ”. Qui sait si quelqu’un d’autre aura sur eux l’influence qui convient ? Il est clair que les arguments que vous avancez doivent être pris en compte et analysés profondément. Toutefois, dans cette analyse, il faut faire intervenir le critère qui est énoncé dans le Hayom Yom, à la date du 23 Sivan : “ Considère attentivement cette règle et garde-la toujours présente à l’esprit. Tout obstacle à ce qui favorise le service de D.ieu ou qui oriente vers lui, aussi élevé qu’il puisse être, n’est qu’un stratagème de l’âme animale ”.
Si, à l’issue de cette analyse approfondie et surtout après avoir consulté ceux qui sont objectifs, en la matière, vous parvenez à la conclusion que vous devez effectivement quitter cet endroit ou bien si votre retour, permettant de rétablir votre influence positive, est véritablement impossible, vous vous intéresserez, parmi toutes les propositions que vous formulez, à celle qui vous permettra de séparer le grain de l’ivraie, là où il n’y a pas une personne ou une institution qui peut s’y consacrer. Vous savez à quel point est importante une Mitsva qui ne peut être accomplie par personne d’autre, comme le soulignent nos Sages, au traité Moéd Katan 9a-b.
Il est un second point, dans votre lettre qui, plus profondément, n’est nullement le second mais seulement une autre expression du point précédent. Il s’agit de votre rapport avec la ‘Hassidout et les ‘Hassidim ‘Habad. Vous connaissez ma conception, à ce sujet. A notre époque, en particulier, il est indispensable de baser son comportement sur la ‘Hassidout, car l’obscurité est intense et, ces dernières années, elle va en s’intensifiant. Un grand ajout est donc nécessaire du côté de la lumière et de la sainteté. Cet ajout ne concerne pas uniquement l’application et l’action concrète, même si, selon les termes de la Michna, “ l’acte est essentiel ”. Il doit illuminer, vivifier, réchauffer, enflammer, de la manière qui convient et cela est également fondamental. A notre époque, on veut tout comprendre, tout saisir. Du fait de nos nombreuses fautes, ce qui est uniquement basé sur la soumission ne dure pas aussi longtemps qu’il le faudrait et n’a pas l’intensité nécessaire. La clarté, la vitalité, la chaleur, l’ajout doivent donc être liés à la compréhension. Il y a là un principe fondamental de la ‘Hassidout ‘Habad.
En d’autres termes et pour ce qui vous concerne, la divine Providence vous a accordé des capacités pour influencer les jeunes, se préparant à bâtir des foyers juifs, ces prochaines années. En les guidant, vous vous adressez donc à une maison entière. En conséquence, il est impératif que vous vous serviez de ces capacités, en la matière, dans toute la mesure du possible, avec toute la vitalité, la chaleur et la lumière possibles. Le moyen le plus facile, et peut-être même le seul, pour y parvenir, est de s’investir pleinement dans la ‘Hassidout, en étudiant son enseignement, en adoptant ses voies, par ses pensées, ses paroles et ses actions, au quotidien et de la manière qu’il convient.
Notre époque n’est pas propice à un avancement par étapes, en commençant par étudier et par s’approfondir, puis en en tirant les conclusions pour les pensées, les paroles et les actions, en décidant ensuite d’influencer les autres en ce sens. Car, on ne dispose pas du temps nécessaire pour tout cela, d’autant qu’il s’agit, en l’occurrence, d’influencer les jeunes. Il faut donc mener de front ces trois étapes. Bien plus, jusqu’à un certain point, vous possédez déjà des connaissances et un accès à toutes ces étapes. Et, rien ne résiste à la détermination sincère que l’on peut avoir, en la matière.
La fin de votre lettre semble indiquer que vous ne recherchez pas un bon parti, de la façon qu’il faudrait. Je veux dire que vous n’en parlez même pas. Vous conviendrez que cela est particulièrement étonnant. Me basant sur l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ on confère un mérite à un homme, même en son absence ”, je me permettrai de mentionner, dans la demande de bénédiction pour vous, la possibilité de trouver un bon parti, matériellement et spirituellement, très prochainement. A n’en pas douter, vous emprunterez également les voies de la nature, avec l’empressement qui s’impose, comme le demande notre Torah. Puisse D.ieu faire que vous me donniez très bientôt de bonnes nouvelles de cela comme de ce qui a été dit auparavant. Le mérite de tous ceux que vous avez rapprochés de D.ieu vous protégera, en ce domaine fondamental.
Dans l’attente de bonnes nouvelles de tout cela et avec ma bénédiction, afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,
Notes
(1) Lors de la création, le mardi.
(2) Celle d’enseignant, dans une école.