Lettre n° 5788

Par la grâce de D.ieu,
8 Tichri 5718,
Brooklyn,

Au jeune Chalom Douber(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous m’interrogez sur le port d’un Talith et d’une ceinture pour la prière, dans une synagogue dont les membres n’ont pas les coutumes des ‘Hassidim.

Il est évident qu’en la matière, s’applique la décision de nos maîtres selon laquelle “ la polémique est haïe ”. S’il est possible d’y adopter les usages des ‘Hassidim d’une manière pacifique et agréable, cela est judicieux. Mais, il faut écarter la controverse, à ce propos. Il en est de même, bien entendu, pour le port du grand Talith que ces hommes adoptent, à la différence des ‘Hassidim(2). De même, chez eux, l’officiant porte un grand Talith, ce qui n’est pas notre coutume. Dans la mesure où ils font un ajout, il faut accéder à leur demande. Mais, le grand Talith sera porté précisément sur les épaules(3). A l’opposé, ils ne portent pas la ceinture(4) et, en la matière, il faut, bien au contraire, multiplier les efforts pour la maintenir, d’autant qu’elle permet de mettre en pratique l’Injonction : “ Prépare-toi pour ton D.ieu, Israël ”.

S’agissant du nombre de bougies allumées sur le pupitre de l’officiant, il est clair que tout dépend de la coutume de l’endroit. Si celui qui conduit l’office est en deuil, ou bien s’il commémore l’anniversaire d’un décès, ce qu’à D.ieu ne plaise, il est bon qu’il allume cinq bougies, pendant la prière, conformément au dicton de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel “ l’âme porte cinq noms ”.

S’agissant du texte qui doit figurer sur la pierre tombale, vous prendrez conseil auprès des ‘Hassidim âgés de votre entourage. A l’occasion de la nouvelle année, vous recevrez tous la bénédiction d’être définitivement inscrits pour une bonne année.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav C. D. Kievman, de Tel Aviv.
(2) Qui ne sont pas encore mariés.
(3) Et, non sur la tête, dans la mesure où ce jeune homme n’est pas marié.
(4) Il s’agit donc d’une suppression, alors que, dans le cas précédent, il y avait un ajout.