Lettre n° 5802

Par la grâce de D.ieu,
28 Tichri 5718,
Brooklyn, New York,

A l’attention de monsieur Moché(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre qui, vraisemblablement, a croisé la mienne, vous souhaitant une bonne année, que vous avez sûrement reçue en son temps. La présente a été retardée, à cause des fêtes.

Vous écrivez et vous soulignez que, malgré mes engagements communautaires, mon temps est également consacré aux besoins personnels de chacun. Cela ne vous étonne sûrement pas, car vous connaissez l’optique de la ‘Hassidout ‘Habad, de même que celle de la ‘Hassidout, en général, recherchant le bien de chacun. Vous savez également que la Mitsva d’aimer son prochain reçoit un éclairage et une emphase spécifiques, dans la ‘Hassidout, demandant que l’on se consacre pleinement aux besoins des autres. Certes, chaque créature est limitée, dans le temps et dans l’espace mais, comme vous le savez, nos Sages disent que “ une Mitsva en attire une autre ” et celui qui fait des efforts, de la manière qui convient, pour aider son prochain, n’en est nullement gêné dans ses activités communautaires. Bien au contraire, il reçoit la bénédiction dans les deux domaines à la fois.

En outre, un individu, de la manière dont la ‘Hassidout le considère, constitue, à lui seul, une communauté potentielle. En effet, qui peut évaluer le grand nombre qui découle d’un seul individu ? Quiconque utilise pleinement ses capacités, dans la direction qui convient et avec l’objectif souhaitable, s’attache ainsi à la source du bien et de la sainteté, laquelle est infinie. Dès lors, toutes les difficultés disparaissent.

A ce sujet, il convient de remarquer qu’en observant les évolutions, d’une génération à l’autre, dans le monde des sciences profanes, on peut constater à quel point ses conclusions se rapprochent de plus en plus de celles de notre Torah, Torah de la Tradition d’Israël. C’est en particulier le cas à notre époque et ces dernières années. En effet, on a découvert qu’une infime quantité(2) possède une immense énergie au point que notre période, dans son ensemble, est qualifiée d’atomique.

Dans votre lettre, vous ne dites rien de votre état de santé et je vois, en cela, un bon signe. Vous avez cessez de penser à ce qui s’est passé, ce qui est effectivement l’attitude d’un homme en bonne santé, ne pensant pas aux membres de son corps(3).

Je conclus en faisant référence au début de votre lettre, m’annonçant que vous envisagez l’achat d’un appartement. Puisse D.ieu faire que votre décision, quelle qu’elle soit, vous apporte la bénédiction selon laquelle “ celui qui change d’endroit, change de Mazal ”, pour le bien et pour la bénédiction, ou bien, selon la formule traditionnelle, pour un bien visible et tangible, perceptible également à nos yeux de chair.

Avec mes respects et ma bénédiction,

Notes

(1) M. Yaari. Voir, à son sujet, la lettre n°3237.
(2) Un atome.
(3) Auxquels on pense précisément quand ils sont douloureux.