Lettre n° 5848

Par la grâce de D.ieu,
16 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat, avec ce qu’elle contenait, de même qu’aux deux précédentes. Comme vous le savez, différents textes de ‘Hassidout expliquent que la capacité intellectuelle du raisonnement, Bina, peut, sur une même idée, conduire à des conclusions opposées, dans le sens de la bonté ou bien dans celui de la rigueur. Seule la synthèse finale de Daat apporte toute la vigueur d’une décision finale.

Il en est de même pour l’information que vous me transmettez, à la suite de la coupure de presse que vous joignez à votre lettre. A ce sujet, en effet, mon interprétation est à l’opposé de la vôtre. Votre lettre semble indiquer que vous avez été découragé de constater que l’on rivalise avec vous. A mon sens, cela veut dire, bien au contraire, que les habitants de la ville reconnaissent la nécessité d’une éducation basée sur la Torah. Mais, pour l’heure, ils ne distinguent pas l’azur de la motte entourant l’arbre ou de ce qui est même encore moins que cela. Désormais, il sera donc plus aisé d’agir, en ce domaine.

Une conclusion peut également être tirée sur un second point, celui de la valeur du temps, pour tout ce qui concerne l’éducation. Ceci est vrai, tout d’abord, pour les élèves. S’ils perdent une seule journée, qui sait si l’enfant et ses parents écouteront ensuite les paroles de l’éducation basée sur les valeurs sacrées ? Et, cela s’applique, de la même façon, aux enseignants et aux responsables communautaires.

En effet, on peut observer concrètement qu’une intensification de vos activités, dans votre ville, aurait permis de conquérir un domaine, puis encore un autre. De la sorte, le terrain libre aurait été réduit. Mais, l’on ne se plaint pas du passé et il doit donc être clair que je fais allusion à l’avenir, en particulier à l’école concurrente. Il est précisé que celle-ci fonctionne seulement quelques fois par semaine. Vous avez donc la possibilité la plus large de vous développer, de plus en plus. En effet, tous s’accordent pour reconnaître la différence fondamentale entre une école dans laquelle on ne se rend qu’une fois par semaine et celle que l’on fréquente cinq jours par semaine.

Bien plus, les hommes de ‘Habad possèdent aussi un centre de vacances et il y a eu la campagne des Mitsvot de cette fête de Soukkot. Et, il y aura également les réunions ‘hassidiques du 19 Kislev et du 10 Chevat, dont on peut aussi profiter en ce sens. Nos maîtres ont souligné l’apport concret qui peut en résulter. Ils ont montré la nécessité de renforcer les institutions, lors de telles réunions. Comme je l’ai écrit plusieurs fois, ceci est le besoin du moment, dans votre ville. Il est donc clair que vous disposez de forces nécessaires pour le satisfaire pleinement.

Il en résulte également un autre point. Vous vous plaignez du manque de qualités pédagogiques de certains enseignants. Bien entendu, il faut faire quelque chose, améliorer la situation, mais, pour autant, il n’y a pas lieu de se décourager. Car, chez les autres également, les responsables ne sont pas des anges, mais bien des hommes, ayant des limites physiques. En outre, leur motivation n’est pas aussi grande que la nôtre. Autre point, qui est essentiel, ils ne bénéficient pas de l’intercession de nos saints maîtres. C’est une évidence.

A la suite de tout cela, j’attends de vos bonnes nouvelles. Vous m’annoncerez que vous développerez largement les centres de vacances, à l’avenir. Ceux-ci auront une influence sur les jours et les mois qui les suivent, bien au-delà de ce qui a été réalisé l’an dernier. Vous me parlerez également de la fête du 19 Kislev, des jours de ‘Hanouka et de la manière dont vous en avez profité, en fonction de ce qui vient d’être dit. Que D.ieu vous accorde une considérable réussite en tout cela, en bonne santé, avec joie et dans l’enthousiasme.

Avec ma bénédiction,