Lettre n° 5861

Par la grâce de D.ieu,
20 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu une information qui m’a peiné. On m’a dit, en effet, qu’il vous arrive de boire de l’alcool sans précaution, plus que de mesure, de sorte que tous peuvent constater que vous êtes ivre. Parfois, tout cela se passe même en public, lors d’une réunion ‘hassidique, par exemple.

Vous connaissez les propos de nos saints maîtres, dont le mérite nous protégera, condamnant de telles pratiques et s’opposant à l’absorption d’alcool, si ce n’est pour une occasion joyeuse et, même dans ce cas, avec mesure. Chacun le fera de la manière qui lui convient, ce qui veut dire que, si l’on risque d’être ivre avec une petite quantité d’alcool, on s’en abstiendra également. Et, si l’on demande qu’il en soit ainsi en privé, combien plus est-ce le cas, lors d’une réunion ‘hassidique, en public.

Nos maîtres ont demandé tout cela depuis des dizaines d’années, soit plusieurs générations et, à l’heure actuelle, cette interdiction conserve toute sa vigueur et sa force. Car, d’une part, chacun a l’obligation de diffuser les sources(1) à l’extérieur. Vous devez donc être particulièrement prudent, pour tout ce qui peut avoir une conséquence négative, en la matière. D’autre part, c’est précisément en cette période du talon du Machia’h(2) que l’obscurité est particulièrement forte. L’aspect physique du corps l’est donc également. En conséquence, l’ivresse ou même simplement le fait de boire peuvent renforcer cet aspect physique, ce qui risque d’avoir des conséquences négatives et même interdites.

J’ai bon espoir qu’à réception de la présente, vous vous contiendrez, en la matière, de la façon qui convient. Et, chaque fois que vous serez dans le doute, vous adopterez la position la plus restrictive. J’attends, au plus vite, de vos bonnes nouvelles, à propos de tout cela.

Avec ma bénédiction,

M. Schneerson,

Notes

(1) De la ‘Hassidout.
(2) Peu avant sa venue.