Lettre n° 5862

Par la grâce de D.ieu,
20 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 16 ‘Hechvan, dans laquelle vous évoquez le troisième repas du Chabbat. Je suis surpris par votre question, car ce qui est imprimé dans le Hayom Yom(1) est conforme à ce que j’ai entendu de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protègera. Cet ouvrage a été édité de son vivant et il l’a vu, après sa publication. De fait, ce qui y est dit, à propos du troisième repas, figure également dans un discours ‘hassidique du Rabbi Rachab, intitulé “ On entendra bientôt ”, qui fut prononcé en 5648(2).

Comme à l’accoutumée, vous ne dites pas un mot de ce que vous accomplissez envers les autres. On peut, certes, vous accorder les circonstances atténuantes en constatant que l’habitude est une seconde nature. Pour autant, il a été expliqué qu’il est important de changer sa nature, qu’on se doit donc de le faire et, du reste, tel est le but de la ‘Hassidout, comme l’expliquent les causeries de Sim’hat Torah 5693(3).

Puisse D.ieu faire qu’au moins à l’avenir, vous changiez de comportement. Mais, j’ai bien peur que vos “ accomplissements envers les autres ” incluent également votre attitude envers votre épouse et les membres de votre famille, que vous ne consacrez pas tout le temps qu’il faudrait pour les guider, d’une manière agréable.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela et de tous les autres points que vous citez,

M. Schneerson,

Notes

(1) A la date du 22 Adar Richon. Selon ce texte, il n’est pas nécessaire de prendre du pain et il suffit de goûter un aliment quelconque.
(2) 1888. Ce discours ‘hassidique ne nous est pas parvenu. Voir le Likouteï Si’hot, tome 21, page 84, note 9.
(3) 1932, du précédent Rabbi.