Lettre n° 587
Par la grâce de D.ieu,
25 Nissan 5710,
Au jeune homme, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav C.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 9 Nissan et je n’y ai pas encore répondu, du fait de la fête et à cause de tout ce qui en dépend.
Je voudrais tout d’abord vous dire que je ne vous tiens pas rigueur, ce qu’à D.ieu ne plaise, qu’il ne s’agissait pas de vous accorder un mérite ou le contraire de celui-ci, comme vous le supposez dans votre lettre, d’autant que je ne vous connais pas. Ce que j’ai écrit au Rav B. G.(2) était uniquement une interrogation, car je n’ai pas compris ce qui s’est passé.
De plus, je n’ai pas pensé vous demander de faire totalement don de votre propre personne. De façon générale, mon but n’est pas de forcer et de contraindre(3). En fait, dans le domaine matériel, nos Sages disent, au traité Pessa’him 54b, et vous consulterez aussi le chapitre 22 d’Igueret Hakodech, que nul homme ne peut savoir d’où il tirera sa subsistance. On peut en conclure qu’il en est de même, dans le domaine spirituel, lequel est lié au domaine matériel.
Combien plus en est-il ainsi, ces derniers temps, alors que le comportement de chacun et la transformation de la matière s’écartent de tout ordre établi et vous consulterez ce que j’ai écrit, à ce propos, dans l’introduction du Kountrass Oumayan, à la page 22.
Il nous appartient donc d’essayer de comprendre, de la manière la plus juste possible, ce qui nous arrive, d’en déduire ce que nous devons faire maintenant, demain et plus tard et de prier pour que notre interprétation des faits soit la bonne.
On m’a raconté ce qui vous est arrivé, cet hiver et vous ajoutez, dans la lettre que vous venez de m’adresser, que mon beau-père, le Rabbi, vous a demandé, pour l’heure, de demeurer en Europe. En Kislev, vous avez sollicité(4) l’autorisation de vous rendre en Terre Sainte et vous n’avez pas obtenu de réponse, bien que vos lettres lui soient parvenues. Entre temps, vous vous êtes rendu à Marseille et, là, vous avez connu une réussite littéralement surnaturelle, dans le domaine spirituel. Vous pourrez sans doute adapter les conditions matérielles, afin qu’elles vous soient également acceptables.
Après tout cela, j’ai entendu dire que vous continuez à penser que votre bien consiste à vous rendre en Terre Sainte. J’ai donc exprimé mon étonnement sur votre interprétation des événements qui vous arrivent.
Bien évidemment, en n’importe quel endroit où vous vous trouverez, vous devrez être fort et en bonne santé. Vous devrez vivre dans des conditions compatibles avec votre état de santé, mais je ne vois pas en quoi cela intervient dans la question qui se pose, à propos de Marseille et de la Terre Sainte, bien au contraire.
Puisse D.ieu faire que vous preniez la bonne décision et trouviez la situation qui vous convient le mieux, matériellement et spirituellement. Vous donnerez de bonnes nouvelles de vous-même et de votre action envers les autres.
En vous souhaitant tout le bien et, surtout, une bonne installation,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Chlomo Matusof. Voir, à son propos, les lettres n°695, 725, 726 et 752. Voir, sur le contenu de cette lettre, la lettre n°572.
(2) Le Rav Binyamin Gorodetski, de Paris.
(3) Pour obliger le Rav Chlomo Matusof à poursuivre son activité éducative, dans les camps de transit marseillais.
(4) Au précédent Rabbi.
25 Nissan 5710,
Au jeune homme, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav C.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 9 Nissan et je n’y ai pas encore répondu, du fait de la fête et à cause de tout ce qui en dépend.
Je voudrais tout d’abord vous dire que je ne vous tiens pas rigueur, ce qu’à D.ieu ne plaise, qu’il ne s’agissait pas de vous accorder un mérite ou le contraire de celui-ci, comme vous le supposez dans votre lettre, d’autant que je ne vous connais pas. Ce que j’ai écrit au Rav B. G.(2) était uniquement une interrogation, car je n’ai pas compris ce qui s’est passé.
De plus, je n’ai pas pensé vous demander de faire totalement don de votre propre personne. De façon générale, mon but n’est pas de forcer et de contraindre(3). En fait, dans le domaine matériel, nos Sages disent, au traité Pessa’him 54b, et vous consulterez aussi le chapitre 22 d’Igueret Hakodech, que nul homme ne peut savoir d’où il tirera sa subsistance. On peut en conclure qu’il en est de même, dans le domaine spirituel, lequel est lié au domaine matériel.
Combien plus en est-il ainsi, ces derniers temps, alors que le comportement de chacun et la transformation de la matière s’écartent de tout ordre établi et vous consulterez ce que j’ai écrit, à ce propos, dans l’introduction du Kountrass Oumayan, à la page 22.
Il nous appartient donc d’essayer de comprendre, de la manière la plus juste possible, ce qui nous arrive, d’en déduire ce que nous devons faire maintenant, demain et plus tard et de prier pour que notre interprétation des faits soit la bonne.
On m’a raconté ce qui vous est arrivé, cet hiver et vous ajoutez, dans la lettre que vous venez de m’adresser, que mon beau-père, le Rabbi, vous a demandé, pour l’heure, de demeurer en Europe. En Kislev, vous avez sollicité(4) l’autorisation de vous rendre en Terre Sainte et vous n’avez pas obtenu de réponse, bien que vos lettres lui soient parvenues. Entre temps, vous vous êtes rendu à Marseille et, là, vous avez connu une réussite littéralement surnaturelle, dans le domaine spirituel. Vous pourrez sans doute adapter les conditions matérielles, afin qu’elles vous soient également acceptables.
Après tout cela, j’ai entendu dire que vous continuez à penser que votre bien consiste à vous rendre en Terre Sainte. J’ai donc exprimé mon étonnement sur votre interprétation des événements qui vous arrivent.
Bien évidemment, en n’importe quel endroit où vous vous trouverez, vous devrez être fort et en bonne santé. Vous devrez vivre dans des conditions compatibles avec votre état de santé, mais je ne vois pas en quoi cela intervient dans la question qui se pose, à propos de Marseille et de la Terre Sainte, bien au contraire.
Puisse D.ieu faire que vous preniez la bonne décision et trouviez la situation qui vous convient le mieux, matériellement et spirituellement. Vous donnerez de bonnes nouvelles de vous-même et de votre action envers les autres.
En vous souhaitant tout le bien et, surtout, une bonne installation,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Chlomo Matusof. Voir, à son propos, les lettres n°695, 725, 726 et 752. Voir, sur le contenu de cette lettre, la lettre n°572.
(2) Le Rav Binyamin Gorodetski, de Paris.
(3) Pour obliger le Rav Chlomo Matusof à poursuivre son activité éducative, dans les camps de transit marseillais.
(4) Au précédent Rabbi.