Lettre n° 5871
Par la grâce de D.ieu,
28 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Avraham ‘Hano’h(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres. J’ai également reçu une copie de la seconde édition des causeries de Tichri 5717, rédigées pour le prochain Bitaon(2), dont le numéro sur l’Omer a, me semble-t-il, déjà été approuvé. En outre, j’ai également reçu les coupures de presse. Bien évidemment, le mois de Tichri, la période qui le précède et celle qui le suit n’étaient pas propices à relire la copie de ces causeries, ni même tout ce qui concerne le Bitaon. Ceci sera fait à la première occasion et les corrections éventuelles vous seront adressées.
Vous m’interrogez sur le point suivant, qui a été commenté. La cueillette de l’Omer était moins largement diffusée que Sim’hat Beth Ha Choéva, la joie qui marquait, dans le Temple, le moment où l’on puisait l’eau des libations. En effet, cette cueillette commençait pendant la période où l’on sert D.ieu à la manière des Justes(3), alors que le mois de Tichri(4) correspond au service de D.ieu de ceux qui accèdent à la Techouva. Vous me demandez quelle est l’incidence de cette différence, puisqu’en l’occurrence, il s’agit uniquement d’affirmer le rejet de la position des Saducéens(5).
En fait, la cueillette de l’Omer faisait également l’objet d’une discussion. C’est pour cela que tout était alors fait et dit à trois reprises, comme l’explique le début du chapitre 6 du traité Mena’hot. En fait, la différence résidait dans la joie de ceux qui participaient à ces célébrations. Bien entendu, la joie du prince qui revient de captivité est plus intense que celle du prince qui n’a jamais été captif(6), si toutefois on peut parler de joie dans ce cas.
Il est dit qu’un plaisir permanent n’en est pas un. En outre, les Saducéens exercent une emprise beaucoup plus réduite et faible dans les quatre coudées des Justes, qui n’ont jamais commis de faute, qu’auprès de ceux qui accèdent à la Techouva.
Vous faites référence au libre-arbitre des autres nations. D’après ce qui est dans différents textes de ‘Hassidout, en particulier le Likouteï Torah, Parchat Emor, page 35b et le discours ‘hassidique intitulé “ L’honneur de Ta Royauté ”, de 5660(7), du Rabbi Rachab, on ne peut réellement parler de libre-arbitre que pour l’Essence de D.ieu, Qui n’a pas de cause antérieure et donc pour les enfants d’Israël qui sont les fils, par rapport à l’Essence, le Père.
La récompense et la punition des nations du monde se justifient de deux façons :
A) Ces notions ne sont employées, les concernant, qu’au sens figuré et elles n’existent, au sens propre, que chez les Juifs. Il s’agit, en fait, d’une relation de cause à effet(8), comme dans le cas d’un enfant qui tremperait son doigt dans l’eau bouillante. On peut, néanmoins, s’interroger sur ce que dit le Rambam, à la fin du chapitre 5 de ses lois de la Techouva.
B) Pour les Mitsvot qui les concernent, celles des descendants de Noa’h, D.ieu, en énonçant l’Injonction, ouvre également deux voies. Il les élève au dessus de leur nature et fait en sorte qu’ils aient le libre-arbitre. C’est ce que l’on peut déduire de l’affirmation de la Michna selon laquelle “ la récompense de la Mitsva est la Mitsva elle-même ”. Quand un grand Sage donne un ordre à un homme ordinaire, ce dernier s’attache à lui. Or, un tel attachement crée nécessairement un point commun. C’est une évidence.
Conformément à votre habitude, surtout après votre dernière lettre, vous avez sûrement préparé et vous envoyez à la presse des textes qui pourront être publiés pour le mois de Kislev, en particulier le 19 Kislev, Roch Hachana de l’enseignement de la ‘Hassidout et des voies ‘hassidiques.
Avec ma bénédiction de réussite en tout cela et pour donner de bonnes nouvelles de ce qui vient d’être dit,
Notes
(1) Le Rav A. H. Glitsenstein, de Lod. Voir, à son sujet, les lettres n°5392, 5906, 5941 et 5993.
(2) Le Bitaon ‘Habad, l’organe des jeunes de l’association ‘Habad en Terre Sainte.
(3) Pendant le mois de Nissan.
(4) Quand a lieu Sim’hat Beth Ha Choéva.
(5) Qui n’acceptent pas la Loi Orale et donc Sim’hat Beth Ha Choéva, qu’elle instaure.
(6) Le premier correspondant à celui qui accède à la Techouva et le second, au Juste.
(7) 1900.
(8) Entre la bonne action et la récompense ou bien la mauvaise action et la punition.
28 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Avraham ‘Hano’h(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres. J’ai également reçu une copie de la seconde édition des causeries de Tichri 5717, rédigées pour le prochain Bitaon(2), dont le numéro sur l’Omer a, me semble-t-il, déjà été approuvé. En outre, j’ai également reçu les coupures de presse. Bien évidemment, le mois de Tichri, la période qui le précède et celle qui le suit n’étaient pas propices à relire la copie de ces causeries, ni même tout ce qui concerne le Bitaon. Ceci sera fait à la première occasion et les corrections éventuelles vous seront adressées.
Vous m’interrogez sur le point suivant, qui a été commenté. La cueillette de l’Omer était moins largement diffusée que Sim’hat Beth Ha Choéva, la joie qui marquait, dans le Temple, le moment où l’on puisait l’eau des libations. En effet, cette cueillette commençait pendant la période où l’on sert D.ieu à la manière des Justes(3), alors que le mois de Tichri(4) correspond au service de D.ieu de ceux qui accèdent à la Techouva. Vous me demandez quelle est l’incidence de cette différence, puisqu’en l’occurrence, il s’agit uniquement d’affirmer le rejet de la position des Saducéens(5).
En fait, la cueillette de l’Omer faisait également l’objet d’une discussion. C’est pour cela que tout était alors fait et dit à trois reprises, comme l’explique le début du chapitre 6 du traité Mena’hot. En fait, la différence résidait dans la joie de ceux qui participaient à ces célébrations. Bien entendu, la joie du prince qui revient de captivité est plus intense que celle du prince qui n’a jamais été captif(6), si toutefois on peut parler de joie dans ce cas.
Il est dit qu’un plaisir permanent n’en est pas un. En outre, les Saducéens exercent une emprise beaucoup plus réduite et faible dans les quatre coudées des Justes, qui n’ont jamais commis de faute, qu’auprès de ceux qui accèdent à la Techouva.
Vous faites référence au libre-arbitre des autres nations. D’après ce qui est dans différents textes de ‘Hassidout, en particulier le Likouteï Torah, Parchat Emor, page 35b et le discours ‘hassidique intitulé “ L’honneur de Ta Royauté ”, de 5660(7), du Rabbi Rachab, on ne peut réellement parler de libre-arbitre que pour l’Essence de D.ieu, Qui n’a pas de cause antérieure et donc pour les enfants d’Israël qui sont les fils, par rapport à l’Essence, le Père.
La récompense et la punition des nations du monde se justifient de deux façons :
A) Ces notions ne sont employées, les concernant, qu’au sens figuré et elles n’existent, au sens propre, que chez les Juifs. Il s’agit, en fait, d’une relation de cause à effet(8), comme dans le cas d’un enfant qui tremperait son doigt dans l’eau bouillante. On peut, néanmoins, s’interroger sur ce que dit le Rambam, à la fin du chapitre 5 de ses lois de la Techouva.
B) Pour les Mitsvot qui les concernent, celles des descendants de Noa’h, D.ieu, en énonçant l’Injonction, ouvre également deux voies. Il les élève au dessus de leur nature et fait en sorte qu’ils aient le libre-arbitre. C’est ce que l’on peut déduire de l’affirmation de la Michna selon laquelle “ la récompense de la Mitsva est la Mitsva elle-même ”. Quand un grand Sage donne un ordre à un homme ordinaire, ce dernier s’attache à lui. Or, un tel attachement crée nécessairement un point commun. C’est une évidence.
Conformément à votre habitude, surtout après votre dernière lettre, vous avez sûrement préparé et vous envoyez à la presse des textes qui pourront être publiés pour le mois de Kislev, en particulier le 19 Kislev, Roch Hachana de l’enseignement de la ‘Hassidout et des voies ‘hassidiques.
Avec ma bénédiction de réussite en tout cela et pour donner de bonnes nouvelles de ce qui vient d’être dit,
Notes
(1) Le Rav A. H. Glitsenstein, de Lod. Voir, à son sujet, les lettres n°5392, 5906, 5941 et 5993.
(2) Le Bitaon ‘Habad, l’organe des jeunes de l’association ‘Habad en Terre Sainte.
(3) Pendant le mois de Nissan.
(4) Quand a lieu Sim’hat Beth Ha Choéva.
(5) Qui n’acceptent pas la Loi Orale et donc Sim’hat Beth Ha Choéva, qu’elle instaure.
(6) Le premier correspondant à celui qui accède à la Techouva et le second, au Juste.
(7) 1900.
(8) Entre la bonne action et la récompense ou bien la mauvaise action et la punition.