Lettre n° 590

Par la grâce de D.ieu,
3 Iyar 5710,

Au ‘Hassid qui craint D.ieu, le Rav Its’hak Tsvi(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre question.

La coutume des ‘Hassidim ‘Habad est de prendre, pour les quatre espèces(2), des Ethrogim qui poussent dans le sud de l’Italie, dits de Calabre, du nom de leur région d’origine ou encore de Gènes, du nom de la ville à partir de laquelle ils étaient auparavant expédiés.

Ces dernières années, ils étaient achetés chez les frères Créa, de Gènes. Mon beau-père, le Rabbi récitait la bénédiction sur l’un de ces Ethrogim.

Vous consulterez les responsa du ‘Hatam Sofer, partie Ora’h ‘Haïm, chapitre 207 et le Chaar Hacollel, du Rav A. D. Lawot, sur le Sidour, au chapitre 37, le Sdeï ‘Hémed, recueil de lois, à l’article Ethrog, principes, à l’article Loulav et ses espèces.

A propos des Ethrogim de Calabre, que nos Sages appellent "Italie de la Grèce", on peut citer aussi le Midrach Béréchit Rabba, chapitre 67, paragraphe 6, qui dit: "tu résideras dans les lieux les plus riches de la terre: il s’agit de l’Italie de la Grèce". Rachi cite la même version, dans son commentaire de la Torah. Le Rambam enseigne, à la fin des lois des interdits de l’autel: "Le plus riche sera consacré à D.ieu" et la Michna, au début du traité Bikourim, ajoute: "On n’apporte pas les fruits poussant au creux des prairies".

Mon beau-père, le Rabbi, m’a dit, à de nombreuses reprises, qu’une rencontre entre deux Juifs doit avoir un effet positif, dans le domaine de la Torah et des Mitsvot, ce qui est bien le cas pour ce qui vient d’être dit. Néanmoins, vous auriez pu obtenir ces précisions en interrogeant les ‘Hassidim de votre ville.

J’ai donc bon espoir que notre échange de lettres aura un apport constructif et vous permettra de fixer une étude de l’enseignement de ‘Habad et une action de plus envers votre prochain. Je vous remercie de me donner de bonnes nouvelles, en la matière.

Avec ma bénédiction et en vous souhaitant tout le bien,

Rav Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Its’hak Tsvi Liberman.
(2) De la fête de Soukkot.