Lettre n° 5948

Par la grâce de D.ieu,
24 Kislev 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 18 Kislev, veille de la date lumineuse du 19 Kislev, Roch Hachana de l’étude de la ‘Hassidout et des voies ‘hassidiques, selon l’enseignement de nos maîtres, dont le mérite nous protégera. J’espère que vous avez participé à la réunion ‘hassidique, en ce jour. Il s’agit d’un moment favorable pour se renforcer et pour prendre de bonnes décisions, concernant la Torah et les Mitsvot. En effet, chaque fois que dix Juifs se réunissent, la Présence divine se révèle et l’on obtient alors une aide accrue.

Vous me dites que, quand vous rencontrez, dans votre étude de la ‘Hassidout, des termes de la Kabbala, vous êtes saisi par le doute et vous vous dites : “ Qui suis-je et que suis-je ? ”. Or, le Saint béni soit-Il rapporte que : “ D.ieu descendit sur le mont Sinaï et Il dit : Je suis… ”. Nos Sages soulignent que Ano’hi, Je, est constitué des initiales de la phrase signifiant : “ L’Essence de Moi-même, Je l’ai inscrite et transmise ”, ce qui veut dire que D.ieu s’est inscrit dans Sa Torah. De ce fait, en l’étudiant, quel que soit le passage qui fait l’objet de cette étude, on saisit D.ieu. Et, il en est de même pour la pratique des Mitsvot, comme le souligne le Zohar, cité par le saint Tanya, au chapitre 47.

Ainsi, non seulement vous pouvez écarter votre objection, “ Qui suis-je ? ”, mais, bien plus, vous devez le faire. Certes, dans les premières générations, l’étude de l’enseignement profond de la Torah était réservée à une élite. Mais, il n’en est plus de même, à notre époque, comme l’expliquent longuement Iguéret Ha Kodech, de l’Admour Hazaken, au chapitre 26 et, avec encore plus de détails, le Kountrass Ets ‘Haïm du Rabbi Rachab, père de mon beau-père, dont le mérite nous protégera. Et, tout ceci est encore plus clair d’après la parabole que l’Admour Hazaken énonça devant le grand Rav, ‘Hassid et Juste, Rabbi Pin’has de Korets, qui est imprimée dans le Ha Tamim, celle du précieux joyau de la couronne royale, que vous consulterez. J’espère que, grâce à tout cela, vous redoublerez d’élan et d’ardeur à l’étude de la ‘Hassidout et à l’adoption de ses pratiques.

Vous me dites que vous volez de votre temps pour accomplir tout cela. Là encore, s’applique la remarque selon laquelle, dans le verset : “ Ne vole pas ”, un signe de cantilation sépare la négation du verbe voler. En effet, il est permis de voler du temps pour la Torah, comme l’affirme le Zohar, à la Parchat Yethro, page 93b.

Si vous me transmettez les noms de vos fils et celui de leur mère, je les mentionnerai près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, afin qu’ils obtiennent la satisfaction de leurs besoins.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela, pour un ‘Hanouka lumineux et joyeux,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Note ultérieure : Vous consulterez la Tossefta, dans le traité Baba Kama, au chapitre 7, paragraphe 3, le Sifteï Cohen, ‘Hochen Michpat, au chapitre 292, paragraphe 35 et le Yalkout Chimeoni Michlé.