Lettre n° 5980

Par la grâce de D.ieu,
11 Tévet 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 6 Tévet, avec ce qui y était joint. Vous me parlez de votre beau-frère le plus âgé et de ce qui lui est arrivé, lors de l’achat de son second véhicule. Je ne connais pas les usages, dans le milieu auquel il appartient, d’après ce que vous écrivez. Toutefois, d’après ce que j’ai entendu dire, il me semble que, là-bas, il est exclu qu’une femme conduise une voiture. Dans d’autres cercles, pratiquants également, en revanche, on adopte une autre position. Néanmoins, la Torah tranche que “ dans l’endroit de Rav, on se conforme à l’avis de Rav et dans l’endroit de Chmouel, à celui de Chmouel ”.

Il en résulte qu’il appartient à la femme de décider si elle doit rendre cette situation publique. Il semble qu’en l’occurrence, une telle diffusion ait bien eu lieu, pour la raison que vous me donnez. Cette diffusion a conféré un retentissement encore plus grand à ce qui s’est passé, puisque cette pratique se démarque de l’usage du milieu dans lequel il a évolué et il évolue encore. Peut-être est-ce là la raison de ce qui s’est passé.

Si c’est effectivement le cas, il peut réparer ce qui s’est passé en diffusant l’inverse, ce qui est aisé, en l’occurrence, puisque cela correspond bien à la réalité et qu’elle ne se sert pas de la voiture. Toutefois, une réparation implique également un ajout, par rapport à ce qui s’est passé, comme l’explique l’Admour Hazaken, au chapitre 9 d’Iguéret Ha Techouva. Il serait donc bon de consacrer à la Tsédaka environ un cinquième de ce qu’il a payé et de ce qu’il paiera encore, pour cette voiture. Cette Tsédaka sera spécifiquement liée à la crainte de D.ieu. Que D.ieu vous accorde la réussite.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

N. B. : Tout est un effet de la divine Providence et cet homme s’adresse à moi, par votre intermédiaire, alors qu’il est clair que mes connaissances automobiles sont bien plus restreintes que celles qui sont relatives à la Torah et à la crainte de D.ieu. Malgré cela, il m’interroge, en la matière. Ma réponse fera donc également référence à la Torah et je précise qu’il devrait, sans en faire le vœu, adopter les études du ‘Houmach, des Tehilim et du Tanya, auxquelles à maintes fois fait allusion mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celles-ci concernent chacun, quel que soit le cercle auquel il appartient, c’est une évidence. Vous trouverez sûrement les mots pour lui préciser tout cela, même si de longues explications ne sont nullement nécessaires, en la matière.