Lettre n° 5989

Par la grâce de D.ieu,
14 Tévet 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption, j’ai reçu votre lettre. Vous parlez de la dureté du décret. Il faut, bien entendu, ôter ces pensées de votre esprit, car :
A) elles n’ont aucun fondement,
B) on connaît le dicton et l’enseignement de nos maîtres, en chaque génération, selon lequel : “ Quand on pense que tout va bien, tout va effectivement bien ”.
C) on sait que l’élément déterminant du comportement de l’homme, quand il est confronté au doute, ne sachant pas si une initiative est positive ou non, consiste à en rechercher les conséquences sur l’action concrète. En l’occurrence, des pensées sur la dureté du décret affaiblissent les bonnes actions, conduisent à la tristesse, au désespoir, ce qui est interdit et exclu, non seulement par l’intellect de la sainteté, mais aussi par le sens courant.

Au lieu de tout cela, tous les membres de la famille devraient, à mon sens, ressentir une obligation sacrée de faire en sorte que les enfants du défunt suivent, au quotidien, la voie de la Torah et des Mitsvot. C’est là l’élément fondamental, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour le défunt et cela est infiniment plus important que les oraisons funèbres qui sont éditées ou que les discours qui sont prononcés en présence d’une grande foule. Il est sûrement inutile d’en faire la preuve ou de l’expliquer, tant cela est évident.