Lettre n° 6004
Par la grâce de D.ieu,
22 Tévet 5718,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
assume une mission céleste, le Rav Tsvi Dov(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre de ce jeudi, dans laquelle vous me décrivez votre vie, à l’heure actuelle. Vous me demandez si, à mon avis, vous devez poursuivre en ce sens ou bien vous efforcer de résider dans une grande ville, où ceux qui craignent D.ieu sont nombreux.
J’ai reçu, à différentes reprises, des instructions, en des cas similaires, de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. La divine Providence vous a donné le mérite de faire entendre votre voix et d’exercer une influence certaine dans l’endroit où vous vous trouvez actuellement, où ceux qui respectent la Torah et les Mitsvot ne sont effectivement pas nombreux. Non seulement vous ne devez pas quitter cet endroit, mais, bien au contraire, vous devez vous y fixer encore plus solidement, rechercher des moyens, des stratagèmes, des voies pour faire pleinement usage de cette influence.
D’après ce qu’indiquent votre lettre et la vie que vous menez, vous ne vous servez que très peu de cette influence et cela n’est en aucun cas suffisant. D’après ce que vous dites, vous consacrez votre temps libre à votre propre étude, car “ grande est l’étude…(2) ”. Toutefois, à notre époque, en notre génération, surtout aux Etats-Unis, la diffusion du Judaïsme dans les proportions les plus larges est véritablement une question de survie, non seulement pour le monde futur, mais aussi pour ce monde.
On peut observer qu’il en est bien ainsi dans la vie des jeunes. Une éducation non religieuse, ou l’étant très peu, fait peser un danger sur le comportement, jusqu’à la plus large extrême. C’est une évidence. Il s’agit donc d’une Mitsva dont on ne peut pas confier la réalisation à quelqu’un d’autre, une situation de danger. Il est donc bien clair que cet objectif surpasse l’étude de la Torah, comme le tranchent nos Sages, dans différents textes.
Bien plus, vous vous trouvez, ces dernières années, dans cet endroit et vous sentez l’éveil à la Techouva, à la foi, à la vie religieuse, y compris chez ceux qui, jusqu’à maintenant, étaient absolument étrangers à tout cela. Il faut méditer au Précepte : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”, surtout d’après le dicton bien connu(3) de nos maîtres, au nom de l’Admour Hazaken, selon lequel celui-ci ne forme qu’un avec l’Injonction : “ Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ”, à l’origine de toutes les Mitsvot. Et, nos Sages disent : “ Celui qui sert D.ieu par amour ne peut pas être comparé à celui qui le fait par crainte ”. Quiconque médite effectivement à tout cela n’aura pas de doute, en la matière.
J’ai bon espoir que ces quelques lignes seront suffisantes à quelqu’un comme vous, bien plus que vous trouverez les termes qui conviennent pour expliquer et éclairer cette idée à votre épouse. De la sorte, non seulement celle-ci acceptera cette position, se consacrera à renforcer le Judaïsme dans votre ville, avec élan et ardeur, mais, bien plus, elle apportera sa collaboration à vos réalisations. La participation de l’un et de l’autre sera sans cesse accrue et révélera toujours plus de lumière, car notre sainte Torah demande que l’on connaisse l’élévation dans le domaine de la sainteté.
Dans l’attente de bonnes nouvelles de tout cela,
N. B. : A la fin de votre lettre, vous me demandez si vous devez vous contenter de servir D.ieu comme vous l’avez fait jusqu’à maintenant. D’après ce qui vient d’être dit, vous n’avez pas du tout le droit de le faire. Vous devez, bien au contraire, multiplier largement votre action de renforcement du Judaïsme. Rien ne résiste à la volonté, d’autant qu’à notre époque, on peut observer à quel point une telle action est fructueuse.
Notes
(1) Le Rav T. D. Travis, de Linen, Massachusetts.
(2) Qui conduit à l’action.
(3) Voir, à ce sujet, les lettres n°5597 et 6014.
22 Tévet 5718,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
assume une mission céleste, le Rav Tsvi Dov(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre de ce jeudi, dans laquelle vous me décrivez votre vie, à l’heure actuelle. Vous me demandez si, à mon avis, vous devez poursuivre en ce sens ou bien vous efforcer de résider dans une grande ville, où ceux qui craignent D.ieu sont nombreux.
J’ai reçu, à différentes reprises, des instructions, en des cas similaires, de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. La divine Providence vous a donné le mérite de faire entendre votre voix et d’exercer une influence certaine dans l’endroit où vous vous trouvez actuellement, où ceux qui respectent la Torah et les Mitsvot ne sont effectivement pas nombreux. Non seulement vous ne devez pas quitter cet endroit, mais, bien au contraire, vous devez vous y fixer encore plus solidement, rechercher des moyens, des stratagèmes, des voies pour faire pleinement usage de cette influence.
D’après ce qu’indiquent votre lettre et la vie que vous menez, vous ne vous servez que très peu de cette influence et cela n’est en aucun cas suffisant. D’après ce que vous dites, vous consacrez votre temps libre à votre propre étude, car “ grande est l’étude…(2) ”. Toutefois, à notre époque, en notre génération, surtout aux Etats-Unis, la diffusion du Judaïsme dans les proportions les plus larges est véritablement une question de survie, non seulement pour le monde futur, mais aussi pour ce monde.
On peut observer qu’il en est bien ainsi dans la vie des jeunes. Une éducation non religieuse, ou l’étant très peu, fait peser un danger sur le comportement, jusqu’à la plus large extrême. C’est une évidence. Il s’agit donc d’une Mitsva dont on ne peut pas confier la réalisation à quelqu’un d’autre, une situation de danger. Il est donc bien clair que cet objectif surpasse l’étude de la Torah, comme le tranchent nos Sages, dans différents textes.
Bien plus, vous vous trouvez, ces dernières années, dans cet endroit et vous sentez l’éveil à la Techouva, à la foi, à la vie religieuse, y compris chez ceux qui, jusqu’à maintenant, étaient absolument étrangers à tout cela. Il faut méditer au Précepte : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”, surtout d’après le dicton bien connu(3) de nos maîtres, au nom de l’Admour Hazaken, selon lequel celui-ci ne forme qu’un avec l’Injonction : “ Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ”, à l’origine de toutes les Mitsvot. Et, nos Sages disent : “ Celui qui sert D.ieu par amour ne peut pas être comparé à celui qui le fait par crainte ”. Quiconque médite effectivement à tout cela n’aura pas de doute, en la matière.
J’ai bon espoir que ces quelques lignes seront suffisantes à quelqu’un comme vous, bien plus que vous trouverez les termes qui conviennent pour expliquer et éclairer cette idée à votre épouse. De la sorte, non seulement celle-ci acceptera cette position, se consacrera à renforcer le Judaïsme dans votre ville, avec élan et ardeur, mais, bien plus, elle apportera sa collaboration à vos réalisations. La participation de l’un et de l’autre sera sans cesse accrue et révélera toujours plus de lumière, car notre sainte Torah demande que l’on connaisse l’élévation dans le domaine de la sainteté.
Dans l’attente de bonnes nouvelles de tout cela,
N. B. : A la fin de votre lettre, vous me demandez si vous devez vous contenter de servir D.ieu comme vous l’avez fait jusqu’à maintenant. D’après ce qui vient d’être dit, vous n’avez pas du tout le droit de le faire. Vous devez, bien au contraire, multiplier largement votre action de renforcement du Judaïsme. Rien ne résiste à la volonté, d’autant qu’à notre époque, on peut observer à quel point une telle action est fructueuse.
Notes
(1) Le Rav T. D. Travis, de Linen, Massachusetts.
(2) Qui conduit à l’action.
(3) Voir, à ce sujet, les lettres n°5597 et 6014.