Lettre n° 603

Par la grâce de D.ieu,
Pessa’h Cheni 5710,
Brooklyn, New York,

Le Zohar, tome 3, page 288a, rapporte que Rabbi Chimeon "ouvrit et dit", au jour de sa Hilloula, c'est-à-dire à Lag Baomer: "Je suis a mon Bien Aimé et Son désir s’exerce envers moi. Alors que j’étais lié à ce monde, je me trouvais attaché, par un lien, au Saint béni soit-Il. C’est la raison pour laquelle Son désir s’exerce envers moi".

On connaît la signification(1) de ce terme, "ouvrit", fréquent dans le Zohar. Il indique que Rabbi Chimeon "ouvrit" le canal de la bénédiction que l’on peut révéler, en la matière. Ainsi, d’autres personnes peuvent aussi obtenir une même révélation. De fait, dans la génération de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, les petits enfants avaient accès aux secrets de la Torah, car Rabbi Chimeon avait "ouvert" le conduit révélant sa dimension ésotérique.

Certes, qui oserait se comparer à Rabbi Chimeon Ben Yo’haï? Néanmoins, l’Eternel a étendu(2) Sa sainte main et nous a accordé la lumière, par l’intermédiaire de notre maître, le Baal Chem Tov et de ses saints disciples, tous nos maîtres, jusqu’à mon beau-père, le Rabbi, grâce à la ‘Hassidout.

Celle-ci ouvre les portes de la compréhension, guide chacun, selon son niveau, lui permettant de s’approcher de D.ieu et de Le servir, par son cerveau et par son coeur.

Chaque année, au jour de la Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, à Lag Baomer, cette "ouverture" est de nouveau pratiquée. Le temps est alors propice pour se renforcer, augmenter son ardeur à l’étude de la partie profonde de la Torah, au service de D.ieu sincère. Comme l’a écrit mon beau-père, le Rabbi(3), cette "ouverture" a été pratiquée par celui dont nous célébrons la Hilloula, jusqu’à la venue de notre juste libérateur, très bientôt et de nos jours, Amen.

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rabbi note, en bas de page: "Dans le discours ‘hassidique intitulé "car comme les cieux nouveaux", prononcé en 5678", 1918, par le Rabbi Rachab.
(2) Le Rabbi note, en bas de page: "Voir le début du Kountrass Torat Ha’hassidout", du précédent Rabbi.
(3) Le Rabbi note, en bas de page: "A la fin du discours ‘hassidique intitulé "Je suis à mon Bien Aimé", édité à Lag Baomer 5708, dans le fascicule n°57", soit en 1948, par le précédent Rabbi.