Lettre n° 6053

Par la grâce de D.ieu,
14 Chevat 5718,
Brooklyn,

Au jeune Aharon(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du jour de la Hilloula, de même qu’à la demande de bénédiction qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de celui dont nous célébrons la Hilloula, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Vous me parlez de votre activité, qui est, selon votre expression, dans votre lettre, d’un genre nouveau. Vous faites allusion à ce que vous accomplissez pour les jeunes filles.

En réalité, cette activité est très ancienne, comme cela a été dit lors de la réunion ‘hassidique, à l’issue du dernier Chabbat, à propos du verset : “ Et, Myriam leur répondit ”, qui est exprimé(2) au masculin et non au féminin, conformément aux règles grammaticales. Et, le Tan’houma explique : “ Quand les enfants d’Israël quittèrent la mer Rouge, ils accompagnèrent les anges du Service pour dire le Cantique. Le Saint béni soit-Il demanda aux anges : Laissez les enfants d’Israël le prononcer les premiers. Il y avait ensuite les femmes et les anges. On se demanda qui ferait l’éloge en premier lieu. Rabbi ‘Hya indiqua que les anges devaient être les premiers, précédant les femmes, ce qui expliquait l’emploi du masculin. Lévi répondit : Par le ciel ! Je n’accepterai pas cela. Les femmes Le loueront les premières ”.

Et, même d’après le premier avis, les anges durent obtenir l’accord des femmes et l’on connaît la causerie de mon beau-père, le Rabbi, dont nous célébrons la Hilloula, qui fut prononcée le septième jour de Pessa’h, il y a vingt ans. Celle-ci montre la supériorité du Cantique des femmes, qui fut accompagné par les tambourins et les danses, par rapport à celui de Moché et d’Israël. Vous consulterez ce texte.

Puisse D.ieu faire que cette activité ait également une considérable réussite, ce qui inclut, avant tout, un plus grand nombre de participantes, d’élèves et d’enseignantes. C’est bien évident. Heureux est le sort de ceux qui se consacrent à cette activité.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) A. Serebrianski, de Melbourne, Australie. Voir, à son sujet, la lettre n°5806.
(2) Le mot Lahem, leur, ce qui veut dire qu’elle s’adressait aux hommes. Si ce n’était pas le cas, on aurait dit Lahen.