Lettre n° 6058

Par la grâce de D.ieu,
17 Chevat 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre datée du nouvel an des arbres(1), dans laquelle vous me communiquez le contenu de votre discussion avec ce docteur, à propos de la séparation(2). Vous ne me précisez pas les points que ce monsieur a énoncés en mon nom, mais il a sans doute précisé que cette pratique n’est pas spécifique à la foi juive(3), même si cette référence serait, par elle-même, suffisante. Ces dernières années, en effet, les autres nations ont commencé également à observer les méfaits de la mixité. Les éducateurs ont connaissance de la situation terrible qui s’est instaurée dans différentes écoles. Toutefois, ces informations sont tues, pour des raisons que l’on comprend, mais qu’il est impossible d’approuver.

Dans ma discussion avec ce monsieur, il me semble avoir également dit qu’il importe, avant tout, de rectifier l’action concrète. En conséquence, il est possible d’aborder la question selon une autre optique, c’est-à-dire de multiplier les élèves, de sorte qu’il sera, en tout état de cause, nécessaire de recruter un second enseignant ou, tout au moins, un aide enseignant. Et, l’on peut penser que, même si l’on s’aperçoit que l’on s’efforce de séparer la classe, la raison invoquée(4) occultera la raison profonde(5), car on pourra changer de position d’une manière honorable(6). C’est une évidence.

J’ai pris connaissance avec plaisir, à la fin de votre lettre, du discours que vous avez tenu devant la communauté à propos de celui dont nous célébrons la Hilloula, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef d’Israël. Puisse D.ieu faire que son mérite protège chacun, au sein de tout Israël, conformément à l’affirmation de la Michna selon laquelle : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”, avec une vitalité profonde et l’inspiration du cœur, selon les directives et la demande de celui dont on célèbre la Hilloula.

Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le 15 Chevat.
(2) Des filles et des garçons, à l’école.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°5212.
(4) Le nombre des élèves.
(5) Le refus de la mixité.
(6) Un fait nouveau, l’augmentation du nombre des élèves, étant intervenu.