Lettre n° 6063

[19 Chevat 5718]

Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre du jour du nouvel an des arbres. Vous me dites que vous êtes parvenu à édifier deux synagogues dans le camp de transit des immigrants. Malgré cela, vous constatez que la situation est difficile, y compris d’un point de vue moral, par rapport à ce que vous connaissiez avant de vous installer en notre Terre Sainte.

Il est sûrement inutile de vous expliquer longuement que, si à l’extérieur d’Erets Israël, dans le pays des nations, il nous a été demandé de connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté, combien plus en est-il ainsi dans le “ pays vers lequel toujours sont tournés les yeux de D.ieu, du début de l’année à la fin de l’année ”, dans le palais du Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il. Non seulement ne doit-on pas connaître la chute, par rapport au pays des nations, ce qu’à D.ieu ne plaise, mais, bien plus, un ajout est nécessaire par rapport au passé. Et, s’il en est ainsi pour ceux qui sont contraints de monter en Terre Sainte, ce doit, a fortiori, être le cas de ceux qui ont eu le choix et ont pris la décision de se rendre dans ce pays. Car, une telle décision en implique une autre, qui lui est préalable, celle d’augmenter sa sainteté physique, par rapport à ce que l’on avait dans le pays des nations. C’est une évidence.

Puisse D.ieu faire que vous trouviez les mots adaptés et lumineux pour expliquer tout cela aux personnes auprès desquelles vous exercez votre influence ou que vous contactez. Bien entendu, ces propos doivent être suivis d’un effet concret, c’est-à-dire renforcer leur comportement quotidien. Très prochainement, vous me donnerez de bonnes nouvelles de tout cela.