Lettre n° 6091

Par la grâce de D.ieu,
5 Adar 5718,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume une
mission sacrée, le Rav Yossef(1),

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption et un silence particulièrement longs, j’ai reçu vos deux lettres du 3 Adar, avec ce qu’elles contenaient, de même que la demande de bénédiction. En un moment propice, je mentionnerai votre nom et celui de toutes les personnes que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins, conformément à ce que vous m’écrivez. Puisse D.ieu faire que vous me donniez très prochainement de bonnes nouvelles de ce que vous me communiquez.

J’ai été particulièrement satisfait de lire, dans votre lettre, que vous vous êtes engagé à tenir très bientôt votre promesse concernant les écoles, malgré les difficultés qui en résultent pour vous. Vous connaissez le dicton de mon beau-père, le Rabbi(2), selon lequel, quand un Juif s’engage à donner de la Tsédaka avec générosité, selon un montant qui lui semble être au-dessus de ses moyens, ou bien qui l’est réellement, un canal nouveau lui est alors ouvert afin qu’il gagne sa vie, de sorte qu’il puisse tenir parole.

Et, l’on peut ajouter aux propos de notre maître que Celui Qui donne la Torah et ordonne la Mitsva demande : “ Servez D.ieu dans la joie ”, en particulier pour ce qui concerne la pratique des Mitsvot. De la sorte, non seulement on ouvre d’autres canaux, mais, en outre, on peut gagner sa vie joyeusement. On confère un mérite aux jours propices, en l’occurrence ceux du mois d’Adar, pendant lequel on doit intensifier sa joie. Ceci multiplie également les bénédictions de D.ieu et la réussite en tous les domaines cités à la fin du Midrash Esther Rabba, qui sont nombreux.

Je vous adresse ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela. Vous me direz que vous vous servez de vos capacités dans le domaine de l’éducation basée sur les valeurs sacrées, que vous avez pris la ferme décision qu’il en soit de même à l’avenir. En ce domaine également, s’accomplira le dicton selon lequel rien ne résiste à la détermination.

Avec ma bénédiction pour un joyeux Pourim,

Le beau-père de votre enfant, le Rav Y. D. Groner Chlita, vient de me transmettre votre cadeau, la photocopie d’une lettre de mon beau-père, le Rabbi du 24 Tévet 5703(3). Je vous en remercie beaucoup.

Il serait particulièrement judicieux de montrer le contenu de cette lettre, dans votre ville, à tous ceux auxquels, selon vous, mon beau-père, le Rabbi, faisait allusion, quand il écrivait : “ Les ‘Hassidim ”. Vous leur proposerez d’établir le bilan de la période qui s’est écoulée depuis lors, soit une quinzaine d’années, en l’ère actuelle que les hommes appellent celle de l’atome ! Qu’a-t-on fait dans le sens défini par cette lettre et qu’a-t-on fait dans le sens opposé ? Vous avez eu le mérite de recevoir une lettre qui concerne le grand nombre et vous portez donc la responsabilité des “ pauvres de ta ville ”. Nos Sages disent, au traité Chabbat 55a, que le Saint béni soit-Il sait qui n’accepte pas ces propos. Mais, qu’en est-il des hommes ?

Notes

(1) Le Rav Y. Flyer, de Chicago. Voir, à son sujet, la lettre n°4750.
(2) Voir la lettre n°4970, également adressée au Rav Flyer.
(3) 1943. Voir les Iguerot Kodech du précédent Rabbi, tome 7, lettre n°1930.