Lettre n° 6104

Par la grâce de D.ieu,
10 Adar 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du nouvel an des arbres, puisque “ l’homme est tel l’arbre des champs ”. Vous me dites que l’on vous propose un bon parti, une jeune fille qui vous convient. Vous voulez sûrement dire que celle-ci a la crainte de D.ieu, comme il sied à une jeune fille juive vertueuse.

Toutefois, elle porte le même nom que votre mère. Vous concluez votre lettre en me disant que vous êtes un élève de la Yechiva Porat Yossef. Si cette jeune fille craint effectivement D.ieu et si vous décidez l’un et l’autre, avec la détermination qui convient, de bâtir un foyer juif, basé sur la Torah et les Mitsvot, vous lui ajouterez simplement un autre nom. Bien entendu, vous le ferez à l’occasion d’une bénédiction qui sera récitée lorsqu’un membre de sa famille sera appelé à la Torah. S’il en est ainsi, tout ira bien. Trente jours après que ce nouveau nom lui ait été attribué pour la première fois, vous prendrez la décision et celle-ci sera en un moment bon et fructueux. En effet, on connaît les responsa du Tséma’h Tsédek, basées sur une décision hala’hique de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, selon laquelle une telle situation ne présente absolument aucun risque, dès lors que les noms ne sont pas exactement identiques.

Ceci s’applique même aux Ashkénazim. Chez les Sefardim, néanmoins, il est bien connu que, dans plusieurs communautés, on ne voit pas d’inconvénient à ce que la bru et la belle-mère aient le même nom. Vous avez sûrement connaissance des trois études bien connues, qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya. Tout au moins les adopterez-vous à l’avenir.

Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,