Lettre n° 6112
Par la grâce de D.ieu,
13 Adar 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me dites que l’on vous propose d’intervenir, en différents endroits, au nom de ‘Habad(1). Or, vous sentez en vous-même que vous n’êtes pas encore prêt pour cela, que ce dont vous parlez est trop haut pour vous. Il est sûrement inutile de vous expliquer qu’il n’y a là qu’un stratagème du mauvais penchant, comme l’expliquent les notes de mon beau-père, le Rabbi, à propos de la Torah et le même principe s’applique effectivement, en l’occurrence.
En effet, même le plus grand ne peut parvenir à une compréhension exhaustive, car “ elle est plus longue que la terre, plus large que la mer ”. A l’opposé, l’homme le plus simple possède bien une partie de la Torah, qu’il peut donc comprendre. Bien plus, la divine Providence vous a confié une mission liée à la bonne éducation, basée sur les valeurs sacrées. Il est donc certain que vous avez les moyens de la mener à bien. Mais, bien entendu, vous êtes comme tous les autres Juifs, qui doivent avancer par étapes et connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté, ce qui veut dire que ces hommes n’ont pas encore atteint la plénitude, qu’ils connaissent encore le manque, ce qui est également le cas de la situation de la veille par rapport à celle du lendemain, dans le domaine céleste. En effet, il faut que toute chose intervienne en son temps, de sorte qu’il y a un temps pour faire un effort envers soi-même et un envers les autres.
Certains justifient la manière dont ils considèrent leur travail en affirmant que leurs propos ne seront pas acceptés, car ils n’en sont pas dignes, par exemple du point de vue des sentiments de leur cœur. Néanmoins, on sait qu’il est dit : “ Reçois la vérité de celui qui l’énonce ”. Même si la manière dont vous décrivez votre situation est exacte, le doute subsiste encore, car un homme n’est pas objectif, pour ce qui le concerne. Il détourne donc le jugement, parfois à droite(2), mais parfois aussi à gauche(3). C’est une évidence.
Le point central de tout cela est le suivant : “ nous sommes des travailleurs du jour(4) ”. Comme le souligne le Tséma’h Tsédek, nous devons éclairer, ainsi qu’il est dit : “ Et, D.ieu appela la lumière jour ”. En conséquence, lorsqu’un ouvrier reçoit un travail de son employeur, il est certain qu’il peut le mener à bien. A l’opposé, il ne lui appartient pas de mener une enquête et de rechercher pourquoi l’employeur n’a pas choisi un autre travailleur. Vous devez comprendre cette image. Je vous adresse ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée, en tout cela et pour donner de bonnes nouvelles, y compris de vos élèves et, bien entendu, de vous-même.
Avec ma bénédiction pour un joyeux Pourim et pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Vous me demandez pourquoi est-ce précisément un bond en avant qui permit de créer la matière à partir du spirituel. L’explication réside dans cette expression elle-même. Il s’agit d’un bond en avant par rapport à l’ordre naturel, à ce qui est possible au sein de l’enchaînement des mondes. L’explication est la suivante. Au sens simple, une grande force est nécessaire, pour bondir en avant, beaucoup plus que pour marcher, d’une manière progressive. Il en est donc de même pour la création. En outre, il faut savoir qu’il y a plusieurs sortes de bonds en avant, que ceux-ci peuvent être plus ou moins importants. Vous consulterez le Likouteï Torah, Chir Hachirim, à la page 15b.
Notes
(1) Vraisemblablement pour donner des conférences.
(2) En surévaluant ses propres capacités.
(3) En se jugeant soi-même avec trop de sévérité.
(4) Chargés de faire le jour, d’éclairer.
13 Adar 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me dites que l’on vous propose d’intervenir, en différents endroits, au nom de ‘Habad(1). Or, vous sentez en vous-même que vous n’êtes pas encore prêt pour cela, que ce dont vous parlez est trop haut pour vous. Il est sûrement inutile de vous expliquer qu’il n’y a là qu’un stratagème du mauvais penchant, comme l’expliquent les notes de mon beau-père, le Rabbi, à propos de la Torah et le même principe s’applique effectivement, en l’occurrence.
En effet, même le plus grand ne peut parvenir à une compréhension exhaustive, car “ elle est plus longue que la terre, plus large que la mer ”. A l’opposé, l’homme le plus simple possède bien une partie de la Torah, qu’il peut donc comprendre. Bien plus, la divine Providence vous a confié une mission liée à la bonne éducation, basée sur les valeurs sacrées. Il est donc certain que vous avez les moyens de la mener à bien. Mais, bien entendu, vous êtes comme tous les autres Juifs, qui doivent avancer par étapes et connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté, ce qui veut dire que ces hommes n’ont pas encore atteint la plénitude, qu’ils connaissent encore le manque, ce qui est également le cas de la situation de la veille par rapport à celle du lendemain, dans le domaine céleste. En effet, il faut que toute chose intervienne en son temps, de sorte qu’il y a un temps pour faire un effort envers soi-même et un envers les autres.
Certains justifient la manière dont ils considèrent leur travail en affirmant que leurs propos ne seront pas acceptés, car ils n’en sont pas dignes, par exemple du point de vue des sentiments de leur cœur. Néanmoins, on sait qu’il est dit : “ Reçois la vérité de celui qui l’énonce ”. Même si la manière dont vous décrivez votre situation est exacte, le doute subsiste encore, car un homme n’est pas objectif, pour ce qui le concerne. Il détourne donc le jugement, parfois à droite(2), mais parfois aussi à gauche(3). C’est une évidence.
Le point central de tout cela est le suivant : “ nous sommes des travailleurs du jour(4) ”. Comme le souligne le Tséma’h Tsédek, nous devons éclairer, ainsi qu’il est dit : “ Et, D.ieu appela la lumière jour ”. En conséquence, lorsqu’un ouvrier reçoit un travail de son employeur, il est certain qu’il peut le mener à bien. A l’opposé, il ne lui appartient pas de mener une enquête et de rechercher pourquoi l’employeur n’a pas choisi un autre travailleur. Vous devez comprendre cette image. Je vous adresse ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée, en tout cela et pour donner de bonnes nouvelles, y compris de vos élèves et, bien entendu, de vous-même.
Avec ma bénédiction pour un joyeux Pourim et pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Vous me demandez pourquoi est-ce précisément un bond en avant qui permit de créer la matière à partir du spirituel. L’explication réside dans cette expression elle-même. Il s’agit d’un bond en avant par rapport à l’ordre naturel, à ce qui est possible au sein de l’enchaînement des mondes. L’explication est la suivante. Au sens simple, une grande force est nécessaire, pour bondir en avant, beaucoup plus que pour marcher, d’une manière progressive. Il en est donc de même pour la création. En outre, il faut savoir qu’il y a plusieurs sortes de bonds en avant, que ceux-ci peuvent être plus ou moins importants. Vous consulterez le Likouteï Torah, Chir Hachirim, à la page 15b.
Notes
(1) Vraisemblablement pour donner des conférences.
(2) En surévaluant ses propres capacités.
(3) En se jugeant soi-même avec trop de sévérité.
(4) Chargés de faire le jour, d’éclairer.