Lettre n° 6113

Par la grâce de D.ieu,
17(1) Adar 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre(2) et l’on confère un mérite à un jour propice. Nous sommes, en l’occurrence, dans les jours d’Adar, lorsque notre sainte Torah, appelée Torah de vie, demande de multiplier sa joie. Bien plus, le point central de ce mois est Pourim, qui vient de passer. Alors, “ un homme est tenu de s’enivrer jusqu’à ne plus savoir(3) ”. Ces jours, comme tous les moments propices, doivent donc se prolonger par la suite, de sorte que leur trace soit reconnaissable dans l’action concrète, car la Michna affirme que : “ l’acte est essentiel ”.

Nous en avons reçu l’Injonction et “ le Saint béni soit-Il n’agit pas avec traîtrise envers Ses créatures ”. Il est donc certain que tout est fait là-haut, qu’un bien visible et tangible se révèle, que tous les obstacles et les voiles sont, bien entendu, supprimés, afin que ces jours soient emplis d’une joie abondante, “ jusqu’à ne plus savoir ”. La trace en sera effectivement conservée par la suite, comme on l’a dit et l’on révélera les bénédictions de D.ieu, en un bien abondant, une bonté large, comme le disent nos Sages, dans le Midrash Rabba, à la fin d’Esther Rabba.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rabbi écrit Tov, bon, terme dont la valeur numérique est dix sept.
(2) La même lettre fut adressée à plusieurs personnes.
(3) Faire la différence entre “ béni soit Morde’haï ” et “ maudit soit Haman ”.