Lettre n° 6117

Par la grâce de D.ieu,
18 Adar 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai eu de vos nouvelles avec plaisir, par le distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples accomplissements, le Rav Chlomo Zalman Katsnelenboygen. J’ai également reçu votre don. Celui-ci m’est parvenu pendant la période de collecte des Maot ‘Hitin(1) et je l’ai donc transmis, à cet effet, afin de fournir aux pauvres les Matsot de Pessa’h.

Il est sûrement inutile d’évoquer longuement ce qui est dit clairement par le verset (Ichaya 58, 7) : “ Tends ton pain à l’affamé ” et “ ne te détourne pas de ta propre chair ”. Je veux dire que, même si la Tsédaka est considérée comme l’ensemble des Mitsvot, chaque Juif se doit de respecter toutes les six cent treize Mitsvot, c’est-à-dire six cent douze autres, en plus de la Tsédaka. Bien entendu, la pratique des Mitsvot est bonne pour l’homme qui la réalise et celui-ci reçoit les forces nécessaires pour la mener à bien.

S’il en est ainsi pour chaque Juif, combien plus est-ce le cas pour ceux qui ont eu le mérite d’effectuer leurs études à la Yechiva Tom’heï Temimim. J’ai entendu que c’était bien votre cas. Or, nos maîtres ont révélé, en ces Yechivot, des forces immenses et une vitalité spécifique, dans l’éducation et dans la manière de la dispenser. Eux-mêmes étaient également des éducateurs efficaces et expérimentés. Leur action peut donc laisser sa trace et agir, y compris plusieurs années après que l’on ait quitté la Yechiva. Nos Sages énoncent le principe suivant : “ Quand on décoche une flèche, celle-ci retombe toujours sur sa pointe ”(2).

J’aimerais avoir de vos nouvelles, de temps à autre, concernant ce qui vient d’être dit. Bien entendu, vous pouvez m’écrire dans la langue que vous manipulez le plus aisément ou bien me transmettre ces nouvelles par d’autres personnes. Avec ma bénédiction de bonne santé et pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) La Tsédaka spécifiquement destinée à assurer les besoins des pauvres, pendant la fête de Pessa’h.
(2) On revient toujours à ses origines.