Lettre n° 612
Par la grâce de D.ieu,
25 Iyar 5710,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav E. E. Hacohen(1),
J’ai été peiné d’apprendre le décès de votre soeur, la Rabbanit.
Le Kehilat Yaakov, à l’article "ma soeur", indique que le terme A’hot, la soeur, est constitué des initiales des mots Efod, la tunique du Cohen(2), ‘Hochen, son pectoral, Tiféret, la gloire, Mal’hout, la royauté. Le Taameï Hamitsvot, de Rabbi ‘Haïm Vital, à la Parchat Tetsavé et plusieurs autres références, parmi les écrits du Ari Zal, établissent, en effet, une relation entre la tunique et l’Attribut de Tiféret, d’une part, le pectoral et l’Attribut de Mal’hout, d’autre part.
C’est pour cela que le début de la destruction du Temple, que nos Sages définissent comme un deuil, se marqua sur cette tunique, dont une lettre fut retirée. Aussi, l’interdiction d’éloigner le pectoral de la tunique s’applique-t-elle uniquement pendant la période du Temple. De l’exil, en revanche, il est dit que "le fleuve sera détruit", après la destruction du premier Temple et asséché après celle du second(3).
Du reste, même à l’époque du Temple, on était puni de flagellation(4) uniquement si on le faisait dans un but de destruction. En effet, les Attributs de l’émotion et celui de la Royauté, Mal’hout, ne s’unissent pas en permanence(5). Rabbi Saadya Gaon, du reste, ne mentionne pas cette Interdiction parmi celles de la Torah(6) et vous consulterez le commentaire de Perla sur le 212ème Interdit.
La transformation concerne donc essentiellement l’Attribut de Royauté, dans ses dimensions profonde et extérieure à la fois(7), ou encore les Attributs du Fondement(8), Yessod et de la Royauté, Mal’hout, qui correspondent à Sion et à Jérusalem(9), comme l’explique le Likouteï Torah Bamidbar 60a et Devarim 1c.
Le Tout Puissant vous consolera parmi les endeuillés de Sion et de Jérusalem et nous mériterons tous la réalisation de la promesse selon laquelle "on verra le Cohen sur le mont Sion". Là, ce Cohen servira D.ieu en portant la tunique et le pectoral, qui ne seront nullement séparés l’un de l’autre.
Notes
(1) Le Rav Efraïm Eliézer Yalles, de Philadelphie. Voir, à son propos, la lettre n°502.
(2) Le destinataire de cette lettre est un Cohen.
(3) Dès lors, il n’y a plus de passage des Attributs du sentiment vers celui de la Royauté, Mal’hout, de sorte qu’une émotion positive, liée au service de D.ieu, ne provoque pas systématiquement l’action concrète qui devrait en résulter.
(4) En éloignant le pectoral de la tunique.
(5) Il n’y a pas, en permanence, une émotion qui provoque l’action. Néanmoins, la destruction du Temple se marque par l’obstacle au passage du sentiment dans l’action.
(6) Puisque la séparation entre le pectoral et la tunique n’est pas toujours faite dans une intention négative.
(7) A l’origine de l’action concrète.
(8) Qui concentre en lui toutes les émotions à l’origine de l’action.
(9) L’un et l’autre mentionnés dans la formule de consolation des endeuillés, que le Rabbi citera plus loin.
25 Iyar 5710,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav E. E. Hacohen(1),
J’ai été peiné d’apprendre le décès de votre soeur, la Rabbanit.
Le Kehilat Yaakov, à l’article "ma soeur", indique que le terme A’hot, la soeur, est constitué des initiales des mots Efod, la tunique du Cohen(2), ‘Hochen, son pectoral, Tiféret, la gloire, Mal’hout, la royauté. Le Taameï Hamitsvot, de Rabbi ‘Haïm Vital, à la Parchat Tetsavé et plusieurs autres références, parmi les écrits du Ari Zal, établissent, en effet, une relation entre la tunique et l’Attribut de Tiféret, d’une part, le pectoral et l’Attribut de Mal’hout, d’autre part.
C’est pour cela que le début de la destruction du Temple, que nos Sages définissent comme un deuil, se marqua sur cette tunique, dont une lettre fut retirée. Aussi, l’interdiction d’éloigner le pectoral de la tunique s’applique-t-elle uniquement pendant la période du Temple. De l’exil, en revanche, il est dit que "le fleuve sera détruit", après la destruction du premier Temple et asséché après celle du second(3).
Du reste, même à l’époque du Temple, on était puni de flagellation(4) uniquement si on le faisait dans un but de destruction. En effet, les Attributs de l’émotion et celui de la Royauté, Mal’hout, ne s’unissent pas en permanence(5). Rabbi Saadya Gaon, du reste, ne mentionne pas cette Interdiction parmi celles de la Torah(6) et vous consulterez le commentaire de Perla sur le 212ème Interdit.
La transformation concerne donc essentiellement l’Attribut de Royauté, dans ses dimensions profonde et extérieure à la fois(7), ou encore les Attributs du Fondement(8), Yessod et de la Royauté, Mal’hout, qui correspondent à Sion et à Jérusalem(9), comme l’explique le Likouteï Torah Bamidbar 60a et Devarim 1c.
Le Tout Puissant vous consolera parmi les endeuillés de Sion et de Jérusalem et nous mériterons tous la réalisation de la promesse selon laquelle "on verra le Cohen sur le mont Sion". Là, ce Cohen servira D.ieu en portant la tunique et le pectoral, qui ne seront nullement séparés l’un de l’autre.
Notes
(1) Le Rav Efraïm Eliézer Yalles, de Philadelphie. Voir, à son propos, la lettre n°502.
(2) Le destinataire de cette lettre est un Cohen.
(3) Dès lors, il n’y a plus de passage des Attributs du sentiment vers celui de la Royauté, Mal’hout, de sorte qu’une émotion positive, liée au service de D.ieu, ne provoque pas systématiquement l’action concrète qui devrait en résulter.
(4) En éloignant le pectoral de la tunique.
(5) Il n’y a pas, en permanence, une émotion qui provoque l’action. Néanmoins, la destruction du Temple se marque par l’obstacle au passage du sentiment dans l’action.
(6) Puisque la séparation entre le pectoral et la tunique n’est pas toujours faite dans une intention négative.
(7) A l’origine de l’action concrète.
(8) Qui concentre en lui toutes les émotions à l’origine de l’action.
(9) L’un et l’autre mentionnés dans la formule de consolation des endeuillés, que le Rabbi citera plus loin.