Lettre n° 6167

Par la grâce de D.ieu,
7 Nissan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu vos lettres du 27 Adar et celle qui la précédait. Vous me décrivez la situation financière de la Yechiva. Ainsi, la situation morale est optimale, alors que la situation matérielle est particulièrement difficile. Bien entendu, vous devez vous adresser aux responsables de Terre Sainte, en la matière. De plus, en fonction des conditions globales, s’adresser à eux une seule fois ne suffit pas. Il faut les relancer en permanence.

Vous faites également référence au parti qui vous a été proposé. Vous avez rencontré cette jeune fille et vous n’avez pas été satisfait par son comportement. Il y a, en Terre Sainte, de nombreuses jeunes filles craignant D.ieu, Sa Parole et Ses Mitsvot, puisse D.ieu les multiplier. D.ieu fasse donc que vous trouviez un bon parti, ainsi qu’il est dit : “ Une femme avisée provient de D.ieu ”. Bien entendu, tout ajout de votre part à la Torah et aux Mitsvot multipliera Ses bénédictions, en tous vos besoins.

Vous me dites que vous n’avez aucune notion de l’enseignement profond de la Torah, révélé à notre époque à travers celui de ‘Habad. J’en ai été horrifié, en particulier par le fait que vous m’écrivez tout cela de sang froid, comme s’il s’agissait d’un point secondaire et de peu d’importance. Or, toutes les parties de la Torah se complètent et nous avons tous une Torah unique. Si l’on médite aux propos enflammés que l’on trouve dans le saint Zohar et, avec plus de détails, dans les écrits du Ari Zal, en particulier dans l’introduction de Rabbi ‘Haïm Vital à Chaar Ha Hakdamot, qui est commenté par le Rabbi Rachab, dans son Kountrass Ets ‘Haïm, on s’apercevra à quel point tout cela est important, en cette génération du talon du Machia’h. Vous consulterez ces textes selon lesquels les terribles persécutions surviennent parce que l’on ne se consacre pas suffisamment à la dimension profonde de la Torah, qui est l’arbre de vie. En outre, il est bien évident que ceux qui se consacrent à renforcer le Judaïsme et à le diffuser doivent non seulement fixer un temps pour se consacrer à cette étude, mais aussi l’intensifier, de temps à autre, la propager en tout endroit où s’exerce votre influence. En effet, on ne peut pas, d’une part, s’employer à réduire l’obscurité de l’exil, d’autre part, être à l’origine des conséquences décrites par ces livres, en s’abstenant d’étudier l’enseignement profond de la Torah.

Il est difficile d’en dire plus, tant cela est effroyable. Du fait de nos nombreuses fautes, quelques uns sont dans l’erreur, à ce sujet et ils ne prêtent pas attention à la proclamation du Ari Zal selon laquelle, en nos générations, “ il est une Mitsva de révéler cette sagesse ”, c’est-à-dire d’apprendre la dimension profonde de la Torah. Bien entendu, pour étudier, il faut comprendre et ne pas seulement lire, conformément à la décision hala’hique bien connue, à propos de la Mitsva d’étudier la Torah. Vous consulterez également le Maguen Avraham sur le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 50. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela, avoir une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,