Lettre n° 6177

Par la grâce de D.ieu,
11 Nissan 5718,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

Cette personne vous a sûrement transmis mes salutations et ma demande que les garçons et les filles soient séparés dans les classes(1). Par la suite, j’ai appris, avec plaisir, quelles sont vos propres conceptions, en la matière et j’ai pu constater que vous admettez également le principe de cette séparation. Malgré cela, nos Sages disent que “ l’on conseille l’empressement uniquement à ceux qui possèdent naturellement cette qualité ”. En outre, la nature humaine veut que, quand on découvre quelqu’un avec lequel on partage le même avis, on se renforce dans sa conviction que l’issue finale sera positive.

Cette même personne vous a sans doute également rapporté qu’à mon sens, la séparation n’est pas réellement un problème religieux, mais plutôt une question morale et peut-être même pédagogique, que chacun peut admettre. On sait, en effet, les grands préjudices qui ont été causés par l’éducation mixte, du point de vue de la moralité, de l’éducation et, tout simplement, des études. Celle-ci a un effet négatif sur l’attention des élèves(2), sur le temps d’étude et sur les devoirs. En peu de temps, la compréhension s’en trouve atteinte. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus. Avec des explications convenables et répétées, il est sûrement possible de convaincre ceux qui ont un mot à dire, sur le sujet et qui peuvent améliorer la situation. Puisse D.ieu leur conférer le mérite d’accepter pleinement vos paroles et de mettre tout cela en pratique, au plus vite.

Il est dit que “ l’homme est tel l’arbre du champ ”. Quand il est jeune, il peut donc être comparé à une pousse tendre, sur laquelle une simple éraflure peut devenir une énorme malformation, dès que l’arbre parvient à maturité. C’est pour cela qu’il est important d’adapter au plus vite tout ce qui concerne l’éducation. A l’occasion de la fête des Matsot, temps de notre liberté, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et la bénédiction, je vous adresse ma bénédiction pour un Pessa’h cacher et joyeux, pour une liberté véritable des barrières et des obstacles, de tout ce qui dérange, matériellement et spirituellement. Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, les lettres n°6058 et 6496.
(2) Le Rabbi emploie ce terme à la fois au masculin et au féminin.