Lettre n° 6185
Par la grâce de D.ieu,
13 Nissan 5718,
Brooklyn, New York,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous évoquez votre article qui, selon vous, ne contredit pas la tradition et ne fait que clarifier un point historique. Or, ce qui est imprimé s’adresse au plus grand nombre et l’essentiel est donc la conclusion qu’en tirera le lecteur, même si l’auteur avait une intention pure et positive. Il faut donc se mettre à la place du lecteur(1) et observer ce qui en résulte. Or, nos Sages ont souligné l’importance de faire du bien aux autres, dans le Sifri 24, 19, en précisant que celui qui a perdu une pièce, laquelle a ensuite été trouvée par un pauvre, s’est effectivement acquitté de la Mitsva de Tsédaka, bien qu’il n’en ait nullement eu l’intention. De même, on a permis de donner de la Tsédaka d’une manière intéressée(2). En effet, c’est le bien de l’autre qui est en cause(3).
L’impression du lecteur prenant connaissance de votre article est, malheureusement, d’y voir une réfutation de l’avis couramment accepté par les Rabbanim d’Israël. Il est sûrement inutile de vous rappeler l’usage en vigueur aux Etats-Unis, qui consiste à établir des principes généraux, en pareil cas(4). En l’occurrence, s’il est possible de les critiquer sur un point, on peut également le faire sur tous les autres et l’on est systématiquement en position forte quand on introduit une idée nouvelle. Je vous joins les grandes lignes de ce qui a été dit lors d’une réunion ‘hassidique qui s’est tenue dernièrement. J’espère que ceci vous intéressera et vous sera utile.
A l’occasion de la fête de Pessa’h, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et la bénédiction, je vous adresse ma bénédiction afin que celle-ci soit cachère et joyeuse, vous apporte une liberté véritable de tout ce qui fait obstacle à la sortie de l’Egypte et de ses limites, comme l’explique la ‘Hassidout. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Textuellement, “ porter les vêtements du lecteur ”.
(2) Voir la longue explication du Tséma’h Tsédek, qui est peut-être citée au nom de l’Admour Hazaken, dans le fascicule Yagdil Torah, édité à New York, numéro 36, paragraphe 138.
(3) Pour celui qui reçoit de la Tsédaka, rien ne change par le fait que celui qui la lui donne est intéressé.
(4) A ne pas en limiter l’application au domaine dans lequel elle a été constatée.
13 Nissan 5718,
Brooklyn, New York,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous évoquez votre article qui, selon vous, ne contredit pas la tradition et ne fait que clarifier un point historique. Or, ce qui est imprimé s’adresse au plus grand nombre et l’essentiel est donc la conclusion qu’en tirera le lecteur, même si l’auteur avait une intention pure et positive. Il faut donc se mettre à la place du lecteur(1) et observer ce qui en résulte. Or, nos Sages ont souligné l’importance de faire du bien aux autres, dans le Sifri 24, 19, en précisant que celui qui a perdu une pièce, laquelle a ensuite été trouvée par un pauvre, s’est effectivement acquitté de la Mitsva de Tsédaka, bien qu’il n’en ait nullement eu l’intention. De même, on a permis de donner de la Tsédaka d’une manière intéressée(2). En effet, c’est le bien de l’autre qui est en cause(3).
L’impression du lecteur prenant connaissance de votre article est, malheureusement, d’y voir une réfutation de l’avis couramment accepté par les Rabbanim d’Israël. Il est sûrement inutile de vous rappeler l’usage en vigueur aux Etats-Unis, qui consiste à établir des principes généraux, en pareil cas(4). En l’occurrence, s’il est possible de les critiquer sur un point, on peut également le faire sur tous les autres et l’on est systématiquement en position forte quand on introduit une idée nouvelle. Je vous joins les grandes lignes de ce qui a été dit lors d’une réunion ‘hassidique qui s’est tenue dernièrement. J’espère que ceci vous intéressera et vous sera utile.
A l’occasion de la fête de Pessa’h, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et la bénédiction, je vous adresse ma bénédiction afin que celle-ci soit cachère et joyeuse, vous apporte une liberté véritable de tout ce qui fait obstacle à la sortie de l’Egypte et de ses limites, comme l’explique la ‘Hassidout. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Textuellement, “ porter les vêtements du lecteur ”.
(2) Voir la longue explication du Tséma’h Tsédek, qui est peut-être citée au nom de l’Admour Hazaken, dans le fascicule Yagdil Torah, édité à New York, numéro 36, paragraphe 138.
(3) Pour celui qui reçoit de la Tsédaka, rien ne change par le fait que celui qui la lui donne est intéressé.
(4) A ne pas en limiter l’application au domaine dans lequel elle a été constatée.