Lettre n° 6203
Par la grâce de D.ieu,
Premier jour de Roch ‘Hodech Iyar 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
La réponse à votre lettre concernant votre fils, qui m’est parvenu avec retard, bien au delà de l’accoutumée, sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins et surtout que son état de santé(1) s’améliore rapidement.
Vous me dites que vous sollicitez le conseil d’un médecin et j’en suis surpris, car, vous précisez que celui-ci n’est pas un spécialiste de son affection, mais qu’il s’occupe des maladies des membres internes. Certes, il est dit que “ le salut provient des nombreux conseillers ”, mais il est bien évident que le conseiller essentiel doit être celui qui est un spécialiste, en la matière. Or, il en existe de nombreux, en Terre Sainte et s’il faut procéder de la sorte pour un traitement ordinaire, combien plus doit-il en être ainsi quand il s’agit d’un médicament nouveau. En pareil cas, il est toujours nécessaire d’être prudent, comme le confirme la pratique.
Bien entendu, si le médecin spécialiste prescrit un traitement à base de médicaments que l’on trouve aux Etats-Unis, on s’efforcera de les envoyer d’ici, à condition que ce médecin en écrive précisément les noms, conformément à la terminologie médicale et en lettres latines, avec toutes les informations nécessaires, à ce sujet. Ainsi, vous parlez, dans votre lettre, de comprimés. Or, plusieurs médicaments sont conditionnés en comprimés de différentes tailles. Vous indiquerez donc au médecin que vous envoyez ces précisions à l’étranger et il saura sûrement comment les rédiger. La proposition de réduire son étude, pendant quelques temps et de lui confier une activité physique ou, tout au moins, un emploi de bureau, durant cette période est judicieuse. S’il refuse ce travail, comme vous le dites dans votre lettre, il faut se demander si le moment n’est pas venu de mettre en pratique les termes du verset : “ Quand il faut agir pour D.ieu, ils détruisent Ta Torah ”, comme l’affirme également le grand Maître, le Rambam, dans ses lois des opinions, à la fin du chapitre 3 et au début du chapitre 4.
Votre lettre indique que vous vous consacrez à la guérison morale(2) de “ tes enfants ”, c’est-à-dire des élèves. Or, vous savez que le Saint béni soit-Il agit “ mesure pour mesure ”(3), mais en proportion largement accrue. Vous obtiendrez donc, à titre de rétribution, la guérison de “ tes enfants ”, au sens littéral. Bien plus, on peut déduire des propos du Rambam qu’il existe aussi des âmes saines et des âmes malades, au même titre que pour le corps, selon le troisième de ses huit chapitres et ses lois des opinions, au chapitre 2. Pour guérir le corps, certains médicaments sont amers et d’autres doux. La différence est bien évidente, surtout quand le traitement n’est pas pris en une seule fois. De façon générale, telle est la différence qui peut être faite entre le Moussar, l’Ethique et la ‘Hassidout. Le premier, comme son nom l’indique, met l’accent sur les mauvais sentiments, alors que la seconde souligne l’élévation et la valeur de cette âme. Elle tend donc à exclure tout ce qui va à l’encontre de cette élévation.
En conséquence, il serait particulièrement judicieux que vous vous fixiez un moment pour étudier la ‘Hassidout. J’ai bon espoir que, de temps à autre, vous en consultez d’ores et déjà les ouvrages. Pour autant, cela n’est pas une étude fixe, surtout d’après l’enseignement de l’Admour Hazaken(4), auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, selon lequel une telle fixation n’est pas seulement dans le temps, mais aussi et surtout dans l’âme. Vous prendrez donc la même option, dans votre enseignement à vos élèves. En effet, il est dit de la Torah que “ ses voies sont des voies agréables ”. Et, “ rien ne résiste à la volonté ”, d’autant que, selon votre expression, formulée dans votre lettre, vous avez eu le mérite d’entendre des causeries élevées, prononcées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Avec mes respects et ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Celui du fils.
(2) A l’enseignement de la Torah.
(3) De la manière dont on agit envers Lui.
(4) Voir, à ce propos, les lettres n°4371, 4937, 4993, 5763, 5820, 6273, 6305, 6310, 6418 et 6452.
Premier jour de Roch ‘Hodech Iyar 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
La réponse à votre lettre concernant votre fils, qui m’est parvenu avec retard, bien au delà de l’accoutumée, sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins et surtout que son état de santé(1) s’améliore rapidement.
Vous me dites que vous sollicitez le conseil d’un médecin et j’en suis surpris, car, vous précisez que celui-ci n’est pas un spécialiste de son affection, mais qu’il s’occupe des maladies des membres internes. Certes, il est dit que “ le salut provient des nombreux conseillers ”, mais il est bien évident que le conseiller essentiel doit être celui qui est un spécialiste, en la matière. Or, il en existe de nombreux, en Terre Sainte et s’il faut procéder de la sorte pour un traitement ordinaire, combien plus doit-il en être ainsi quand il s’agit d’un médicament nouveau. En pareil cas, il est toujours nécessaire d’être prudent, comme le confirme la pratique.
Bien entendu, si le médecin spécialiste prescrit un traitement à base de médicaments que l’on trouve aux Etats-Unis, on s’efforcera de les envoyer d’ici, à condition que ce médecin en écrive précisément les noms, conformément à la terminologie médicale et en lettres latines, avec toutes les informations nécessaires, à ce sujet. Ainsi, vous parlez, dans votre lettre, de comprimés. Or, plusieurs médicaments sont conditionnés en comprimés de différentes tailles. Vous indiquerez donc au médecin que vous envoyez ces précisions à l’étranger et il saura sûrement comment les rédiger. La proposition de réduire son étude, pendant quelques temps et de lui confier une activité physique ou, tout au moins, un emploi de bureau, durant cette période est judicieuse. S’il refuse ce travail, comme vous le dites dans votre lettre, il faut se demander si le moment n’est pas venu de mettre en pratique les termes du verset : “ Quand il faut agir pour D.ieu, ils détruisent Ta Torah ”, comme l’affirme également le grand Maître, le Rambam, dans ses lois des opinions, à la fin du chapitre 3 et au début du chapitre 4.
Votre lettre indique que vous vous consacrez à la guérison morale(2) de “ tes enfants ”, c’est-à-dire des élèves. Or, vous savez que le Saint béni soit-Il agit “ mesure pour mesure ”(3), mais en proportion largement accrue. Vous obtiendrez donc, à titre de rétribution, la guérison de “ tes enfants ”, au sens littéral. Bien plus, on peut déduire des propos du Rambam qu’il existe aussi des âmes saines et des âmes malades, au même titre que pour le corps, selon le troisième de ses huit chapitres et ses lois des opinions, au chapitre 2. Pour guérir le corps, certains médicaments sont amers et d’autres doux. La différence est bien évidente, surtout quand le traitement n’est pas pris en une seule fois. De façon générale, telle est la différence qui peut être faite entre le Moussar, l’Ethique et la ‘Hassidout. Le premier, comme son nom l’indique, met l’accent sur les mauvais sentiments, alors que la seconde souligne l’élévation et la valeur de cette âme. Elle tend donc à exclure tout ce qui va à l’encontre de cette élévation.
En conséquence, il serait particulièrement judicieux que vous vous fixiez un moment pour étudier la ‘Hassidout. J’ai bon espoir que, de temps à autre, vous en consultez d’ores et déjà les ouvrages. Pour autant, cela n’est pas une étude fixe, surtout d’après l’enseignement de l’Admour Hazaken(4), auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, selon lequel une telle fixation n’est pas seulement dans le temps, mais aussi et surtout dans l’âme. Vous prendrez donc la même option, dans votre enseignement à vos élèves. En effet, il est dit de la Torah que “ ses voies sont des voies agréables ”. Et, “ rien ne résiste à la volonté ”, d’autant que, selon votre expression, formulée dans votre lettre, vous avez eu le mérite d’entendre des causeries élevées, prononcées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Avec mes respects et ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Celui du fils.
(2) A l’enseignement de la Torah.
(3) De la manière dont on agit envers Lui.
(4) Voir, à ce propos, les lettres n°4371, 4937, 4993, 5763, 5820, 6273, 6305, 6310, 6418 et 6452.