Lettre n° 6213
Par la grâce de D.ieu,
2 Iyar 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume
une mission divine, le Rav Yaakov Eliézer(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 25 Nissan. Vous me dites qu’un travail important et considérable est nécessaire, envers les élèves de Yechiva se trouvant ici et vous m’en expliquez les raisons. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’expliquer longuement qu’il en est de même pour tous les élèves de Yechiva, en quelque endroit que ce soit et qu’il en fut déjà ainsi pour les premières générations. C’est, du reste, la raison pour laquelle on parle, à ce propos(2), de “ mission divine ”. Nos Sages ont souligné qu’il y a effectivement là une immense responsabilité, qui requiert un effort permanent. Et, vous consulterez, sur ce sujet, entre autres, le traité Baba Batra 8b, les lois de l’étude de la Torah, dans le Choul’han Arou’h et également celles de l’Admour Hazaken. De même, vous me dites que les ‘Hassidim devraient se rencontrer plus souvent. Cela est, bien entendu, très judicieux, surtout d’après ce qui est expliqué dans le Kountrass Hé’haltsou(3). Mais, pour que de telles initiatives soient pérennes, elles doivent être décidées sur place et non ordonnées d’un autre endroit(4).
Vous parlez d’enseigner aux élèves le traité Sotta. Je suis surpris par un tel projet, car les avis ne sont pas unanimes, en la matière. Dès lors, pourquoi s’engager sur cette voie ? Bien plus, à des classes du niveau de celles que vous décrivez, plusieurs autres traités sont enseignés, depuis toujours, dans les Yechivot. Pourquoi changer l’ordre établi ? Par ailleurs, vous basez votre raisonnement(5) sur le Kountrass Tenouat Ha Haskala. Or, c’est bien des omissions(6) qu’il est ici question et, en outre, du fait de ne pas en écarter le principe. C’est une évidence. Vous évoquez également la lecture du Hallel avant la prière(7). Concrètement, je n’ai pas reçu d’instruction précise, à ce sujet, mais les ‘Hassidim rapportent le fait suivant. Nos maîtres priaient longtemps, le Chabbat, parfois même plusieurs heures après la fin de l’office. Pendant les fêtes, en revanche, ils faisaient en sorte de terminer la prière du matin avec la communauté et de lire le Hallel avec elle. Je vous adresse ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée de diffusion des sources(8), au moyen d’une éducation appropriée et également en vos préoccupations personnelles.
De plus, vous avez ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela, pour assumer votre mission au sein de Ohaleï Yossef Its’hak(9), sans vous affecter des tentatives de vous dresser contre cela, quelle que soit leur origine et la raison qui en est affichée. En effet, vous savez quelle est réellement leur source. Bien au contraire, ces incitations doivent vous inciter à redoubler d’ardeur, de joie et d’enthousiasme, en cette mission sacrée.
Notes
(1) Le Rav Y. E. Herzog, de Melbourne, Australie. Voir, à son sujet, la lettre n°5837.
(2) A propos de l’enseignement délivré aux élèves.
(3) Du Rabbi Rachab, traitant de l’importance d’aimer son prochain.
(4) En l’occurrence par le Rabbi.
(5) Vraisemblablement relatif aux aménagement faits dans la prière, que le Rav Herzog refusait, s’appuyant sur le fait qu’il y avait là une revendication du mouvement de la Haskala.
(6) Dans la prière, par exemple du fait d’un retard.
(7) Par exemple pour celui qui arriverait alors à la synagogue.
(8) De la ‘Hassidout.
(9) Les écoles Loubavitch d’Australie.
2 Iyar 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume
une mission divine, le Rav Yaakov Eliézer(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 25 Nissan. Vous me dites qu’un travail important et considérable est nécessaire, envers les élèves de Yechiva se trouvant ici et vous m’en expliquez les raisons. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’expliquer longuement qu’il en est de même pour tous les élèves de Yechiva, en quelque endroit que ce soit et qu’il en fut déjà ainsi pour les premières générations. C’est, du reste, la raison pour laquelle on parle, à ce propos(2), de “ mission divine ”. Nos Sages ont souligné qu’il y a effectivement là une immense responsabilité, qui requiert un effort permanent. Et, vous consulterez, sur ce sujet, entre autres, le traité Baba Batra 8b, les lois de l’étude de la Torah, dans le Choul’han Arou’h et également celles de l’Admour Hazaken. De même, vous me dites que les ‘Hassidim devraient se rencontrer plus souvent. Cela est, bien entendu, très judicieux, surtout d’après ce qui est expliqué dans le Kountrass Hé’haltsou(3). Mais, pour que de telles initiatives soient pérennes, elles doivent être décidées sur place et non ordonnées d’un autre endroit(4).
Vous parlez d’enseigner aux élèves le traité Sotta. Je suis surpris par un tel projet, car les avis ne sont pas unanimes, en la matière. Dès lors, pourquoi s’engager sur cette voie ? Bien plus, à des classes du niveau de celles que vous décrivez, plusieurs autres traités sont enseignés, depuis toujours, dans les Yechivot. Pourquoi changer l’ordre établi ? Par ailleurs, vous basez votre raisonnement(5) sur le Kountrass Tenouat Ha Haskala. Or, c’est bien des omissions(6) qu’il est ici question et, en outre, du fait de ne pas en écarter le principe. C’est une évidence. Vous évoquez également la lecture du Hallel avant la prière(7). Concrètement, je n’ai pas reçu d’instruction précise, à ce sujet, mais les ‘Hassidim rapportent le fait suivant. Nos maîtres priaient longtemps, le Chabbat, parfois même plusieurs heures après la fin de l’office. Pendant les fêtes, en revanche, ils faisaient en sorte de terminer la prière du matin avec la communauté et de lire le Hallel avec elle. Je vous adresse ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée de diffusion des sources(8), au moyen d’une éducation appropriée et également en vos préoccupations personnelles.
De plus, vous avez ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela, pour assumer votre mission au sein de Ohaleï Yossef Its’hak(9), sans vous affecter des tentatives de vous dresser contre cela, quelle que soit leur origine et la raison qui en est affichée. En effet, vous savez quelle est réellement leur source. Bien au contraire, ces incitations doivent vous inciter à redoubler d’ardeur, de joie et d’enthousiasme, en cette mission sacrée.
Notes
(1) Le Rav Y. E. Herzog, de Melbourne, Australie. Voir, à son sujet, la lettre n°5837.
(2) A propos de l’enseignement délivré aux élèves.
(3) Du Rabbi Rachab, traitant de l’importance d’aimer son prochain.
(4) En l’occurrence par le Rabbi.
(5) Vraisemblablement relatif aux aménagement faits dans la prière, que le Rav Herzog refusait, s’appuyant sur le fait qu’il y avait là une revendication du mouvement de la Haskala.
(6) Dans la prière, par exemple du fait d’un retard.
(7) Par exemple pour celui qui arriverait alors à la synagogue.
(8) De la ‘Hassidout.
(9) Les écoles Loubavitch d’Australie.