Lettre n° 624
Par la grâce de D.ieu,
17(1) Sivan 5710,
Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav I.(2),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre et votre demande de bénédiction. Comme vous me l’avez demandé, je l’ai lue près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.
Le Juste accorde sa bénédiction et le Saint béni soit-Il entérine les bénédictions des Justes, de la manière la plus parfaite. Car, le Juste est encore plus présent que de son vivant. Je suis convaincu(3) que quelqu’un comme vous n’a besoin d’aucune précision, d’aucun éclaircissement sur la nécessité de s’attacher au chef de la génération, mon beau-père, le Rabbi. On peut y parvenir en étudiant son enseignement, en adoptant les pratiques qu’il nous a enseignées.
Vous avez sans doute un temps fixé pour l’étude des textes de mon beau-père, le Rabbi, de ses discours, de ses causeries, de ses lettres. Il serait bon que cette étude soit publique, de sorte que l’un vienne en aide à l’autre et l’encourage.
En vous souhaitant tout le bien et en saluant toute votre communauté,
M. Schneerson,
* * *
Vous me dites ne pas comprendre cette reconnaissance(4). Je n’en perçois pas la difficulté. Il est clair que le chef de la génération ne distribue pas son influence, avant et après(5), de la même façon. Celle qui était accordée avant est parvenue à son point culminant, au jour du décès.
Une telle influence peut provoquer la naissance chez celui qui la reçoit, révélant ainsi l’infinie lumière de D.ieu au sein des créatures. Neuf mois sont alors nécessaires, pour que cette reconnaissance soit possible.
Les préoccupations et les jours matériels découlent de cela et peuvent donc mettre en éveil les processus spirituels qui leur correspondent.
* * *
Pour ce qui vous concerne(6), il importe avant tout que l’ensemble de vos disciples, grands et petits, ressentent qu’il est présent.
Vous dites qu’il est quelque peu surprenant d’écarter la lecture du Kaddish de l’orphelin avant la prière(7), considérant ce qui est dit dans le Sidour. La raison en est la suivante. On sait qu’il ne faut pas manger avant la prière. De même, c’est après celle-ci que l’on étudie la Torah, selon le Likouteï Torah Devarim 96b.
Le Kaddish des Sages, en revanche, est un moyen de mettre en pratique le Précepte "tu aimeras ton prochain comme toi-même". Vous consulterez, à ce propos, le fascicule n°64, à la page 98. Néanmoins, aucune différence ne peut être faite, sur cette base, entre les hommes.
Je viens de recevoir votre télégramme. Il semble que l’opération(8) ait été retardée d’une semaine. Chaque retard a toujours une raison positive, qui sera également, pour nous, un bien visible et tangible.
En vous souhaitant tout le bien, j’attends de vos bonnes nouvelles à propos de tout cela, de vous-même, de votre épouse et de vos élèves.
Notes
(1) Le Rabbi écrit Tov, bon, mot dont la valeur numérique est 17.
(2) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(3) Voir, à ce propos, les lettres n°649 et 706.
(4) Qui a été introduite dans la lettre n°598.
(5) Avant d’avoir quitté ce monde et après cela.
(6) Ce paragraphe fut ajouté à la lettre adressée au Rav Chlomo ‘Haïm Kasselman. Voir, à son propos, la lettre n°425.
(7) Voir, dans la lettre n°598, le paragraphe adressé au Rav Kasselman, auquel il répondait, le 25 Iyar: "Vous me dites qu’il faut s’interroger sur la lecture du Kaddish de l’orphelin avant la prière. Il est clair que l’on peut et que l’on doit le dire après avoir récité des Tehilim. En fait, ce que le Rabbi m’a dit à l’époque ne devait concerner que lui. De fait, il a bien fait référence à son père, qui ne souhaitait pas cette pratique".
(8) De l’épouse du Rav Kasselman.
17(1) Sivan 5710,
Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav I.(2),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre et votre demande de bénédiction. Comme vous me l’avez demandé, je l’ai lue près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.
Le Juste accorde sa bénédiction et le Saint béni soit-Il entérine les bénédictions des Justes, de la manière la plus parfaite. Car, le Juste est encore plus présent que de son vivant. Je suis convaincu(3) que quelqu’un comme vous n’a besoin d’aucune précision, d’aucun éclaircissement sur la nécessité de s’attacher au chef de la génération, mon beau-père, le Rabbi. On peut y parvenir en étudiant son enseignement, en adoptant les pratiques qu’il nous a enseignées.
Vous avez sans doute un temps fixé pour l’étude des textes de mon beau-père, le Rabbi, de ses discours, de ses causeries, de ses lettres. Il serait bon que cette étude soit publique, de sorte que l’un vienne en aide à l’autre et l’encourage.
En vous souhaitant tout le bien et en saluant toute votre communauté,
M. Schneerson,
* * *
Vous me dites ne pas comprendre cette reconnaissance(4). Je n’en perçois pas la difficulté. Il est clair que le chef de la génération ne distribue pas son influence, avant et après(5), de la même façon. Celle qui était accordée avant est parvenue à son point culminant, au jour du décès.
Une telle influence peut provoquer la naissance chez celui qui la reçoit, révélant ainsi l’infinie lumière de D.ieu au sein des créatures. Neuf mois sont alors nécessaires, pour que cette reconnaissance soit possible.
Les préoccupations et les jours matériels découlent de cela et peuvent donc mettre en éveil les processus spirituels qui leur correspondent.
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Pour ce qui vous concerne(6), il importe avant tout que l’ensemble de vos disciples, grands et petits, ressentent qu’il est présent.
Vous dites qu’il est quelque peu surprenant d’écarter la lecture du Kaddish de l’orphelin avant la prière(7), considérant ce qui est dit dans le Sidour. La raison en est la suivante. On sait qu’il ne faut pas manger avant la prière. De même, c’est après celle-ci que l’on étudie la Torah, selon le Likouteï Torah Devarim 96b.
Le Kaddish des Sages, en revanche, est un moyen de mettre en pratique le Précepte "tu aimeras ton prochain comme toi-même". Vous consulterez, à ce propos, le fascicule n°64, à la page 98. Néanmoins, aucune différence ne peut être faite, sur cette base, entre les hommes.
Je viens de recevoir votre télégramme. Il semble que l’opération(8) ait été retardée d’une semaine. Chaque retard a toujours une raison positive, qui sera également, pour nous, un bien visible et tangible.
En vous souhaitant tout le bien, j’attends de vos bonnes nouvelles à propos de tout cela, de vous-même, de votre épouse et de vos élèves.
Notes
(1) Le Rabbi écrit Tov, bon, mot dont la valeur numérique est 17.
(2) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(3) Voir, à ce propos, les lettres n°649 et 706.
(4) Qui a été introduite dans la lettre n°598.
(5) Avant d’avoir quitté ce monde et après cela.
(6) Ce paragraphe fut ajouté à la lettre adressée au Rav Chlomo ‘Haïm Kasselman. Voir, à son propos, la lettre n°425.
(7) Voir, dans la lettre n°598, le paragraphe adressé au Rav Kasselman, auquel il répondait, le 25 Iyar: "Vous me dites qu’il faut s’interroger sur la lecture du Kaddish de l’orphelin avant la prière. Il est clair que l’on peut et que l’on doit le dire après avoir récité des Tehilim. En fait, ce que le Rabbi m’a dit à l’époque ne devait concerner que lui. De fait, il a bien fait référence à son père, qui ne souhaitait pas cette pratique".
(8) De l’épouse du Rav Kasselman.