Lettre n° 625

Par la grâce de D.ieu,
19 Sivan 5710,

Je réponds, à mon humble avis, aux questions que vous m’avez posées.

Vous vous conformerez sûrement aux instructions de mon beau-père, le Rabbi. Lorsque vous constaterez la nécessité de quitter l’endroit dans lequel vous vous trouvez, vous vous rendrez à ... et le Saint béni soit-Il exaucera les bénédictions du Juste, énoncées dans la lettre qu’il vous a adressée. Vous ferez donc "un bon voyage et D.ieu vous viendra en aide dans tous vos besoins, ainsi qu’aux membres de votre famille"(1).

Lorsque s’approchera la date de votre voyage, vous nous le ferez savoir et votre nom sera de nouveau mentionné, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.

Vous m’interrogez à propos d’une femme pour laquelle il serait dangereux d’attendre un enfant et vous me demandez s’il lui est permis de prendre des dispositions pour cela(2). Il est des façons que nos Sages ont autorisé pendant la relation conjugale ou après celle-ci. Vous consulterez les responsa du Tséma’h Tsédek Even Haézer, chapitre 89, qui donne une permission, ne suivant pas, en cela, les avis plus rigoristes. Le Sdeï ‘Hémed, recueil sur les lois du mariage, chapitre 1 et Peat, mentionne son avis.

Vous devez donc vous adresser à un Rav, de votre pays, capable de trancher la Hala’ha et sachant ce qu’il y a lieu de faire, en la matière. Vous lui exposerez les moyens dont vous avez connaissance et ce Rav vous dira quelle est la loi.

Vous pouvez consulter, à ce propos, le Rav Morde’haï Perlov, qui est actuellement en France. Son adresse est la suivante(3): "36, rue Yves Kermen, Boulogne sur Seine, France". Vous lui direz que je vous ai conseillé de le contacter et il vous répondra.

Vous m’indiquerez sûrement, comme vous le faisiez auparavant, quelle est la situation, chez vous, dans le domaine de l’éducation et ce que vous devenez, de même que les membres de votre famille et votre beau-frère.

Avec ma bénédiction pour que vous ayez une bonne installation et pour tout le bien,

Rav Mena’hem Schneerson,

Comme vous me l’avez demandé, je vous joins cinq lettres de mon beau-père, le Rabbi qu’il a envoyées ici.

Notes

(1) Selon les termes du précédent Rabbi, dans cette lettre.
(2) Le Rabbi note, en bas de page: "Vous consulterez les Tossafot sur le traité Yebamot 12b. D’après les responsa Tsafnat Paanéa’h, tome 1, fin du chapitre 9, il est difficile d’accorder une telle permission et d’autoriser l’emploi d’un préservatif. Selon le traité Nidda 22a, il ne s’agit pas d’un écoulement de semence. Le Sdeï ‘Hémed, dans Peat, citant le Gaon de Brezan, permet l’utilisation d’un caoutchouc, mais tel n’est pas l’avis du Tséma’h Tsédek. J’ai consulté également les responsa du Racham, tome 1, chapitre 58, qui propose que le caoutchouc soit posé chez la mère. Sa permission va dans le sens du Tséma’h Tsédek, contredisant le ‘Hatam Sofer, Rabbi Akiva Eïger, les responsa Imreï Ech, partie Yoré Déa, chapitre 68, Binyan Tsion, tome 1, chapitre 137, Nidreï Nezirin, dans Kinouï Nedarim, au chapitre 216". Voir également, à ce propos, la lettre n°666.
(3) En français dans le texte.