Lettre n° 6251

Par la grâce de D.ieu,
16 Iyar 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre, qui n’était pas datée et à laquelle n’était pas joint le chèque que vous mentionnez. En un moment propice, je citerai votre nom, celui de votre épouse et celui de votre fils près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins.

Vous faites référence à une appendicite. Je ne comprends pas pourquoi vous devez vous hâter de pratiquer cette opération maintenant. Est-ce ce que préconise le médecin ou bien n’y a-t-il là qu’une simple proposition ? Vous faites également référence à votre situation matérielle. Vous devez trouver des amis qui exerceront une influence positive dans les domaines qui vous gênent et qui vous troublent. Puisse D.ieu faire que la réussite et l’effort soient accrus, en ces jours séparant Pessa’h, “ temps de notre liberté ” du don de la Torah, qui approche, “ gravé sur les Tables ”. Et, nos Sages disent, à ce propos : “ Ne lis pas ‘Harout, gravé, mais ‘Hérout, liberté ”.

Il est bien évident que vous devez enfin assumer votre rôle véritable, qui est celui de chaque Juif, défini par la Michna : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”, en diffusant “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”, de même que le luminaire de la Torah, c’est-à-dire la ‘Hassidout et tout ce qui la concerne, en tout endroit où vous exercez votre influence. Bien plus, vous vous trouvez dans un endroit où l’on a très peu diffusé l’enseignement de ‘Habad jusqu’à maintenant, par rapport aux possibilités qui s’offrent, même si des personnes de l’extérieur claironnent, en permanence, que se trouvent sur place tel et tel, “ piliers de fer pour tout ce qui concerne ‘Habad ”. Il est clair que ce caractère doit se révéler dans un domaine aussi important que la diffusion des sources, demandée par nos maîtres, en chaque génération, en particulier par mon beau-père, le Rabbi, en la nôtre. C’est une évidence.

Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela, de ce qui vous concerne personnellement et de vos réalisations communautaires. Car, rien ne résiste à la volonté. Avec ma bénédiction pour donner ces bonnes nouvelles,

M. Schneerson,