Lettre n° 6278

Par la grâce de D.ieu,
26 Iyar 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 24 Iyar et j’y ai lu avec plaisir que le Talmud Torah se développe, que le nombre des élèves augmente. Sans doute l’ajout est-il également qualitatif, de sorte que les études s’intensifient. Il est sûrement inutile de vous souligner que, de tout temps, l’étude de notre Torah a dû, selon l’expression de nos Sages, “ conduire à l’action ”, mais combien plus est-ce le cas, à l’heure actuelle. Il en est ainsi quand “ la crainte précède la sagesse ”, comme le dit la Michna, ce qui inclut l’étude suscitant la crainte de D.ieu. Bien entendu, celle-ci ne requiert pas nécessairement une durée prolongée. Parfois, une étude liée à la crainte de D.ieu durant quelques minutes exerce son effet sur un élève pendant une période prolongée. Il peut s’agir également de quelques paroles qui sont prononcées avec enthousiasme et chaleur.

Vous faites référence à un élève qui a des amis non Juifs. Vous me demandez comment le considérer. Bien souvent, on peut vérifier qu’en lui trouvant des amis juifs, on l’éloigne des autres. Or, il figure bien parmi vos élèves et il y a donc sûrement un moyen de faire en sorte que ceux-ci fassent un effort particulier afin de se rapprocher de lui. De la sorte, il n’aura plus de temps libre à consacrer aux autres, surtout à ceux-là.

Vous me dites aussi que vous avez de grandes dettes, que votre situation serait allégée si vous pouviez établir un emprunt. Vous ne précisez pas la somme minimale qui serait nécessaire pour vous venir en aide. En tout état de cause, il serait bon, à ce propos, de prendre conseil auprès des ‘Hassidim qui se trouvent sur place. Je vous adresse ma bénédiction à l’occasion de la fête et, selon la formule consacrée par mon beau-père, le Rabbi, pour recevoir la Torah avec joie et profondeur, pour donner de bonnes nouvelles de tous les points à propos desquels vous m’écrivez,

N. B. : Je vous adresse, ci-joint, une copie de ma lettre adressée à tous, à l’occasion de la réunion annuelle des femmes et jeunes filles ‘Habad. Son contenu s’applique tout au long de l’année. Elle vous intéressera sûrement et, avant tout, elle intéressera votre épouse.