Lettre n° 6294
Par la grâce de D.ieu,
4 Sivan 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume une
mission sacrée, le Rav Chlomo ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du Roch ‘Hodech Sivan, avec la demande de bénédiction qui y était jointe et qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Vous évoquez le découragement et les plaintes de quelqu’un, à propos de la Yechiva(2). A n’en pas douter, chacun fait sûrement ce qu’il peut pour améliorer la situation et l’on ne peut que préparer le canal et le réceptacle(3). En effet, mon beau-père, le Rabbi et son père, le Rabbi(4), de là où ils se trouvent, continuent à invoquer la miséricorde divine pour la Yechiva Tom’heï Temimim, en particulier en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Il est dit que “ le Juste décide et le Saint béni soit-Il entérine ”. Toutefois, il faut, ici-bas, être en mesure de recevoir ces bénédictions. Car, au final, c’est bien dans un monde matériel que nous nous trouvons. Toute chose doit donc emprunter la voie naturelle. Il en est de même pour la Torah, y compris en sa dimension profonde. Par nature, la Torah peut changer la nature. Malgré cela, il est bien dit que : “ L’Eternel ton D.ieu te bénira en tout ce que tu feras ”(5).
Vous faites référence à ceux qui sont formés pour l’enseignement. Vous m’excuserez de constater que, comme c’est bien souvent le cas dans vos lettres, vous indiquez les points négatifs sans proposer aucun moyen de les résoudre. Certes, il est indispensable et judicieux de rectifier ce qui n’est pas bon. Pour autant, tel n’est pas l’objectif, car la fonction du médecin ne consiste pas à raffiner la maladie, mais bien à la guérir. En l’occurrence, vous m’écrivez que plusieurs ‘Hassidim, en particulier parmi les jeunes, se forment à l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Il est nécessaire qu’il en soit ainsi. Ainsi, quand mon beau-père, le Rabbi, parvint ici, il choisit quelques uns parmi les meilleurs jeunes gens de la Yechiva et les envoya en province afin d’enseigner la Torah, en commençant par l’alphabet. Or, il en est de même et peut-être plus encore en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, si ce n’est qu’il s’agit alors de l’alphabet du Judaïsme, l’alphabet au sens littéral ne devant pas être étudié(6). Combien plus cela concerne-t-il la pérennité d’une Yechiva, car s’il n’y a pas de chevreaux, c’est-à-dire d’élèves du ‘Héder sous l’influence de ‘Habad, comment y aurait-il des boucs, des élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim ? C’est une évidence.
Je suis surpris que vous ne disiez rien des préparatifs de la fête de Chavouot, au sein de la Yechiva. En outre, d’après l’expérience des années précédentes, le moment est enfin venu de vous concerter pour ce qui concerne les vacances. Depuis plusieurs années, des avis divergents sont émis, à ce propos. On n’agit donc plus en fonction d’un programme ordonné. Le tort en est d’autant plus important, c’est bien clair. Avec ma bénédiction, selon la formulation de notre maître, mon beau-père, le Rabbi, afin que vous receviez la Torah dans la joie et avec profondeur,
Notes
(1) Le Rav C. H. Kasselman, de Lod. Voir, à son sujet, la lettre n°5937.
(2) Dont la situation matérielle était critique.
(3) Pour y révéler la bénédiction.
(4) Le Rabbi Rayats et le Rabbi Rachab.
(5) Une action concrète, de la part de l’homme, reste donc nécessaire.
(6) Puisqu’il est d’ores et déjà la langue du pays.
4 Sivan 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume une
mission sacrée, le Rav Chlomo ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du Roch ‘Hodech Sivan, avec la demande de bénédiction qui y était jointe et qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Vous évoquez le découragement et les plaintes de quelqu’un, à propos de la Yechiva(2). A n’en pas douter, chacun fait sûrement ce qu’il peut pour améliorer la situation et l’on ne peut que préparer le canal et le réceptacle(3). En effet, mon beau-père, le Rabbi et son père, le Rabbi(4), de là où ils se trouvent, continuent à invoquer la miséricorde divine pour la Yechiva Tom’heï Temimim, en particulier en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Il est dit que “ le Juste décide et le Saint béni soit-Il entérine ”. Toutefois, il faut, ici-bas, être en mesure de recevoir ces bénédictions. Car, au final, c’est bien dans un monde matériel que nous nous trouvons. Toute chose doit donc emprunter la voie naturelle. Il en est de même pour la Torah, y compris en sa dimension profonde. Par nature, la Torah peut changer la nature. Malgré cela, il est bien dit que : “ L’Eternel ton D.ieu te bénira en tout ce que tu feras ”(5).
Vous faites référence à ceux qui sont formés pour l’enseignement. Vous m’excuserez de constater que, comme c’est bien souvent le cas dans vos lettres, vous indiquez les points négatifs sans proposer aucun moyen de les résoudre. Certes, il est indispensable et judicieux de rectifier ce qui n’est pas bon. Pour autant, tel n’est pas l’objectif, car la fonction du médecin ne consiste pas à raffiner la maladie, mais bien à la guérir. En l’occurrence, vous m’écrivez que plusieurs ‘Hassidim, en particulier parmi les jeunes, se forment à l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Il est nécessaire qu’il en soit ainsi. Ainsi, quand mon beau-père, le Rabbi, parvint ici, il choisit quelques uns parmi les meilleurs jeunes gens de la Yechiva et les envoya en province afin d’enseigner la Torah, en commençant par l’alphabet. Or, il en est de même et peut-être plus encore en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, si ce n’est qu’il s’agit alors de l’alphabet du Judaïsme, l’alphabet au sens littéral ne devant pas être étudié(6). Combien plus cela concerne-t-il la pérennité d’une Yechiva, car s’il n’y a pas de chevreaux, c’est-à-dire d’élèves du ‘Héder sous l’influence de ‘Habad, comment y aurait-il des boucs, des élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim ? C’est une évidence.
Je suis surpris que vous ne disiez rien des préparatifs de la fête de Chavouot, au sein de la Yechiva. En outre, d’après l’expérience des années précédentes, le moment est enfin venu de vous concerter pour ce qui concerne les vacances. Depuis plusieurs années, des avis divergents sont émis, à ce propos. On n’agit donc plus en fonction d’un programme ordonné. Le tort en est d’autant plus important, c’est bien clair. Avec ma bénédiction, selon la formulation de notre maître, mon beau-père, le Rabbi, afin que vous receviez la Torah dans la joie et avec profondeur,
Notes
(1) Le Rav C. H. Kasselman, de Lod. Voir, à son sujet, la lettre n°5937.
(2) Dont la situation matérielle était critique.
(3) Pour y révéler la bénédiction.
(4) Le Rabbi Rayats et le Rabbi Rachab.
(5) Une action concrète, de la part de l’homme, reste donc nécessaire.
(6) Puisqu’il est d’ores et déjà la langue du pays.