Lettre n° 6297

Par la grâce de D.ieu,
4 Sivan 5718,
Brooklyn, New York,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre aux
besoins communautaires, a des comportements généreux,
est issu d’une illustre famille, le Rav C. Z.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Dans ma correspondance avec les ‘Hassidim de Terre Sainte, je demande de vos nouvelles et j’en obtiens effectivement. Malgré cela, je suis un peu surpris que vous ne m’ayez pas écrit depuis bien longtemps déjà. Pour autant, je suis convaincu que, comme auparavant, vous faites tout ce qui est en votre pouvoir, et même encore plus que cela, pour tout ce qui concerne ‘Habad en Erets Israël et en particulier pour Kfar ‘Habad. A l’occasion du temps du don de notre Torah, qui approche, je vous exprime mes souhaits, selon la formulation du maître, mon beau-père, le Rabbi, afin de recevoir la Torah avec joie et d’une manière profonde. Mon beau-père, le Rabbi, en chaque domaine, s’exprimait précisément de la manière dont il l’avait entendu de son père(2) et c’était assurément le cas également pour la bénédiction qu’il accordait à l’occasion de la fête de Chavouot.

Cette précision est, en l’occurrence, la suivante(3). En éprouvant de la joie et en repoussant la contrainte, on accède à la profondeur. C’est pour cela que l’enseignement de ‘Habad exige à la fois cette profondeur et cette joie. Néanmoins, la joie elle-même souligne son aspect profond, qui lui permet de pénétrer l’homme, puis de se révéler à l’extérieur. De fait, toute culture est véritable lorsqu’elle exerce une action profonde et l’on se trompe en mettant l’accent sur l’apparence extérieure, par exemple sur la politesse. La ‘Hassidout ‘Habad, à l’opposé, souligne que l’intellect doit diriger le cœur. Or, cette domination ne peut être profonde et entière que dans la mesure où elle s’exprime aussi de manière extérieure. Avec mes respects et ma bénédiction pour une fête joyeuse, afin de donner de bonnes nouvelles de vos préoccupations personnelles et de vos réalisations communautaires, les unes dépendant des autres,

Notes

(1) Chnéor Zalman Chazar. Voir, à son sujet, la lettre n°6182.
(2) Le Rabbi Rachab.
(3) Voir le Likouteï Si’hot, tome 4, page 1307 et tome 8, page 272.