Lettre n° 630

Par la grâce de D.ieu,
21 Sivan 5710,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav C. Z.(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 9 Sivan qui décrit, par le détail, la situation de votre ville et je vous en remercie beaucoup.

J’ai pris connaissance avec beaucoup de plaisir des cours qui sont donnés publiquement, en particulier ceux de ‘Hassidout et plus spécifiquement, ceux qui portent sur des textes de mon beau-père, le Rabbi, notre chef.

A n’en pas douter, vous vous renforcerez dans ce domaine et D.ieu vous viendra en aide. Vous me préciserez sûrement quel traité talmudique vous étudiez. De même, vous diffuserez sa conclusion, de la manière qui convient, afin de faire connaître cette étude et de multiplier le nombre de ceux qui y participent.

Je suis surpris que vous n’évoquiez pas l’étude du Tanya.

Vous vous efforcez sans doute d’avoir, parmi les participants à ces cours, ceux qui, pour l’heure, ne sont pas encore des ‘Hassidim. Vous savez à quel point cela était important pour mon beau-père, le Rabbi.

Concernant ceux qui parlent pendant la prière, il serait bon de suspendre au mur de la maison d’étude le texte du chapitre 24 d’Igueret Hakodech et de l’annonce du Rabbi(2) sur la nécessité d’écouter la lecture de la Torah. Des ‘Hassidim de Tel Aviv ou de Jérusalem possèdent sans doute ce document, qui est également imprimé dans le premier recueil de lettres du Rabbi, édité par le Rav A. Pariz(3).

A propos de l’étude par coeur de la Michna, vous avez sûrement eu connaissance des lettres de mon beau-père, le Rabbi, sur ce sujet, qui figurent dans le second recueil de ses lettres.

Pourquoi avoir choisi précisément la Michna? Je l’ai expliqué, à mon humble avis, dans le quatrième numéro du Kovets Loubavitch(4).

S’agissant des bains rituels de Kfar ‘Habad, construits de la meilleure façon possible, je vous remercie de m’en donner une description précise. Sont-ils reliés à une source ou emplis d’eau de pluie, par mise en communication ou d’une autre façon? De quelle manière sont-ils entretenus? Connaissez-vous des coutumes, dans ce domaine, en plus de celles qui ont été exposées par le Rav Y. Landa(5)?

A l’occasion de votre soixante dixième anniversaire, pour de longs jours et de bonnes années, puisse D.ieu faire que vous puissiez disposer de toutes vos forces, afin d’expliquer et de mettre en évidence que "l’Eternel est droit", selon l’explication du Likouteï Torah Reéh, à la fin du discours ‘hassidique intitulé "lorsque tu entendras".

A ce propos, nos Sages enseignent, à la fin du cinquième chapitre d’Avot, qu’à soixante ans, on atteint la vieillesse et, à soixante dix ans, l’âge avancé. Une question bien connue est posée, à ce propos, par les écrits du Ari Zal et citée par le Meoreï Or, à la fin du chapitre 7. Ces écrits, en effet, situent la vieillesse à cinquante ans et l’âge avancé à soixante.

Une différence en résulte pour déterminer si celui qui atteint cet âge doit être un sage ou bien si sa vieillesse suffit, s’il faut se lever lorsqu’il arrive et l’honorer. Vous consulterez le traité Kiddouchin 32b, le Tour Choul’han Arou’h Yoré Déa, chapitre 244, le Chaar Hamitsvot du Ari Zal, à la Parchat Kedochim. Ce point ne sera pas développé ici.

Vous verrez également le Likouteï Torah, à la fin du commentaire sur le verset "Je suis noire"(6), selon lequel l’âge avancé est lié au stade d’Ari’h Anpin, à l’origine de la grande miséricorde et de la grande bonté, dont vous disposerez, tout au long de votre vie.

En saluant toute votre communauté,

Rav Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Chnéor Zalman Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir, à son propos, la lettre n°693.
(2) Rachab, qu’il diffusa dans l’une de ses lettres.
(3) Voir, à son propos, la lettre n°615.
(4) Il s’agit de la lettre n°132.
(5) Le Rav Yaakov Landa, de Bneï Brak. Voir les lettres n°539 et 693.
(6) Chir Hachirim 1, 5.