Lettre n° 6303

Par la grâce de D.ieu,
9 Sivan 5718,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Eliézer(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre des jours de limitation(2), avec la demande de bénédiction qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Je suis surpris que vous ne disiez rien de l’action que vous menez pour assumer la mission qui vous est confiée, celle de diffuser les sources(3) à l’extérieur. Car s’il est clair qu’avant que la Torah ait été donnée pour la première fois(4), en 2448(5), il fallut se préparer(6) de différentes façons, combien plus cette préparation, après ce don de la Torah, consiste-t-elle essentiellement à en diffuser l’étude, ainsi qu’il est dit : “ Il accorde la sagesse aux sages ”.

Plus profondément, tel est le sens du compte de l’Omer, qui fut établi en cette année 2448, comme l’explique le Ran(7), à la fin du traité Pessa’him, citant le Midrash de nos Sages selon lequel ce compte soulignait leur intense désir de recevoir la Torah. Depuis cette année-là, la preuve que le compte est motivé par ce désir résulte d’une étude effective de la Torah. C’est une évidence. Nous venons de vivre la fête de Chavouot, temps du don de notre Torah, de laquelle il est dit qu’elle était “ gravée sur les Tables ” et nos Sages enseignent : “ Ne lis pas ‘Harout, gravé, mais ‘Hérout, liberté ”, une liberté de tout ce qui fait obstacle(8). Vous me donnerez donc de bonnes nouvelles, d’un bien visible et tangible, dans tous les domaines que vous mentionnez, dans votre lettre comme dans votre demande de bénédiction. Avec ma bénédiction de bonne santé et pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav H. E. Heber, de Péta’h Tikva. Voir, à son sujet, les lettres n°5241 et 6382.
(2) Les trois jours qui précèdent la fête de Chavouot.
(3) De la ‘Hassidout.
(4) Puisque celle-ci est donnée à nouveau, chaque année, lors de la fête de Chavouot.
(5) 1312 avant l’ère vulgaire.
(6) A la recevoir.
(7) Voir, à ce sujet, la lettre n°2615.
(8) Voir, à ce sujet, la lettre n°3295.