Lettre n° 6366
Par la grâce de D.ieu,
5 Tamouz 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
accomplissements et aux bons comportements,
le Rav Israël(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris avec plaisir, il y a quelques temps, que vous avez pris vos fonctions au sein de la Yechiva Tom’heï Temimim, fondée et dirigée par le Rabbi Rachab et par son fils, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Par la suite, j’ai été particulièrement satisfait d’avoir des nouvelles de l’impact que vous exercez sur les élèves et je viens de recevoir votre lettre de la veille du Chabbat. Conformément à votre demande, je mentionnerai votre nom, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous ayez une considérable réussite en tout ce qui concerne la Yechiva, son objectif le plus central et le plus profond étant de former des élèves dignes de porter le titre de Tamim(2), avec l’équipe formée par le recteur, les enseignants et les guides spirituels. Vous consulterez le traité Ara’hin 31a, qui énonce l’interprétation que donne Rabbi Meïr de ce terme(3) et le commentaire de la Michna, de même que le Zohar, tome 3, page 163b.
Il y a, à ce sujet, une discussion entre Rabbi et les Sages, à cette référence du traité Ara’hin. Pour le premier, d’après l’interprétation de la plupart des commentateurs, une année “ intègre ” comble son propre manque, mais non celui d’autres années. En ce sens, l’année solaire a bien une qualité, puisqu’elle est toujours intègre. Les Sages, en revanche, montrent la valeur de l’année lunaire qui, parfois, est non seulement elle-même intègre, mais, en outre, complète les années passées et les rend intègres. Tel est précisément le but du second Adar. C’est la différence qui peut être faite entre le service de D.ieu des Justes et celui des hommes parvenant à la Techouva. En effet, le Tanya explique que l’homme “ moyen ” et, a fortiori, le Juste “ n’a jamais commis une faute de sa vie, de sorte que son chemin est sûr ”. A l’opposé, celui qui parvient à la Techouva la plus haute répare les fautes de son passé et celles qu’il a intentionnellement commises deviennent ainsi des bienfaits. Selon les termes de nos Sages, “ si l’on avait l’habitude de lire une page, on en lira deux ”, à la façon d’une corde sectionnée et renouée qui, à l’endroit de ce nœud, est double, comme l’explique Iguéret Ha Techouva, de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 9.
Telle est la supériorité de la ‘Hassidout par rapport à l’Ethique, conformément à l’image du Baal Chem Tov(4) selon laquelle il est deux moyens de se préserver d’un voleur. On peut crier : “ au voleur ” et le faire fuir, ce qui n’exclut pas, de sa part, un éventuel retour ultérieur ou bien l’attraper jusqu’à ce qu’il ne puisse plus, ne veuille plus voler. La même différence existe entre le Moussar et la ‘Hassidout. En ces jours qui précèdent la fête de la libération, les 12 et 13 Tamouz, libération du directeur de la Yechiva, mon beau-père, le Rabbi, alors que le corps suit la tête, puisse D.ieu faire que chacun d’entre nous soit libéré, au sein de tout Israël, de tout ce qui lui fait entrave. Chacun emportera une victoire évidente, comme ce fut le cas il y a trente et un ans(5). Avec largesse d’esprit, on se renforcera dans tous les domaines pour lesquels celui dont nous célébrons la joie fit don de lui-même et, avant tout, dans la formation d’élèves craignant D.ieu, étudiant Sa Torah intègre, partie révélée et enseignement profond, accomplissant Ses Mitsvot de la meilleure façon. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit et pour en donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav I. Grossman, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°5268.
(2) Homme intègre, terme qui désigne les élèves ou anciens élèves de la Yechiva.
(3) Employé à propos d’une année, qui est intègre quand elle met en adéquation les cycles solaire et lunaire.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°5554.
(5) Voir la lettre n°6364.
5 Tamouz 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
accomplissements et aux bons comportements,
le Rav Israël(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris avec plaisir, il y a quelques temps, que vous avez pris vos fonctions au sein de la Yechiva Tom’heï Temimim, fondée et dirigée par le Rabbi Rachab et par son fils, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Par la suite, j’ai été particulièrement satisfait d’avoir des nouvelles de l’impact que vous exercez sur les élèves et je viens de recevoir votre lettre de la veille du Chabbat. Conformément à votre demande, je mentionnerai votre nom, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous ayez une considérable réussite en tout ce qui concerne la Yechiva, son objectif le plus central et le plus profond étant de former des élèves dignes de porter le titre de Tamim(2), avec l’équipe formée par le recteur, les enseignants et les guides spirituels. Vous consulterez le traité Ara’hin 31a, qui énonce l’interprétation que donne Rabbi Meïr de ce terme(3) et le commentaire de la Michna, de même que le Zohar, tome 3, page 163b.
Il y a, à ce sujet, une discussion entre Rabbi et les Sages, à cette référence du traité Ara’hin. Pour le premier, d’après l’interprétation de la plupart des commentateurs, une année “ intègre ” comble son propre manque, mais non celui d’autres années. En ce sens, l’année solaire a bien une qualité, puisqu’elle est toujours intègre. Les Sages, en revanche, montrent la valeur de l’année lunaire qui, parfois, est non seulement elle-même intègre, mais, en outre, complète les années passées et les rend intègres. Tel est précisément le but du second Adar. C’est la différence qui peut être faite entre le service de D.ieu des Justes et celui des hommes parvenant à la Techouva. En effet, le Tanya explique que l’homme “ moyen ” et, a fortiori, le Juste “ n’a jamais commis une faute de sa vie, de sorte que son chemin est sûr ”. A l’opposé, celui qui parvient à la Techouva la plus haute répare les fautes de son passé et celles qu’il a intentionnellement commises deviennent ainsi des bienfaits. Selon les termes de nos Sages, “ si l’on avait l’habitude de lire une page, on en lira deux ”, à la façon d’une corde sectionnée et renouée qui, à l’endroit de ce nœud, est double, comme l’explique Iguéret Ha Techouva, de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 9.
Telle est la supériorité de la ‘Hassidout par rapport à l’Ethique, conformément à l’image du Baal Chem Tov(4) selon laquelle il est deux moyens de se préserver d’un voleur. On peut crier : “ au voleur ” et le faire fuir, ce qui n’exclut pas, de sa part, un éventuel retour ultérieur ou bien l’attraper jusqu’à ce qu’il ne puisse plus, ne veuille plus voler. La même différence existe entre le Moussar et la ‘Hassidout. En ces jours qui précèdent la fête de la libération, les 12 et 13 Tamouz, libération du directeur de la Yechiva, mon beau-père, le Rabbi, alors que le corps suit la tête, puisse D.ieu faire que chacun d’entre nous soit libéré, au sein de tout Israël, de tout ce qui lui fait entrave. Chacun emportera une victoire évidente, comme ce fut le cas il y a trente et un ans(5). Avec largesse d’esprit, on se renforcera dans tous les domaines pour lesquels celui dont nous célébrons la joie fit don de lui-même et, avant tout, dans la formation d’élèves craignant D.ieu, étudiant Sa Torah intègre, partie révélée et enseignement profond, accomplissant Ses Mitsvot de la meilleure façon. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit et pour en donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav I. Grossman, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°5268.
(2) Homme intègre, terme qui désigne les élèves ou anciens élèves de la Yechiva.
(3) Employé à propos d’une année, qui est intègre quand elle met en adéquation les cycles solaire et lunaire.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°5554.
(5) Voir la lettre n°6364.