Lettre n° 637

Par la grâce de D.ieu,
3 Tamouz 5710,

Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion de la fête de la libération du 12-13 Tamouz. Vous le mettrez sûrement à la disposition de tout votre entourage, sans aucune distinction, conformément aux propos de mon beau-père, le Rabbi, dans sa lettre, imprimée à la page 27 du fascicule n°59, qui évoque cette libération. Il dit, en effet, que "ce n’est pas seulement moi que le Saint béni soit-Il a libéré, le 12 Tamouz, mais aussi tous ceux qui chérissent notre sainte Torah, respectent ses Mitsvot et même ceux qui n’ont d’Israël que le nom".

Cette formulation inclut tous les Juifs et toutes les Juives, ceux qui ont acquis la Torah et les Mitsvot, ceux qui possèdent l’une ou l’autre, ceux qui sont dépourvus de l’une et de l’autre, pour qui Israël est uniquement un surnom.

On sait qu’un surnom a pour objet de masquer l’identité véritable. Il n’est pas le véritable nom, ni même son diminutif ou un moyen de l’expliciter. Il peut s’exprimer dans une autre langue, peut ne pas avoir été attribué en fonction de l’homme qui le porte, mais uniquement en fonction de sa famille.

Vous consulterez le Midrach Vaykra Rabba 30, 12, le Tikouneï Zohar, page 15a, le Meoreï Or 20, 25, Le Tour Choul’han Arou’h Even Haézer, chapitre 129, paragraphe 16 et ses commentaires, le Kav Venaki, principe 38, le Sdeï ‘Hémed, recueil de lois, article "acte de divorce", chapitre 7, le discours ‘hassidique du 19 Kislev 5710, fascicule n°73, chapitre 2.

Non seulement vous mettrez ce fascicule à la disposition du plus grand nombre, mais, bien plus, conformément à l’explication de nos Sages, dans la Me’hilta, sur le verset "tu placeras devant eux", vous expliquerez à chacun et à chacune qu’il est essentiel d’apporter à l’étude une application concrète. Ceci sera suivi d’effet, pour chacun et chacune, dans le domaine qui le concerne plus spécifiquement, l’intellect ou l’émotion.

Pour accomplir cela, on reçoit également la vitalité et la force de la tête de la génération, c'est-à-dire de son chef, mon beau-père, le Rabbi, comme le dit l’introduction de ce fascicule(2). C’est, en effet, du chef que nous recevons la subsistance et la vie pour tout ce qui nous concerne, en fonction de toutes les qualités qui sont les siennes, son abnégation, liée à l’Attribut de Kéter, son érudition, émanant des Attributs de l’intellect, ses comportements vertueux, découlant des Attributs de l’émotion, qui sont essentiellement la bonté, la rigueur, l’harmonie, la victoire, la soumission, sa qualité de Juste, grâce à l’Attribut du fondement, Yessod, son inspiration divine, obtenue par l’Attribut de royauté, Mal’hout, les miracles qu’il réalise et bien d’autres vertus encore, par ses pensées, ses paroles et ses actions.

La possibilité de recevoir tout cela nous est accordée, nous en avons le désir et, si nous le voulons réellement, rien ne résistera à la détermination.

Avec ma bénédiction pour la fête de la libération et en vous souhaitant tout le bien,

M. Schneerson,

* * *

J’ai bien reçu votre demande de bénédiction(3). Sans en faire le voeu, je la lirai près du tombeau, au jour de la libération.

Je vous serais reconnaissant de me faire régulièrement connaître l’avancement de vos élèves dans la Torah et le service de D.ieu.

Vous m’annoncerez aussi que l’état de santé de votre épouse s’est amélioré.

Notes

(1) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(2) Il s’agit de la lettre n°635.
(3) Ce passage fut ajouté sur la lettre adressée au Rav Chlomo ‘Haïm Kasselman, de Terre Sainte. Voir, à son propos, la lettre n°425.