Lettre n° 6372

Par la grâce de D.ieu,
7 Tamouz 5718,
Brooklyn,

Aux dirigeants de Kfar ‘Habad,
Que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, ces jours-ci, le compte-rendu de séance du comité de clarification qui s’est tenu Roch ‘Hodech Iyar(1), de même que celui des réunions des 16 et 26 Iyar, de Roch ‘Hodech et du 8 Sivan. Vous ne m’expliquez pas du tout pourquoi vous excluez la commercialisation organisée(2), d’autant qu’il y a quelques temps déjà, nous avons vu à quel point celle-ci était nécessaire. J’ai déjà donné mon avis, à ce sujet. Il faut, en effet, profiter de tous les prêts que l’on peut recevoir, pour différentes raisons. Or, une commercialisation organisée, telle que vous la décrivez, outre ses qualités intrinsèques, permettra également d’obtenir de tels prêts.

Je formulerai une remarque, d’ordre général, qui concerne plusieurs paragraphes de ces comptes-rendus, bien qu’il me semble l’avoir déjà écrit plusieurs fois, à différentes organisations ‘Habad. Cette remarque est la suivante. Ma réponse, adressée à quelqu’un qui m’écrit à titre personnel, n’engage en aucune façon la direction d’une école, d’une institution ou du Kfar. C’est le cas uniquement lorsque cette réponse est adressée officiellement à la direction. Bien entendu, la personnalité de celui qui pose la question ne doit pas entrer en ligne de compte. Seul importe le fait que l’interrogation soit formulée par ceux qui représentent le Kfar ou l’institution, ou encore qu’elle soit en leur nom, ou bien, qu’elle émane de quelqu’un intervenant à titre individuel et décrivant la situation de son point de vue. C’est une évidence.

Vous me demandez si vous devez construire, dans le nouveau quartier, des maisons de quatre logements ou bien uniquement de deux. J’ai déjà écrit qu’il fallait s’efforcer, non seulement d’accorder, au sein du Kfar, la plus large part aux agriculteurs et à l’agriculture, mais aussi de faire en sorte que ce nouveau quartier ait un caractère agricole. J’ai dit aussi qu’en l’occurrence, l’agriculture n’est pas uniquement le travail du champ et la récolte. Elle intègre également la culture de légumes. Si, du point de vue de cette apparence agricole, il n’y a pas de différence entre des maisons de quatre logements et de deux, il faut concevoir ce programme en fonction des qualités spécifiques présentées par ces deux formules, comme c’est le cas pour tout ce qui concerne le Kfar. Je suis surpris que vous ne me précisiez pas quel est l’usage ayant cours chez les personnes auprès desquelles vous vous trouvez, au sens matériel, en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. En effet, il faut observer les conséquences de leur manière de construire.

J’ai reçu des lettres de quelques personnes, ayant adressé différentes requêtes au comité du Kfar, lequel leur a répondu qu’ils m’écrivent directement. Vous comprendrez qu’une telle attitude me surprenne. Toutefois, je ne m’engage pas sur la véracité de la nouvelle selon laquelle le comité leur aurait demandé de m’écrire. J’ai donc adressé une réponse d’ici, chaque fois qu’une telle demande m’était formulée et j’ai indiqué qu’il fallait s’adresser au comité du Kfar. Tout au plus, peuvent-ils adresser ici une copie de leur demande, mais rien de plus. De façon générale, il n’y a pas lieu de refuser de trancher chaque point important, ou moyen, ou même moindre. Vous décidez, au plus vite, que la question doit être transmise ici. Or, ce n’est pas de cette façon que l’on peut diriger un village ou une institution. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et pour connaître la réussite en votre mission sacrée, celle de renforcer et de développer Kfar ‘Habad,

Je viens de recevoir votre lettre de Roch ‘Hodech, avec les comptes-rendus qui y étaient joints.

Notes

(1) Le mot Iyar est souligné dans le texte afin de souligner le retard.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°4837 et 5237.