Lettre n° 6373
Par la grâce de D.ieu,
7 Tamouz 5718,
Brooklyn,
Au jeune Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 2 Tamouz, dans laquelle vous me parlez des après-midis récréatives du Chabbat et de la préparation des vacances. J’y ai lu, avec plaisir que vous comptez élargir l’étude de notre sainte Torah, pendant ces vacances. L’intérêt de tout cela est bien évident et il faut, en conséquence, investir tous les efforts nécessaires pour que ce projet se concrétise. Puisse D.ieu faire que vous connaissiez la réussite, ce qui, bien entendu, multipliera les bénédictions de D.ieu et votre succès en vos préoccupations personnelles, en particulier votre avancement et votre réussite dans votre propre étude de la Torah et dans votre pratique des Mitsvot, de la meilleure façon.
Vous me dites que certains acceptent d’étudier avec vous à la condition que vous ne fassiez pas référence à l’action concrète. Je suis surpris par une telle condition. Vous pouvez, en effet, leur expliquer que, même si vous envisagez l’action concrète, eux-mêmes conservent la liberté de faire ce qu’ils décideront. Ils ne perdront donc rien, par de tels propos. Bien au contraire, ils ne pourront que gagner, car peut-être recevront-ils ainsi des idées nouvelles, des explications dont ils n’ont pas encore connaissance, ce qui leur permettra d’avoir une approche plus précise.
En tout état de cause, il est clair que l’on doit enseigner la Torah, même à de telles personnes, puisqu’il s’agit d’une Mitsva à part entière, que l’on doit mettre en pratique. Vous citez l’enseignement de nos Sages à propos d’un disciple qui n’est pas convenable(2). L’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, traite de ce sujet, dans ses lois de l’étude de la Torah, chapitre 4, paragraphe 3 et dans le Kountrass A’haron. Et, il conclut qu’un disciple qui n’est pas convenable n’en est pas moins tenu d’étudier la Torah et le Rav…(3) s’il est impossible de faire autrement. Toutefois, si on peut le ramener à de meilleurs sentiments par le fait de ne pas le laisser entrer dans la maison d’étude, on doit, tout d’abord, le repousser. L’Admour Hazaken formule la même affirmation à propos de celui qui se moque des Mitsvot, qui n’a pas la crainte de D.ieu, qui ne met pas en pratique ce qu’il a étudié, bien qu’il ait connaissance des Préceptes. Combien plus en est-il ainsi pour les personnes auxquelles vous faites allusion, qui agissent sûrement ainsi par manque de connaissance.
Vous m’interrogez également sur la nécessité d’enseigner la Torah sans compromis. Vous craignez, si vous adoptez une position trop rigoriste envers les enfants, que ceux-ci n’acceptent rien du tout, ce qui plaiderait la cause de ces compromis. S’agissant précisément de tels enfants, il est nécessaire de ne pas faire de compromis, de ne pas leur dire que l’on peut transgresser quelques Mitsvot, ce qu’à D.ieu ne plaise, à condition d’en respecter d’autres. Tout d’abord, il est interdit de mentir. En outre, il s’agit là d’un enseignement de la Torah qui n’est pas conforme à la Hala’ha, d’une modification de la foi. Il faut donc montrer aux enfants, leur expliquer qu’on leur enseigne, pour l’heure, telle Mitsva, mais qu’il en existe d’autres. Néanmoins, il est impossible de toutes les apprendre d’emblée. On procède donc par étapes. Vous leur parlerez également de la Techouva. Si quelqu’un a succombé à l’épreuve, ce qu’à D.ieu ne plaise et n’a pas agi comme il faut, il reste, comme auparavant, astreint à toutes les Mitsvot de la Torah, car “ même s’il commet une faute, il reste un Israël ”. Par la suite, il est possible de réparer grâce à la Techouva.
En un moment propice, je mentionnerai votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) I. Ohayon, d’Agadir, Maroc. Voir, à son sujet, la lettre n°5328.
(2) Et auquel il faut donc s’abstenir d’enseigner la Torah.
(3) Doit la lui enseigner.
7 Tamouz 5718,
Brooklyn,
Au jeune Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 2 Tamouz, dans laquelle vous me parlez des après-midis récréatives du Chabbat et de la préparation des vacances. J’y ai lu, avec plaisir que vous comptez élargir l’étude de notre sainte Torah, pendant ces vacances. L’intérêt de tout cela est bien évident et il faut, en conséquence, investir tous les efforts nécessaires pour que ce projet se concrétise. Puisse D.ieu faire que vous connaissiez la réussite, ce qui, bien entendu, multipliera les bénédictions de D.ieu et votre succès en vos préoccupations personnelles, en particulier votre avancement et votre réussite dans votre propre étude de la Torah et dans votre pratique des Mitsvot, de la meilleure façon.
Vous me dites que certains acceptent d’étudier avec vous à la condition que vous ne fassiez pas référence à l’action concrète. Je suis surpris par une telle condition. Vous pouvez, en effet, leur expliquer que, même si vous envisagez l’action concrète, eux-mêmes conservent la liberté de faire ce qu’ils décideront. Ils ne perdront donc rien, par de tels propos. Bien au contraire, ils ne pourront que gagner, car peut-être recevront-ils ainsi des idées nouvelles, des explications dont ils n’ont pas encore connaissance, ce qui leur permettra d’avoir une approche plus précise.
En tout état de cause, il est clair que l’on doit enseigner la Torah, même à de telles personnes, puisqu’il s’agit d’une Mitsva à part entière, que l’on doit mettre en pratique. Vous citez l’enseignement de nos Sages à propos d’un disciple qui n’est pas convenable(2). L’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, traite de ce sujet, dans ses lois de l’étude de la Torah, chapitre 4, paragraphe 3 et dans le Kountrass A’haron. Et, il conclut qu’un disciple qui n’est pas convenable n’en est pas moins tenu d’étudier la Torah et le Rav…(3) s’il est impossible de faire autrement. Toutefois, si on peut le ramener à de meilleurs sentiments par le fait de ne pas le laisser entrer dans la maison d’étude, on doit, tout d’abord, le repousser. L’Admour Hazaken formule la même affirmation à propos de celui qui se moque des Mitsvot, qui n’a pas la crainte de D.ieu, qui ne met pas en pratique ce qu’il a étudié, bien qu’il ait connaissance des Préceptes. Combien plus en est-il ainsi pour les personnes auxquelles vous faites allusion, qui agissent sûrement ainsi par manque de connaissance.
Vous m’interrogez également sur la nécessité d’enseigner la Torah sans compromis. Vous craignez, si vous adoptez une position trop rigoriste envers les enfants, que ceux-ci n’acceptent rien du tout, ce qui plaiderait la cause de ces compromis. S’agissant précisément de tels enfants, il est nécessaire de ne pas faire de compromis, de ne pas leur dire que l’on peut transgresser quelques Mitsvot, ce qu’à D.ieu ne plaise, à condition d’en respecter d’autres. Tout d’abord, il est interdit de mentir. En outre, il s’agit là d’un enseignement de la Torah qui n’est pas conforme à la Hala’ha, d’une modification de la foi. Il faut donc montrer aux enfants, leur expliquer qu’on leur enseigne, pour l’heure, telle Mitsva, mais qu’il en existe d’autres. Néanmoins, il est impossible de toutes les apprendre d’emblée. On procède donc par étapes. Vous leur parlerez également de la Techouva. Si quelqu’un a succombé à l’épreuve, ce qu’à D.ieu ne plaise et n’a pas agi comme il faut, il reste, comme auparavant, astreint à toutes les Mitsvot de la Torah, car “ même s’il commet une faute, il reste un Israël ”. Par la suite, il est possible de réparer grâce à la Techouva.
En un moment propice, je mentionnerai votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) I. Ohayon, d’Agadir, Maroc. Voir, à son sujet, la lettre n°5328.
(2) Et auquel il faut donc s’abstenir d’enseigner la Torah.
(3) Doit la lui enseigner.