Lettre n° 6398
Par la grâce de D.ieu,
15 Tamouz 5718,
Brooklyn, New York,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris, par le téléphone, que vous êtes bien rentré de vos voyages(2). Par la suite, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre, dans laquelle vous m’en donnez une description détaillée. Vous me communiquez également la nouvelle agréable selon laquelle il vous a été possible de rapporter avec vous les manuscrits de votre père, puisse-t-il reposer en paix(3). Que D.ieu exauce le souhait de votre cœur, qu’Il vous permette de les éditer et que vous connaissiez le succès dans vos entreprises, conformément à ce dont nous nous sommes entretenus. Ceci aura pour conséquence, dans une large mesure, que soit fructueuse l’influence que vous exercerez auprès de tous les enfants d’Israël qui voudront étudier un tel livre et qui pourront le comprendre. Car, rien ne résiste à la volonté. Or, s’il fallait, auparavant, faire venir de tels Juifs de l’autre continent(4), cela ne sera plus le cas, désormais et il pourra s’agir de ceux qui sont nés ici-même. Il est certain qu’un effort n’est jamais vain, surtout quand il s’accompagne d’une action concrète.
Vous concluez votre lettre en évoquant la crainte de nos frères, les enfants d’Israël, dans les pays soviétiques et les doutes, concernant leur avenir. Je suis profondément convaincu qu’un renforcement du Judaïsme aux Etats-Unis, dans l’esprit de la Torah et de la Tradition, exercera nécessairement une influence là-bas. En effet, dans le domaine spirituel, les frontières, l’éloignement géographique ne sont pas une séparation, d’autant que les Juifs ne forment qu’un seul et même organisme. On peut l’observer dans le corps physique car, en renforçant l’un de ses membres et, a fortiori, plusieurs membres, on doit nécessairement obtenir que les autres se raffermissent, de même que la vitalité de tout le corps.
De la même façon, en renforçant le Judaïsme des Etats-Unis, la Torah, Torah de vie et ses Mitsvot, desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”, d’autant que cette communauté représente actuellement une large partie du peuple juif, on doit nécessairement renforcer les enfants d’Israël qui se trouvent là-bas, même s’ils sont de l’autre côté du rideau de fer. De fait, nos Sages disent que : “ une muraille de fer elle-même ne pourrait séparer Israël de son Père se trouvant dans les cieux ”.
A l’occasion des jours de la libération des 12 et 13 Tamouz, qui viennent de passer, je vous joins une brochure présentant l’historique de cette période. Vous en avez sûrement déjà connaissance, mais, à n’en pas douter, vous y trouverez des points intéressants.
Je vous remercie d’avoir transmis les livres aux Juifs se trouvant sur place. Je vous adresse mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela. Je vous remercie, en outre, pour le livre Chaareï Torat Erets Israël, que je viens de recevoir. J’espère, enfin, que votre fille et votre gendre, qui étaient ici, vont bien.
Notes
(1) Le Rav I. Rabinovitch.
(2) En Russie.
(3) Le Gaon, Rav Zeev Wolf Rabinovitch, auteur du Chaareï Torat Erets Israël, dont il est question plus loin, dans cette lettre. Ce manuscrit fut édité, par la suite, à Jérusalem en 5721 (1961), sous le titre : Chaareï Torat Babel.
(4) En l’absence de Juifs se trouvant sur place, capables de mener une étude aussi profonde.
15 Tamouz 5718,
Brooklyn, New York,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris, par le téléphone, que vous êtes bien rentré de vos voyages(2). Par la suite, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre, dans laquelle vous m’en donnez une description détaillée. Vous me communiquez également la nouvelle agréable selon laquelle il vous a été possible de rapporter avec vous les manuscrits de votre père, puisse-t-il reposer en paix(3). Que D.ieu exauce le souhait de votre cœur, qu’Il vous permette de les éditer et que vous connaissiez le succès dans vos entreprises, conformément à ce dont nous nous sommes entretenus. Ceci aura pour conséquence, dans une large mesure, que soit fructueuse l’influence que vous exercerez auprès de tous les enfants d’Israël qui voudront étudier un tel livre et qui pourront le comprendre. Car, rien ne résiste à la volonté. Or, s’il fallait, auparavant, faire venir de tels Juifs de l’autre continent(4), cela ne sera plus le cas, désormais et il pourra s’agir de ceux qui sont nés ici-même. Il est certain qu’un effort n’est jamais vain, surtout quand il s’accompagne d’une action concrète.
Vous concluez votre lettre en évoquant la crainte de nos frères, les enfants d’Israël, dans les pays soviétiques et les doutes, concernant leur avenir. Je suis profondément convaincu qu’un renforcement du Judaïsme aux Etats-Unis, dans l’esprit de la Torah et de la Tradition, exercera nécessairement une influence là-bas. En effet, dans le domaine spirituel, les frontières, l’éloignement géographique ne sont pas une séparation, d’autant que les Juifs ne forment qu’un seul et même organisme. On peut l’observer dans le corps physique car, en renforçant l’un de ses membres et, a fortiori, plusieurs membres, on doit nécessairement obtenir que les autres se raffermissent, de même que la vitalité de tout le corps.
De la même façon, en renforçant le Judaïsme des Etats-Unis, la Torah, Torah de vie et ses Mitsvot, desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”, d’autant que cette communauté représente actuellement une large partie du peuple juif, on doit nécessairement renforcer les enfants d’Israël qui se trouvent là-bas, même s’ils sont de l’autre côté du rideau de fer. De fait, nos Sages disent que : “ une muraille de fer elle-même ne pourrait séparer Israël de son Père se trouvant dans les cieux ”.
A l’occasion des jours de la libération des 12 et 13 Tamouz, qui viennent de passer, je vous joins une brochure présentant l’historique de cette période. Vous en avez sûrement déjà connaissance, mais, à n’en pas douter, vous y trouverez des points intéressants.
Je vous remercie d’avoir transmis les livres aux Juifs se trouvant sur place. Je vous adresse mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela. Je vous remercie, en outre, pour le livre Chaareï Torat Erets Israël, que je viens de recevoir. J’espère, enfin, que votre fille et votre gendre, qui étaient ici, vont bien.
Notes
(1) Le Rav I. Rabinovitch.
(2) En Russie.
(3) Le Gaon, Rav Zeev Wolf Rabinovitch, auteur du Chaareï Torat Erets Israël, dont il est question plus loin, dans cette lettre. Ce manuscrit fut édité, par la suite, à Jérusalem en 5721 (1961), sous le titre : Chaareï Torat Babel.
(4) En l’absence de Juifs se trouvant sur place, capables de mener une étude aussi profonde.