Lettre n° 6421
Par la grâce de D.ieu,
27 Tamouz 5718,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, le Rav Guedalya(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous m’interrogez sur l’affirmation énoncée dans la “ Porte de Roch Hachana et de Yom Kippour ”, de l’Admour Haémtsahi(2), selon laquelle le pantalon du grand Prêtre lui allait jusqu’aux talons. Cette question m’a été posée, il y a quelques temps déjà et, en effectuant une recherche dans les manuscrits, je n’ai pas pu, pour l’heure, retrouver ce discours. En revanche, j’ai trouvé un autre texte du Tséma’h Tsédek, traitant du même sujet et décrivant également ces vêtements. Les mots définissant la longueur du pantalon n’y figurent pas.
J’ai commenté l’expression : “On commence la prière uniquement…(3)” en y faisant un ajout par rapport à la formulation qui semble être plus simple : “ On commence la prière… ”(4). Or, cet ajout montre bien que la condition énoncée ici est précise et impérative. Vous soulignez que l’on rencontre, en effet, une telle affirmation, mais que celle-ci n’est nécessaire qu’a priori(5). Elle figure dans le Chteï Ha Lé’hem, conformément à la décision du Rambam, dans ses lois de la Terouma et du Maasser, chapitre 8, au paragraphe 2. Je suis surpris par ce que vous dites, car, bien au contraire, j’ai retrouvé dans ce texte, la position des Tossafot, au traité Mena’hot 83b, de même que celle du Lé’hem Michné et la première explication du Kessef Michné, commentant ce passage du Rambam.
Et, même si l’on admet votre raisonnement, on peut interpréter de différentes manières l’expression : “ a priori ”. Ainsi, une Mitsva peut être mise en pratique de la façon qui convient ou bien d’une meilleure façon ou encore de la façon la meilleure. L’ajout qui est ainsi introduit, par rapport à la formulation simple, souligne que cet “ a priori ” doit être plus élevé, comme le dit aussi la seconde explication du Kessef Michné, qui semble être à l’origine de la question que vous vous posez. Mais, en réalité, aucune preuve n’est nécessaire pour tout cela, s’agissant du sens premier de ces mots. En effet, la formulation : “ On commence la prière… ” ne précise pas ce qu’il en est quand cette condition n’est pas remplie, alors qu’en disant : “ On commence la prière uniquement… ”, on souligne qu’il doit nécessairement en être ainsi. C’est une évidence.
J’espère qu’il y a eu une réunion ‘hassidique dans votre ville, pour les 12 et 13 Tamouz, fête de la délivrance de notre maître et chef, tête d’Israël. En effet, “ le corps suit la tête ”. Chacun d’entre nous, au sein de tout Israël, sera donc libéré de tout ce qui lui fait obstacle, matériellement et spirituellement, afin de pouvoir servir D.ieu avec joie et enthousiasme. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav G. Hertz, de Sidney.
(2) A la page 33a. Voir également les Maamarim de l’Admour Haémtsahi, Devarim, tome 4, à la page 1239.
(3) “ quand on a la tête lourde ”, c’est-à-dire quand on est pénétré d’humilité.
(4) Sans le “ uniquement ”, de sorte qu’il ne s’agit plus d’une condition sine qua non.
(5) Ce qui veut dire que la validité de la prière n’est pas remise en cause, si elle n’a pas été dite avec humilité.
27 Tamouz 5718,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, le Rav Guedalya(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous m’interrogez sur l’affirmation énoncée dans la “ Porte de Roch Hachana et de Yom Kippour ”, de l’Admour Haémtsahi(2), selon laquelle le pantalon du grand Prêtre lui allait jusqu’aux talons. Cette question m’a été posée, il y a quelques temps déjà et, en effectuant une recherche dans les manuscrits, je n’ai pas pu, pour l’heure, retrouver ce discours. En revanche, j’ai trouvé un autre texte du Tséma’h Tsédek, traitant du même sujet et décrivant également ces vêtements. Les mots définissant la longueur du pantalon n’y figurent pas.
J’ai commenté l’expression : “On commence la prière uniquement…(3)” en y faisant un ajout par rapport à la formulation qui semble être plus simple : “ On commence la prière… ”(4). Or, cet ajout montre bien que la condition énoncée ici est précise et impérative. Vous soulignez que l’on rencontre, en effet, une telle affirmation, mais que celle-ci n’est nécessaire qu’a priori(5). Elle figure dans le Chteï Ha Lé’hem, conformément à la décision du Rambam, dans ses lois de la Terouma et du Maasser, chapitre 8, au paragraphe 2. Je suis surpris par ce que vous dites, car, bien au contraire, j’ai retrouvé dans ce texte, la position des Tossafot, au traité Mena’hot 83b, de même que celle du Lé’hem Michné et la première explication du Kessef Michné, commentant ce passage du Rambam.
Et, même si l’on admet votre raisonnement, on peut interpréter de différentes manières l’expression : “ a priori ”. Ainsi, une Mitsva peut être mise en pratique de la façon qui convient ou bien d’une meilleure façon ou encore de la façon la meilleure. L’ajout qui est ainsi introduit, par rapport à la formulation simple, souligne que cet “ a priori ” doit être plus élevé, comme le dit aussi la seconde explication du Kessef Michné, qui semble être à l’origine de la question que vous vous posez. Mais, en réalité, aucune preuve n’est nécessaire pour tout cela, s’agissant du sens premier de ces mots. En effet, la formulation : “ On commence la prière… ” ne précise pas ce qu’il en est quand cette condition n’est pas remplie, alors qu’en disant : “ On commence la prière uniquement… ”, on souligne qu’il doit nécessairement en être ainsi. C’est une évidence.
J’espère qu’il y a eu une réunion ‘hassidique dans votre ville, pour les 12 et 13 Tamouz, fête de la délivrance de notre maître et chef, tête d’Israël. En effet, “ le corps suit la tête ”. Chacun d’entre nous, au sein de tout Israël, sera donc libéré de tout ce qui lui fait obstacle, matériellement et spirituellement, afin de pouvoir servir D.ieu avec joie et enthousiasme. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav G. Hertz, de Sidney.
(2) A la page 33a. Voir également les Maamarim de l’Admour Haémtsahi, Devarim, tome 4, à la page 1239.
(3) “ quand on a la tête lourde ”, c’est-à-dire quand on est pénétré d’humilité.
(4) Sans le “ uniquement ”, de sorte qu’il ne s’agit plus d’une condition sine qua non.
(5) Ce qui veut dire que la validité de la prière n’est pas remise en cause, si elle n’a pas été dite avec humilité.