Lettre n° 6436

Par la grâce de D.ieu,
5 Mena’hem Av 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai lu, avec étonnement, la lettre que vous avez adressée à cette personne, dans laquelle vous lui dites que je vous en veux, ce qu’à D.ieu ne plaise. Il est clair que votre suspicion est sans fondement. Comme je l’ai écrit à plusieurs, je ne vois pas à quoi sert la rancœur. Parfois, un comportement indésirable peut causer de la peine. On ne se sert pas de la bénédiction et de la réussite que D.ieu accorde et l’on a mal au cœur en voyant tout ce qui pourrait aller mieux que dans la situation actuelle, alors que l’on ne profite pas de la bénédiction divine, pour des raisons futiles. Mais, il faut savoir que la rancœur est totalement exclue et a fortiori ce qui dépasse la rancœur. Je peux comprendre, en revanche, la peine à laquelle je faisais allusion, mais cela ne veut pas dire que vous devez trouver dans ma lettre ce qui n’y figurait pas ou bien penser que vous n’avez pas reçu de réponse à cause de cela, alors que, de façon générale, il en est ainsi du fait de mes nombreuses activités.

Ce que je voulais dire est ceci. Il me semble vous avoir déjà écrit une fois afin de souligner la nécessité que votre épouse porte une perruque. Il me semble vous avoir déjà dit, d’une manière allusive, qu’une situation ne change pas et ne s’améliore pas, quand on fait comme si on ne la voyait pas, car tous les secrets sont dévoilés devant D.ieu. Et, l’on peut comprendre la peine que cela inspire en considérant le saint Zohar, tome 3, page 126a, cité par les derniers Sages, dans le commentaire du Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, qui dit : “ Une femme doit avoir la tête couverte même quand elle se trouve chez elle ”. Il doit donc, a fortiori, en être ainsi à l’extérieur. Le Zohar poursuit : “ Si elle agit ainsi, ses enfants recevront l’importance et toutes les bénédictions, supérieures et inférieures, quand elle priera pour avoir des enfants et des petits-enfants ”. Vous consulterez ce texte avec attention.

Je voudrais souligner encore une fois qu’il n’y a pas, de ma part, la moindre rancœur, mais uniquement de la contrariété et de la douleur, qui sont amplifiées quand on pense au soi-disant sacrifice que demande cette pratique, comparé à ce que l’on perd en s’en passant, surtout si l’on prend en compte l’endroit où vous vous trouvez maintenant. Là, un tel bon comportement peut avoir une influence positive sur de nombreuses familles juives, qui vous imiteront et connaîtront l’élévation, d’une étape vers l’autre.

D.ieu fasse que chacun d’entre nous observe enfin qu’Il accorde la bénédiction et la réussite, matérielle et spirituelle, que l’on forge les réceptacles permettant d’intégrer cette bénédiction et d’en faire pleinement usage. Nous venons de vivre le mois de la délivrance, celui de Tamouz, qui vit la libération de notre maître et chef. Il est dit que “ le corps suit la tête ”. Que chacun d’entre nous, au sein de tout Israël, soit donc libéré de tout ce qui lui fait obstacle, de sorte que l’on puisse servir D.ieu avec joie et inspiration. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,