Lettre n° 6449

Par la grâce de D.ieu,
13 Mena’hem Av 5718,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Perets(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 11 Mena’hem Av et je remercie D.ieu pour cette bonne nouvelle, la libération(2) de votre fils aîné Chmouel, auquel D.ieu accordera longue vie. Nos Sages disent que : “ quand on fait du bien à quelqu’un, il en est ainsi pour de longs jours et de bonnes années ”. Puisse D.ieu faire vous m’annonciez bientôt d’autres bonnes nouvelles, concernant les différents points que vous mentionnez dans votre lettre. Vous me demandez si vous devez intervenir pour que votre fils aîné, depuis la Pologne, aille directement s’installer en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, ou bien si, pour l’heure, il doit rester à Riga, afin d’y effectuer les démarches. Nous ne connaissons pas, ici, les détails de la situation qui règne là-bas et les démarches qui sont nécessaires pour pouvoir immigrer. En outre, des modifications peuvent intervenir, en la matière et l’on ne peut pas demander de vérifier tous ces points sur place, pour des raisons qui sont bien évidentes. Il n’y a donc pas lieu d’intervenir en tout cela. Il est préférable, ici, de ne rien faire et que ceux qui se trouvent sur place s’en remettent à leur discernement.

Je vous remercie également de m’avoir annoncé la guérison de cette femme. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles d’elle, de même que de vos réalisations communautaires, c’est-à-dire de votre enseignement et des réunions ‘hassidiques, qui sont tenues en des moments propices. Vous me dites que tout cela est maintenant réduit(3)et l’on pourrait répondre, de manière plaisante, que le “ petit visage ”(4) est l’extrémité de la Lumière de l’En Sof, comme l’explique le Torah Or, à la fin de la Parchat Terouma. En fait, il ne s’agit pas d’une plaisanterie, mais bien de la dimension profonde de l’activité. Même si l’étude est réduite, comme vous le dites, il faut y introduire une grande Lumière, qui pourra, de fait, être celle de l’En Sof. Tous les participants en seront transformés, même s’ils sont peu nombreux. L’influence qu’ils exerceront sur leur entourage s’en trouvera accrue et le résultat sera beaucoup plus large que s’il y avait, dans ces réunions, de nombreux participants mais peu de lumière. Bien entendu, tout cela dépend essentiellement de celui qui mène les réunions. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Le Rav P. Motchkin, de Montréal. Voir, à son sujet, la lettre n°5878.
(2) De prison, en Russie soviétique.
(3) Textuellement : “ a un petit visage ”.
(4) Les Attributs célestes de l’émotion. Il convient donc, en l’occurrence, de faire en sorte que la lumière éclaire.