Lettre n° 6461

Par la grâce de D.ieu,
26 Mena’hem Av 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Vous faites allusion, au début de votre lettre, à un voyage ici. Contre mon gré et malgré la gêne qui en résulte, je dois, encore une fois, vous communiquer ma position, à ce sujet. Chacun d’entre nous est tenu de baser son comportement sur le Choul’han Arou’h, en particulier d’après les précisions qui sont apportées par la ‘Hassidout, à ce sujet. En l’occurrence, il est dit qu’un homme est tenu, envers lui-même et envers les membres de sa famille, de gagner sa vie. Il est dit aussi que, pour y parvenir, dans ce monde, l’action et l’effort sont nécessaires. Et, le verset affirme clairement : “ L’Eternel ton D.ieu te bénira en tout ce que tu feras, comme l’explique, en particulier, le Kountrass Ou Mayan, à partir du discours 23. Il est souligné, en outre, que l’on est tenu de rembourser une dette, y compris envers soi-même.

Il en résulte que l’on doit exclure toutes les dépenses que l’on peut éviter, en particulier le coût de ce voyage, même s’il n’était que pour quelques jours ou pour quelques semaines. Ceci va à l’encontre de la décision de la partie révélée de la Torah et, plus encore, de celle de la ‘Hassidout. Si vous possédez effectivement la somme nécessaire pour payer ces billets, commencez donc par rembourser vos dettes ! Peut-être allez-vous m’écrire que ce voyage est indispensable pour un membre de votre famille ou pour ce qui le concerne. Je réponds donc à cette question avant même que vous ne la posiez. Il n’y a là qu’un prétexte et, en outre, il est certain que ce voyage n’est nullement indispensable à votre famille.

Il découle de tout cela la conclusion suivante. Vous m’écrivez, à ce propos et cela semble indiquer que vous souhaitez connaître mon avis. Celui-ci est donc très clair. Vous devez continuer à assumer votre mission sacrée, consistant à diffuser les sources et tout ce qui les concerne, à renforcer les institutions de mon beau-père, le Rabbi, dans l’endroit où vous vous trouvez. Le moment venu, quand votre travail sera organisé et large, quand vos rentrées seront supérieures à vos dépenses, vous vous intéresserez à un voyage ici. Puisse D.ieu faire que vous acceptiez ces propos de la manière dont ils sont énoncés, c’est-à-dire sans chercher à les interpréter et uniquement pour votre bien véritable, de même que pour celui des membres de votre famille. En outre, ceci a une incidence sur les domaines communautaires. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez, très bientôt, de bonnes nouvelles de tout cela. Avec ma bénédiction pour donner ces bonnes nouvelles,